Home La localisation de témoins oïliques médiévaux. Le DRFM comme levier méthodologique
Article
Licensed
Unlicensed Requires Authentication

La localisation de témoins oïliques médiévaux. Le DRFM comme levier méthodologique

  • Marco Robecchi EMAIL logo
Published/Copyright: September 24, 2021
Become an author with De Gruyter Brill

Abstract

The recent Dictionnaire des régionalismes du français médiéval de l’Est (DRFM) constitutes an analysis of 389 lexemes contained in the corpus Documents linguistiques galloromans (DocLing, including about 2,350 documentary texts). These words represent concepts linked mainly to administration, commerce, and agriculture in the Eastern part of the Galloromance area (Champagne, Lorraine, Bourgogne, and Franche-Comté). More than half of these words are also attested in over 500 non-documentary texts of religious, literary, and practical nature. Such texts are notoriously difficult to localize, however, the regional words they contain aid this process considerably. In the present article, we distinguish three types of lexical regionalisms: « formal », « semantic », and « integral ». In the first section, we clarify the theoretical and phenomenological aspects of this distinction. We discuss the various roles of lexical regionalisms in the localization of non-documentary texts and, more specifically, the relative usefulness of formal regionalisms in this process. In the following sections, we demonstrate two methodological uses of regionalisms in non-documentary texts: 1. the localization of medieval texts or manuscripts (we provide 24 examples) and 2. the clarification or the resolution of ecdotical problems during the preparation of critical editions.


Remerciement

Nous remercions Martin Glessgen, Yan Greub et Gilles Roques pour leurs relectures et commentaires.


5

5 Bibliographie

5.1

5.1 Répertoires lexicographiques et bases de données

Les sigles des dictionnaires et des textes médiévaux qui n’apparaissent pas dans notre Bibliographie sont repris de la bibliographie du DEAF (<http://www.deaf-page.de/bibl_neu.php>) [dernière consultation : 28/01/2021].Search in Google Scholar

DLF = Zink, Michel/Hasenohr, Geneviève (edd.), Dictionnaire des lettres françaises. Le Moyen Âge, Paris, Fayard, 1994.Search in Google Scholar

DocLing = Documents linguistiques galloromans. Édition électronique, dirigée par Martin Glessgen, en collaboration avec Hélène Carles, Frédéric Duval et Paul Videsott, 32016 <www.rose.uzh.ch/docling> [dernière consultation : 28.01.2021].Search in Google Scholar

DRFM = Carles, Hélène/Glessgen, Martin/Bossone, Alessandra/Robecchi, Marco (edd.), Dictionnaire des régionalismes du français médiéval de l'Est (DRFM). Étude du vocabulaire régional des Documents linguistiques galloromans. Avec la collaboration de Jean-Paul Chauveau, Yan Greub et Gilles Roques, Strasbourg, ELiPhi (en préparation). Search in Google Scholar

ListeRoques = Glessgen, Martin/Roques, Gilles/Trotter, David (edd.), Inventaire de régionalismes lexicaux du français médiéval : une synthèse à partir des travaux de Gilles Roques, in : Glessgen, Martin/Trotter, David (edd.), La régionalité lexicale du français au Moyen Âge, Strasbourg, ELiPhi, 2016, 465–635.Search in Google Scholar

RoquesRég = Roques, Gilles, Aspects régionaux du vocabulaire de l’ancien français, thèse de doctorat, Strasbourg, 1980.Search in Google Scholar

5.2

5.2 Bibliographie secondaire

Berlit, Otto, Die Sprache des altfranzösischen Dichters Robert von Blois, Halle, John, 1900.Search in Google Scholar

Bossone, Alessandra, Le Dictionnaire des régionalismes du français médiéval (DRFM). Principes méthodologiques, résultats et perspectives, thèse, Université de Neuchâtel – EPHE PSL, 2020. Search in Google Scholar

Bragantini-Maillard, Nathalie/Cavagna, Mattia, La langue de Jean de Vignay dans le ‹Miroir Historial› : perspectives philologiques, Revue de linguistique romane 76 (2013), 203–235.Search in Google Scholar

Carles, Hélène/Dallas, Marguerite/Glessgen, Martin/Thibault, André, Walther von Wartburg. Französisches Etymologisches Wörterbuch. Guide d’utilisation, Strasbourg, ELiPhi/SLR, 2019. Search in Google Scholar

Carles, Hélène/Glessgen, Martin, La régionalité lexicale au Moyen Âge : méthodologie et résultats du DRFM, in : DRFM, en préparation. Search in Google Scholar

Chambon, Jean-Pierre, Pour la localisation d’un texte de moyen français. Le Mystère de Saint Sebastien, in : Kleiber, Georges/Riegel, Martin (edd.), Les Formes du sens. Études de linguistique française, médiévale et générale offertes à Robert Martin à l’occasion de ses 60 ans, Louvain-la-Neuve, Duculot, 1997, 67–77.10.3917/dbu.kleib.1996.01.0067Search in Google Scholar

Chambon, Jean-Pierre, Sur la localisation d’une farce en français préclassique (La farce du vilain, sa femme et le curé, Faivre n° 175). Traitement des indices géolinguistiques et des indices non-linguistiques, circulation du texte, Revue de linguistique romane 62 (1998), 167–182.Search in Google Scholar

