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La sémiotique de Greimas: Une épistémologie (discursive) immanente

  • Waldir Beividas EMAIL logo
Published/Copyright: June 15, 2017

Abstract

The concept of immanence occupies today a central and, at the same time, uncomfortable place among semioticians. Some criticize it overtly, others feel the concept has fulfilled its role as a methodological regulator of descriptions and its scope that should be enlarged so as to integrate context, practices, interactions, in short, the human experience. This paper presents immanence through another light. According to Hjelmslev’s Prolegomena, after having suspended transcendent data in the name of methodological immanence – as “the price that had to be paid to elicit from language itself its secret” – “immanence and transcendence are joined in a higher unity on the basis of immanence.” From the methodological level, we move up to the epistemological level of knowledge, whose main thesis condenses its reach: language is the form by which we conceive the world. Greimas also has piercing formulations in this sense. He embraces the immanent methodology and presents his semiotics as an immanent epistemology of knowledge. In this sense, he proposes that science in its entirety is one single language, where the natural sciences operate on the expression plane and the humanities operate on the content plane of this macro-language.

Résumé

Le concept d’immanence occupe aujourd’hui une place à la fois centrale et gênante parmi les sémioticiens. Les uns le critiquent ouvertement, pour d’autres le concept a déjà rempli son rôle de contrôle méthodologique de la description; il faut amplifier l’immanence et y intégrer le contexte, les pratiques, les interactions, bref le vécu humain. Ce texte présente l’immanence par un autre biais. Selon les Prolégomènes de Hjelmslev, après la mise entre parenthèses des données transcendantales en faveur de l’immanence méthodologique de la théorie – comme “prix qu’il fallait pour arracher son secret au langage” – immanence et transcendance se composent à un niveau supérieur fondé sur l’immanence. Du niveau méthodologique on passe au niveau épistémologique de la connaissance, dont sa thèse maximale résume la portée: “la langue est la forme par laquelle nous concevons le monde.” Or Greimas a des formulations pénétrantes dans la même direction. Il accueille la méthodologie immanente et envisage sa sémiotique comme une épistémologie immanente pour la connaissance en proposant la science dans sa globalité comme un langage unique, les sciences de la nature opérant sur le plan de l’expression et les sciences humaines opérant sur le plan du contenu de ce macro-langage.

Acknowledgements

Traduit du portugais par Lygia Torellis.

Références

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Published Online: 2017-6-15
Published in Print: 2017-11-27

© 2017 Walter de Gruyter GmbH, Berlin/Boston

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