Demelas, Delphine, Sur un air épique, sur un air lyrique : célébrer le bon connétable. Edition critique et commentaires du manuscrit 428/(306) de la bibliothèque municipale d’Aix-en-Provence contenant La Chanson de Bertrand du Guesclin de Cuvelier suivie de pièces lyriques, thèse, Université d’Aix-Marseille, 2016 [= ChronGuesclD, à ajouter à DEAFBibl].10.4000/peme.14088Search in Google Scholar

Fabry-Tehranchi, Irène, Texte et images des manuscrits du Merlin et de la Suite Vulgate (XIIIe–XVe siècle), Turnhout, Brepols, 2014.10.1484/M.TCC-EB.5.107092Search in Google Scholar

Glessgen, Martin, Les lieux d’écriture dans les chartes lorraines du XIIIe siècle, Revue de linguistique romane 72 (2008), 413–540.Search in Google Scholar

Glessgen, Martin, La régionalité lexicale au Moyen Âge : hypothèses, constats et perspectives, in : Glessgen, Martin/Trotter, David (edd.), La régionalité lexicale du français au Moyen Âge, Strasbourg, ELiPhi, 2016, 1–34.Search in Google Scholar

Glessgen, Martin/Trotter, David (edd.), La régionalité lexicale du français au Moyen Âge, Strasbourg, ELiPhi, 2016.Search in Google Scholar

Glessgen, Martin, L’apport des « Inconnus » du FEW à la recherche étymologique, L’Italia Dialettale 80 (2019), 633–676.Search in Google Scholar

Greub, Yan, Les mots régionaux dans les farces françaises. Étude lexicologique sur le Recueil Tissier (1450–1550), Strasbourg, BiBliRo, 2003.Search in Google Scholar

Greub, Yan, La régionalité dans la lexicographie du français médiéval (FEW, Gdf, TL), in : Glessgen, Martin/Trotter, David (edd.), La régionalité lexicale du français au Moyen Âge, Strasbourg, ELiPhi, 2016, 51–60.Search in Google Scholar

Greub, Yan, La stratigraphie linguistique des manuscrits médiévaux et la variation linguistique, Medioevo romanzo 42 (2018), 6–30.Search in Google Scholar

Greub, Yan, Le choix d’une méthode d’édition et ses conséquences sur les introductions linguistiques, in : Duval, Frédéric/Guillot-Barbance, Céline/Zinelli, Fabio (edd.), Les introductions linguistiques aux éditions de textes, Paris, Garnier, 2019, 35–53.Search in Google Scholar

Greub, Yan, Le lexique marqué diatopiquement dans l’«Ovide moralis», in : Schøsler, Lene/Härmä, Juhani (edd.), Actes du XXIXe Congrès international de linguistique et de philologie romanes (Copenhague, 1er–6 juillet 2019), vol. 2, Strasbourg, SLR/ELiPhi, 2021, 1131–1148.Search in Google Scholar

Grout, Patricia, The manuscript of the Munich Brut (Codex Gallicus 29 of the Bayerische Staatsbibliothek, Munich), in: Burch-North, Sally (ed.), Studies in medieval French language and literature presented to Brian Woledge in honour of his 80th birthday, Genève, Droz, 1988, 49–58.Search in Google Scholar

Långfors, Arthur, Notice du manuscrit français 12483 de la Bibliothèque nationale, Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale et autres bibliothèques 39/2 (1916), 503–665.Search in Google Scholar

Lecoy, Félix, Note sur le vocabulaire dialectal ou régional dans les œuvres littéraires au Moyen Âge, Revue de linguistique romane 32 (1968), 48–69.Search in Google Scholar

Leonardi, Lino, Langue du copiste et langue de l’auteur, in : Duval, Frédéric/Guillot-Barbance, Céline/Zinelli, Fabio (edd.), Les Introductions linguistiques aux éditions de textes, Paris, Garnier, 2019, 167–180.Search in Google Scholar

Martin, Robert, Sur quelques passages difficiles du Champion des dames de Martin le Franc : notes lexicologiques, Revue de linguistique romane 58 (1994), 143–152.Search in Google Scholar

Matsumura, Takeshi, Compte rendu de ChronGuesclF, Revue de linguistique romane 57 (1993), 308–319.Search in Google Scholar

Matsumura, Takeshi, Compte rendu de LeFrancChampD, Revue de linguistique romane 63 (1999), 607–621.Search in Google Scholar

Matsumura, Takeshi, Compte rendu de RenBeaujBelP, Zeitschrift für romanische Philologie 121 (2005), 162–163.10.1515/ZRPH.2005.162Search in Google Scholar

Ménard, Philippe, La méthode de Bédier utilisée par ses successeurs. Réflexions critiques sur l’édition des romans de Chrétien de Troyes par Mario Roques et Félix Lecoy, in : Baker, Craig/Cavagna, Mattia/Greub, Yan/Barbato, Marcello (edd.), L’ombre de Joseph Bédier, théorie et pratiques éditoriales au XXe siècle, Strasbourg, ELiPhi, 2018, 207–226.Search in Google Scholar

Nezirovič, Muhamed, Le vocabulaire dans deux versions du « Roman de Thèbes » , Clermont-Ferrand, Faculté des lettres et sciences humaines, 1980.Search in Google Scholar

Palumbo, Giovanni, Quelques remarques sur l’intérêt philologique des régionalismes : le cas de la ‘Chanson d’Aspremont’, in : Glessgen, Martin/Trotter, David (edd.), La régionalité lexicale du français au Moyen Âge, Strasbourg, EliPhi, 2016, 301–328.Search in Google Scholar

Pfister, Max, Lexikalische Untersuchungen zu Girart de Roussillon, Tübingen, Niemeyer, 1970.Search in Google Scholar

Robecchi, Marco, Le Roman de Mélusine du ms. BL Cotton Otho D II : questions textuelles, extratextuelles et contextuelles, Romania 137 (2019), 319–393.Search in Google Scholar

Robecchi, Marco, Riccold de Monte di Croce, ‘Liber peregrinationis’, traduit par Jean le Long d’Ypres, Strasbourg, ELiPhi, 2020 [DEAFBibl = JLongRicR].Search in Google Scholar

Robecchi, Marco, L’apport des DocLing au FEW. Vers une rétroconversion enrichie, in : Härmä, Juhani/Schøsler, Lene (edd.), Actes du XXIXe Congrès international de linguistique et de philologie romanes (Copenhague, 1er–6 juillet 2019), Strasbourg, SLR/ELiPhi 2021, 865–876.Search in Google Scholar

Robecchi, Marco, Régionalité lexicale du français médiéval : analyse lexicologique et enjeux philologiques (Jean le Long, Liber peregrinationis), Medioevo romanzo, sous presse (= sous presse a).Search in Google Scholar

Robecchi, Marco, La localizzazione del Joufroi de Poitiers. Note lessicali, en préparation (= en préparation a).Search in Google Scholar

Robecchi, Marco, La régionalité lexicale dans les textes non documentaires du DRFM : distribution géolinguistique, genres textuels et traditions de discours, in : DRFM, en préparation (= en préparation b).Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Les régionalismes dans la branche XI du Roman Renart, in : Bianciotto, Gabriel/Salvat, Michel (edd.), Épopée animale, fable, fabliau. Actes du 4e colloque de la Société Internationale Renardienne (Évreux, 7–11 septembre 1981), Paris, Presses Universitaires de France, 1984, 481–488.Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Compte rendu de PassTroyesB, Revue de linguistique romane 51 (1987), 643–645.Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Compte rendu de RenMontrV, Zeitschrift für romanische Philologie 106 (1990), 396–400.Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Compte rendu de AndrVigneRessB, Revue de linguistique romane 55 (1991), 208–212.Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Compte rendu de LagerqvistChiés, Revue de linguistique romane 58 (1994), 212–215.Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Compte rendu de BelleHelR, Revue de linguistique romane 60 (1996a), 293–298.Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Compte rendu de ChaceOisiM, Revue de linguistique romane 60 (1996b), 618–621.Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Compte rendu de JAvesnesProprbQ, Revue de linguistique romane 62 (1998), 567–570.Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Le vocabulaire des versions picardes du Roman de Thèbes, Bien Dire et Bien Aprandre 21 (2003), 359–371.Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Chrétien de Troyes des manuscrits aux éditions, Medioevo romanzo 33 (2009), 5–28.Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Compte rendu de RobBloisBeaudL, Revue de linguistique romane 75 (2011), 258–264.Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Des régionalismes dans le Florimont, in : Dörr, Stéphen/Städtler, Thomas (edd.), Ki bien voldreit raisun entendre. Mélanges en l’honneur du 70e anniversaire de Frankwalt Möhren, Strasbourg, ELiPhi, 2012, 217–233.Search in Google Scholar

Roques, Gilles, Épilogue, in : Glessgen, Martin/Trotter, David (edd.), La régionalité lexicale du français au Moyen Âge, Strasbourg, EliPhi, 2016, 447–454.Search in Google Scholar

Städtler, Thomas, Le français régional en contexte latin après 1100, in : Glessgen, Martin/Trotter, David (edd.), La régionalité lexicale du français au Moyen Âge, Strasbourg, EliPhi, 2016, 269–286.Search in Google Scholar

Tittel, Sabine, La régionalité lexicale de l’ancien français (ca. 1100 – ca. 1350) : une enquête sur la base du Dictionnaire étymologique de l’ancien français, in : Glessgen, Martin/Trotter, David (edd.), La régionalité lexicale du français au Moyen Âge, Strasbourg, ELiPhi, 2016, 61–81.Search in Google Scholar

Verrier, Anatole-Joseph/Onillon, René, Glossaire étymologique et historique des patois et des parlers de l’Anjou : comprenant le glossaire proprement dit, des dialogues, contes, récits et nouvelles en patois, le folklore de la province, Angers, Germain et Grassin, 1908.Search in Google Scholar

Woledge, Brian, Ami et Amile. Les versions en prose française, Romania 65 (1939), 433–456.10.3406/roma.1939.3957Search in Google Scholar

Zufferey, François, Renaut de Bâgé ou les infortunes du gai savoir, Romania 124 (2006), 273–300.10.3406/roma.2006.6860Search in Google Scholar

Zufferey, François, La pomme ou la plume : un argument de poids pour l’attribution du « Guillaume d’Angleterre », Revue de linguistique romane 72 (2008), 157–208.Search in Google Scholar

Zufferey, François, Genèse et tradition du roman de Renart, Revue de linguistique romane 75 (2011), 127–189.Search in Google Scholar

Zufferey, François, Les régionalismes dans les textes littéraires : une contribution à leur tradition manuscrite et à l’histoire culturelle, in: Glessgen, Martin/Trotter, David (edd.), La régionalité lexicale du français au Moyen Âge, Strasbourg, EliPhi, 2016, 289–300.Search in Google Scholar

Annexe

Régionalismes formels du DRFM utiles à la localisation

dicace pic., wall., lorr. (t. de religion) ‘consécration d’un édifice religieux, dédicace’ ; par spécialisation (t. de religion) ‘fête annuelle d’une église, anniversaire de la consécration’.

Forme qui résulte d’une aphérèse d’afr. dedicace. Elle apparaît surtout dans des textes en prose. Dans le seul texte en vers, GuerreMetz (lorr. 1325), la forme joue un rôle pour la métrique puisqu’elle s’insère dans un octosyllabe en créant une césure épique, tandis que la forme pleine aurait créé un vers hypermétrique : « Vaiches et buefz, berbis et pors, / Chivre, chevalz ou aultre beste / Ont ramenés à grant depors; / Bien l’ont veü et clerc et preste. / Li ost s’en vint, plux n’y areste ; / Oncques ne fuit si grans apors / N’a dicace, n’a sainct, n’a feste »

graerie Paris, pic., (lorr.), champ., (bourg.) (t. de droit foncier) ‘droit de propriété et d’usage sur un bois ; la redevance qui en dérive’ (cf. supra)

mainborner (pic.), (wall.), (lorr.) ‘avoir la gestion d’un pays, d’un royaume ou d’un évêché, administrer au sens politique’

Forme rarement attestée (on ne compte que 4 attestations), issue du changement de conjugaison -ir > -er à partir de pic., wall., champ., lorr., (bourg.) mainbornir (< afrq. mundboro, FEW 16, 579b). Elle est employée deux fois par l’auteur de ConsBoèceAnMeunA 4559 et 5057 [Wallonie, 3e q. 14e s.] : « amour qui les cieuls mainbourne » ; « ..les dignetés [...] se deffont / Quant malvais homme[s] les mainbournent ».

panir wall., lorr., (champ.) ‘saisir un objet comme gage pour un paiement ou pour un remboursement de justice ; procéder à la saisie’

Forme issue du changement de conjugaison -er > -ir à partir de pic. wall. paner (< pannus, FEW 7, 556b). Fréquente dans les textes documentaires, la forme apparaît en position de rime dans GuerreMetzB [Lorraine, 1325] : venir : panir, élément qui confirme sa provenance lorraine et l’appartenance de la forme au vocabulaire de l’auteur.

Régionalismes quasi-formels utiles à la localisation

achevir pic., champ. sept., lorr. ‘mener à terme, accomplir’, ‘s’accomplir, se traduire dans des actes’

eschevir champ. mérid., lorr., bourg., frcomt. ‘mener à terme, accomplir’ (cf. supra)

angevine pic., lorr. [Metz] ‘expression d’une valeur minimale renforçant la négation’

Variante féminine de afr. angevin (< Anjou, FEW 24, 602a). Le sens originaire de ‘monnaie ayant cours à Metz’ n’apparaît qu’en contexte documentaire dans la ville de Metz. Les attestations dans des textes littéraires picards, toujours à la rime et dans la locution verbale « ne V une angevine » (avec des verbes comme valoir, meffaire, prisier), relèvent d’une « tradition discursive » relative à la région.

apaisenter pic., wall., champ., lorr. ‘amener qqn ou qqch. à des dispositions plus paisibles et plus favorables, apaiser’.

Le régionalisme est une formé suffixée à l’aide de a- (< ad-) à partir d’une base protoromane *pacĕntare (FEW 7, 459a). Le lexème est concurrencé par afr. apaiser (< pax, FEW 8, 92b), qui apparaît également dans les mêmes régions du Nord-Est. La forme apaisenter compte une syllabe de plus et permet donc de jouer un rôle métrique important chez BrutMunH [Picardie ca. 1200], PsMétrM [Est, 13e s.], GuillMachVoirI [Champagne sept. 1364] et DeschQ [Champagne sept. 3e t. 14e s.].

Résultats : le verbe apaiser est employé en alternance avec apaisenter par GuillMach et Desch, aussi à la rime.[76] Les deux formes appartiennent à égale mesure au vocabulaire des deux auteurs qui peuvent décider de leur emploi. La présence dans BrutMun [selon DEAF traits de l’Ouest et pic.?] est à classer parmi les mots du Nord-Est (cf. supra 2.2) ; pour PsMétr, on plaiderait pour une composition dans le quart Nord-Est. Le verbe est également attesté dans JCondS 1325 [hain. 1er t. 14e s., Dit du Levrier] à la rime : sence [l. sente], comme l’a signalé ThomasMél1 64.

apasturer centr., champ., bourg. ‘donner la nourriture aux animaux, alimenter’

La forme apasturer est une variante suffixée avec a- (< ad-) du verbe pasturer (< pastūra, FEW 7, 764a), diffusée partout dans la Galloromania. La variante apasturer est attestée dans un îlot assez circonscrit entre Centre, Champagne orientale (Aube) et Bourgogne (Yonne), ce qui est cohérent avec la provenance de BibleMacéL [Centre 1300], OvMorB [Centre ca. 1320] et LaurPremDecD [Troyes 1414]. Au cours du 14e siècle le lexème semble se diffuser vers les régions plus occidentales, jusqu’au Maine-et-Loire et en Sarthe.

Résultats : l’auteur de OvMor emploie le verbe au sens figuré « s’apasturer de sanc » (15, 502) et en position de rime.[77] Dans BibleMacéL, apasturer apparaît 3 fois à la rime, et dans deux cas (38943 et 38978) la forme permet de remplir la mesure du vers (dans 38981 l’apastura on pourrait éventuellement lire la pastura).

assevir pic., champ., lorr., bourg., frcomt. ‘satisfaire ou réaliser un désir, une volonté’

La forme assevir (particulièrement attestée en aire champenoise et lorraine) continue une base protoromane *assěquīre (FEW 25, 524b). Elle se pose en synchronie comme une variante formelle de assouvir (< assōpīre, FEW 25, 565a), avec le même sens mais non marquée régionalement. On la retrouve très fréquemment en rime et en varia lectio, surtout avec la forme concurrente assouvir, puisque la rime touche uniquement la voyelle tonique -i- et le reste est facilement interchangeable ; signalons, parmi les autres variantes, le synonyme acomplir.[78]

La régionalité du lexème est confirmée par sa présence dans les chartes de Champagne et Lorraine. Il n’est pas utile pour une localisation du texte mais il peut l’être pour la localisation du manuscrit. Quoique le lexème ne soit pas suffisant comme « forme-guide » pour la localisation, il est quand même important de pouvoir l’attribuer à certains auteurs. Prenons deux exemples :

–ColMusC 7.10.2 = ColMusB2 8, 56 [Lorraine 2e q. 13e s.] : « Et s’ele devient m’amie, / Ma granz joie iert acomplie ». Acomplie figure dans le chansonnier U, tandis que dans C l’on lit asevie. Les deux chansonniers sont localisés en Lorraine ; de plus, la facies linguistique lorraine et la provenance probable de l’auteur plaident pour asevie comme forme originaire, régionalement marquée, remplacée par le plus banal acomplie par le chansonnier U.

–ThibChampC 50, E2.3 = ThibChampW 38, 61 [Champagne 2e q. 13e s.]. L’ancien éditeur Wallensköld avait édité : « Sire, cil cui Amors lace / Ne puet muër, quant il a leu n’espace / Qu’asevir puist toutes ses volentez, / Tost n’ait les piez por la boche oblïez ». La récente édition, qui choisit Mt comme ms. de base, imprime la variante assouvir. La varia lectio du passage propose asouvir O, assouvir M, k’aservir (?) T. Wallensköld choisit la variante de T en supposant que « l’un des traits de la lettre v (= u) manque » (ThibChampW 130). Les mss OM auraient donc banalisé asevir > as(s)ouvir. Il serait important de savoir si la forme champenoise assevir remonte à l’auteur. Les derniers éditeurs du poète ont fait l’impasse sur ces variantes sans les signaler dans l’apparat, en perdant ainsi une information potentiellement intéressante.

bonde pic. mérid., champ. sept. ‘pierre apposée pour indiquer la limite d’une terre de propriété’

Le régionalisme est issu d’une forme *bonita créée par métathèse à partir du gaulois *botina (FEW 1, 465a), duquel résultent les formes bonne et borne, non marquées régionalement. En synchronie, il se pose donc comme un régionalisme formel.

Il est efficace comme « forme-guide » pour la localisation d’un texte lorsqu’il apparaît en rime, comme dans AnticlC 597 [Picardie 3e q. 13e s.] : « Si est maumis et empiriez / Li siecles par toutes ces bondes / Qu’à grant tort est apelez mondes » ou dans DeschQ 3, 15 [Champagne sept. 3e t. 14e s.] : « Princes, chascuns doit à la fin pense : / (De son aage ne puet nulz passer bonde) / Faire le bien et le mal eschiver : / Tuit sommes faiz trespassans par ce monde ». Cette efficacité semble cependant se perdre au cours du 15e siècle puisque, à cause de son emploi à la rime, il est également employé par CharlD’OrlC 378, en lien avec monde « C’est grant paine que de vivre en ce monde, / Encore esse plus paine de mourir ; / Si convient il, en vivant, mal souffrir, / Et au derrain, de mort passer la bonde » (la locution passer la borne ‘outrepasser’ est fréquemment attestée, cf. DMF s.v. borne). Un processus d’emprunt et d’écho de la série rimique se retrouve dans un rondeau de Benoist Damien (CharlD’OrlC 540), qui reprend le syntagme « Les bornes d’Hercules » (également attesté dans RenContrR, EvrConty, SimPharesB) : « Nagent en angoisse parfonde, / Où joye ne plaisir n’abite, / Mon dolent cueur en nef mauldite, / D’Ercules a passé la bonde ».[79]

Chandelose wall., champ., lorr., bourg., frcomt. ‘fête de la présentation de Jésus-Christ au Temple célébrée le 2 février, Chandeleur’

Forme savante calquée sur le latin (festa) candelosa typique surtout des Bourgogne et Franche-Comté, qui concurrence la forme Chandeleur (< candēla), plus fréquente en Lorraine, Champagne, Paris et Normandie (cf. FEW 2, 179b). La forme n’apparaît jamais à la rime dans notre documentation, mais elle pourrait représenter un indice de localisation assez fort. Le ms. B [fin 13e s.] de VillehF 410 témoigne deux fois de la forme chandeleuse, tandis que l’édition basée sur O [Venise ca. 1330] donne chandeleur partout ; on ne saurait l’attribuer à l’auteur avec certitude.

costenge pic., wall., champ., lorr., bourg., frcomt. ‘dépenses occasionnées par une opération quelconque, frais’

Forme régionale probablement issue d’un croisement entre les synonymes coustage s.m. (surtout flandr., agn., norm. et lorr. dep. 1219) et coustance s.f. (pic. dep. 1180) (cf. FEW 2, 1081 b s.v. constare). La présence de la forme croisée pourrait être attribuée aux copistes, sauf dans les deux cas où les auteurs l’exploitent pour la rime, à savoir chez MousketR 27026 [Hainaut ca. 1243] en rime avec loënghe, rime reprise par WatrS 121, 122 [Hainaut ca. 1325] et par AndrVigneNapS [ca. 1498] comme trait lexical oriental.

det champ., lorr., bourg., frcomt. ‘ce qui est dû à qqn, dette’

Forme masculine qui provient du neutre singulier debitum, tandis que le plus répandu dette découle du pluriel debita (cf. FEW 3, 22a). Cette forme peut être exploitée pour des rimes masculines, comme dans le cas de ColMusC 2, 4.4 [Lorraine 2e t. 13e s.] : « En tel joie le cuer me met / Qu’il ne me sovient de mon det »[80] ou DeschQ 4, 212 [Champagne sept. 3e t. 14e s.]) : « (...) se sires muert, c’est un plait / De voloir requerir son det ».

Dans un cas det pourrait contribuer à une localisation plus précise :

–BibleGuiotW 1842 [non loc. par DEAF, déb. 13e s.] : « Bien conoist guilles et abes / Cil qui si vuet avoir ses dais » (ms. A det), où il se configure comme un mot de Champagne appartenant à l’auteur (Provins faisait partie du comté de Champagne).

deviron frcomt. ‘(prép.) autour de qqch. dans l’espace’

Probable formation francoprovençale employée dans la scripta franc-comtoise ; on en trouve deux attestations dans JPriorat. Sur le plan synchronique elle pourrait être concurrencée par d’autres formations préfixées faites à partir de viron (cf. FEW 14, 404 a, n. 25), comme aviron, environ, conviron. Sa présence dans AmAmPr1M [non loc. 1e m. 13e s. ; ms. fin 13e s.], confirmerait au moins que le manuscrit a été copié en Franche-Comté (cf. supra 2.1).

enchiés pic., champ., lorr., (bourg.), frcomt. ‘dans la demeure de qqn, chez’

Forme préfixée avec en- de chiés (< casa, FEW 2, 451a).[81] Peu efficace sur le plan de la rime, la syllabe supplémentaire fournie par le préfixe peut être utile pour la métrique et confirmer l’appartenance au lexique régional d’un auteur.[82] C’est le cas de Rutebeuf, qui emploie souvent cette forme (cf. DRFM) et face à laquelle les scribes ont réagi de différentes manières : voir RutebF 1, 359–360 : « Nus n’est enchiés li assëur » [mss ACS, n’e. sans li bien R n’e. avec luy P] ; « Cil sainz arbres et cele ente iere / Enchiés Humilité la sage, / Quant Diex prist en li herbregage » [mss AS, chiez CR, fut chiez S ches h. la tres s. P]. BibleMalkS [Lorraine 3e t. 13e s.] et WatrS [Hainaut ca. 1325] semblent l’utiliser dans le même sens.

Dans la même logique, enchiés doit avoir été employé pour des commodités métriques dans des textes non clairement localisés :

–AmAmD 3376 [non loc. ca. 1200 ; ms. lorr. sept. ca. 1275]) : « Qu’Amis est sains revenuz et haitiez. / Or le puet on trouver enchiés Gautier ». La préposition ne peut pas être attribuée au copiste lorrain mais à l’auteur, puisqu’elle permet de créer un décasyllabe.

–RollK 2634 [non loc. 13e s. ; ms. bourg. ca. 1300]) : « Ou borc en mainent Ganelon ses lignages / Enchiés son oste ou à son herberiage ». Ici enchiés est également nécessaire pour la métrique, mais son absence de la documentation bourguignonne plaide pour un trait propre à l’auteur.

–Les trois textes suivants sont difficiles à évaluer : SegrMoine3N 7, 74, 124 [non loc. 13e s. ; ms. BNF fr. 1593 faibles traits lorr. fin 13e s.] « Puis le premier an que je iere / Departie d’enchiez mon pere » et deux textes dans NoomenFabl 6, 56, 237 de Rutebeuf [ms. Est, fin 13e s.] et 5, 54, 128 de Rutebeuf [ms. Est, fin 13e s.] : « Trestot de chief en chief li conte, / Com il l’a trait d’enchiez sa meire » (var. du ms. BNF fr. 837, régionalement plus neutre : de chiés) et « Ele vient d’enchiez nostre prestre » (var. du ms. BNF fr. 837, régionalement plus neutre, et des BNF fr. 1593 [frc., faibles traits lorr. fin 13e s.] et Chantilly Musée Condé 475 (1578) [fo 1–26 pic. 3e t. 13e s.] : avec). Nous pouvons seulement affirmer que les trois textes proviennent du quart Sud-Est du domaine oïlique, même si d’un point de vue métrique, dans ces exemples, d’enchiés pourrait bien être remplacé par de chiés, ce qui diminue l’efficacité localisatrice de la préposition.

eschivir pic., champ., lorr., bourg., frcomt. ‘faire en sorte de ne pas entrer en contact avec qqn ou qqch. qui peut être nuisible et dangereux, éviter’

Le lexème eschivir serait un continuateur du verbe protoroman *skivire (< afrq. *skiuhjan, FEW 17, 124b). La variation de désinence permet de le classer parmi les variantes formelles, au moins en synchronie, de eschiver, non marqué régionalement. Il est souvent employé à la rime par des textes localisés dans l’Est (YsLyon, Claris, JPriorat, etc.). Chez ColMusC 209 (= ColMusB2 63 ; RS 340) il apparaît à la rime avec norrir dans une strophe réécrite par le ms. O, tandis que CU ont « Et pancent bien de lors enfans norrir / Et d’espairgnier et des gens escharnir » : on ne peut donc pas l’attribuer à l’auteur, d’autant plus que dans le même corpus ColMus emploie à la rime la variante en -er (< -are) eschueir : gardeir (11.1.16, RS 1313).

escort champ., lorr., bourg. ‘état de relation entre personnes avec une intention commune, à l’unanimité’

La variante escort s’explique comme un changement phonétique suivi par une réanalyse morphologique (cf. supra 1.1) à partir de afr. acort (< *accordare, FEW 24, 84b). La varia lectio des textes recueillis fournit souvent la variante acort. Puisque la modification intervient en position atone, cette forme n’est utile que pour la localisation éventuelle du manuscrit. Les textes non documentaires n’auraient pas suffi pour définir la régionalité de la forme, qui s’appuie sur une riche documentation administrative rédigée dans l’Est.

fomeroit lorr. [Metz] ‘mélange d’excréments des animaux utilisé comme engrais, fumier’

Le lexème est un continuateur du protoroman *fimoretu (FEW 3, 546a), qui produit une forme sans syncope à Metz (fomeroi) et une forme avec syncope et insertion de -b- épenthétique dans la séquence secondaire -mr- dans l’Ouest (fembroi) ; avec fumier, ils forment une triade synonymique. La présence dans RobBloisFlorB 89 [non loc. 2e t. 13e s.], en rime avec nois, indique un ultérieur élément lorrain dans son vocabulaire (cf. supra 2.1).

Le lexème est également attesté chez PhNovAgesF 58, 105 [Terre Sainte (Chypre) mil. 13e s.], mais comme variante dans le ms. E [Metz déb. 14e s.], tandis que les autres manuscrits donnent la forme non marquée fumier.

longuece pic., wall., (champ.), lorr., bourg., frcomt. ‘dimension d’une chose dans sa plus grande étendue spatiale, longueur’

Variante suffixée avec -ece (< ĭtia, cf. Nyrop 3, §218) de longueur (< -ore), les deux dérivés de lŏngus (FEW 5, 410b). Elle est employée à la rime par JPrioratR 18,541 [Franche-Comté ca. 1290] avec : apace, par RenclCarH 112,1 [Picardie ca. 1225] avec : dreche, par MousketR 12863 [Hainaut, ca. 1243] avec : largecce (il apparaît également dans MousketR 2413 mais non en position de rime) et par GirRossAlH 5820 [bourg. ca. 1334] avec : adrece (adresce : longuesce dans GirRossAlM).

Son emploi à la rime dans BrutMunH 7 « VIII cenz liwes a de lungece, / CC purprent en sa läece » est à classer parmi le lexique d’origine nord-orientale du texte (cf. RoquesRég 410). Sa présence dans MPolRust et BrunLat, en revanche, pourrait être attribuable aux italianismes des deux auteurs (à noter que dans MPolRust on trouve également autesselxxxiv et grandesselxxxvi).

maçacrier pic., wall., champ., lorr., (bourg.), frcomt. ‘professionnel qui tue les animaux et en vend la chair, boucher’

maiselier pic., champ., bourg., (frcomt.) ‘id.’

Les deux lexèmes ont deux étymons différents (*matteuccŭlare, FEW 6/1, 516 b et macellarius, FEW 6/1, 4a), mais l’identité sémantique et la proximité phonétique les rendent adiaphores (et souvent difficilement distinguables). En plus, maçacrier n’est utilisé à la rime que dans MonGuill2C 3091 [Picardie mérid. ca. 1180], où il rime avec aversier, et dans Aiol1F [Picardie ca. 1160], où il rime avec chevalier. L’aire de diffusion large et leur basse fréquence à la rime les rendent peu efficaces pour une localisation.

servitut lorr., frcomt. ‘état d’asservissement, soit à un pouvoir supérieur, soit (au sens figuré) à un vice’

Lexème engendré par changement de genre à partir de afr. servitute (< servitudo, FEW 11, 548a). Son apparition dans deux textes en prose (GregEz, DialAme) et à l’intérieur de vers dans YsLyon ne nous aide pas à mieux définir son efficacité localisatrice.

tempest pic., wall., champ., lorr. ‘violente perturbation atmosphérique’

Le lexème tempest est engendré par changement de genre à partir de tempeste (< *tempesta, FEW 13/1, 178b). Les emplois à la rime en contexte non documentaire ne sont pas fréquents, mais ils permettent de respecter des rimes masculines : les exemples proviennent tous de textes picards (BlancandS,[83] RenNouvM, ChansArtB, RenclMisH, BaudCondS) et d’un texte lorrain (DolopL 8886 forest : tempest, var. tampest). Dans les deux textes en prose non localisés, HugRipM2 et ArtusS, le lexème ne peut donner des informations que sur le lieu de copie des manuscrits, probablement dans le quart Nord-Est du domaine oïlique (ce qui confirme l’hypothèse d’une copie pic.-wall. de 1481 pour HugRip).

Published Online: 2021-09-24
Published in Print: 2021-09-15

© 2021 Walter de Gruyter GmbH, Berlin/Boston

Articles in the same Issue

  1. Frontmatter
  2. Frontmatter
  3. Aufsätze
  4. Comment visualiser l’évolution historique des polysémies lexicales : l’itinéraire sémantique de terre et monde
  5. Propositions pour une psychosémiologie historique du français : quelques réflexions à partir de l’histoire du verbe français
  6. Reconstrucción protorromance desde la fonética: problemas metodológicos y propuestas cronológicas
  7. La localisation de témoins oïliques médiévaux. Le DRFM comme levier méthodologique
  8. Las misteriosas /r/ de los adverbios en -mente del español medieval
  9. Die -ra/-se-Alternation beim subjuntivo imperfecto im europäischen Spanisch: Eine soziolinguistische Korpusstudie
  10. Análisis discursivo de las cédulas de los expósitos del Hospicio de Oviedo (1752‒1782)
  11. Stefano De Franchi e il dialetto genovese rusticale
  12. Miszellen
  13. Sprachwissenschaftliche Italianistik im deutschsprachigen Raum
  14. Les anthroponymes italiens délexicaux formés sur des issues de protoroman régional */karne-lakˈsare/ ‘mardi gras’ ou : comment PatRom complète le LEI
  15. Besprechungen
  16. Le Cycle de Guiron le Courtois. Prolégomènes à l’édition intégrale du corpus, sous la direction de Lino Leonardi et Richard Trachsler. Études réunies par Luca Cadioli et Sophie Lecomte (Rencontres, 340; Civilisation Médiévale, 31), Paris, Classiques Garnier, 2018, 669 p.Il ciclo di Guiron le Courtois. Romanzi in prosa del secolo XIII. Edizione critica diretta da Lino Leonardi e Richard Trachsler. IV. Roman de Guiron. Parte prima, ed. Claudio Lagomarsini (Archivio Romanzo 38), Florence, Edizioni del Galluzzo per la Fondazione Ezio Franceschini, 2020, XVI + 897 p. Il ciclo di Guiron le Courtois. Romanzi in prosa del secolo XIII. Edizione critica diretta da Lino Leonardi e Richard Trachsler. V. Roman de Guiron. Parte seconda, ed. Elena Stefanelli (Archivio Romanzo 39), Florence, Edizioni del Galluzzo per la Fondazione Ezio Franceschini, 2020, XVI + 920 p. Il ciclo di Guiron le Courtois. Romanzi in prosa del secolo XIII. Edizione critica diretta da Lino Leonardi e Richard Trachsler. VI. Continuazione del Roman de Guiron, ed. Marco Veneziale (Archivio Romanzo 40), Florence, Edizioni del Galluzzo per la Fondazione Ezio Franceschini, 2020, XVI + 530 p.
  17. Benjamin Peter, L’andalú – Sprache, Dialekt oder lokale Mundart? Zur diskursiven Konstruktion des Andalusischen (Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie, 444), Berlin/Boston, De Gruyter, 2020, 415 p.
  18. Crudu, Mihai, Sprachliche Unikalia im Phraseolexikon des Deutschen und Rumänischen, Berlin, wvb Wissenschaftlicher Verlag Berlin, 2016, 306 p.
Downloaded on 28.9.2025 from https://www.degruyterbrill.com/document/doi/10.1515/zrp-2021-0029/html
Scroll to top button