1 Dante à l’épreuve de sa fin: la Questio de aqua et terra
Je le reconnais, mon Dante est un Dante hespérique. Je ne veux pas seulement dire que l’œuvre de Dante est une œuvre d’Occident, ce qui tient de la simple évidence. Je veux d’abord marquer le dessein qui lui est propre de tourner la mémoire terrestre de l’Orient vers un horizon de finistère. J’inscris cette forme de lecture au cœur de l’Umkehrung qu’Hölderlin assignait à la poésie moderne, face aux nostalgies de la Grèce comme à la clôture du système spéculatif.
Héritier de Rome et attentif à en marquer le destin providentiel, Dante s’est placé d’emblée sous le signe de l’Hespérie, qu’il célèbre, aux côtés de Virgile, dans un moment crucial de la Monarchia:
Quod autem Dardanus ab Europa originem duxerit, noster Vates in tertio cantat dicens:
Est locus, Hesperiam [...] (M. II, III, 12)
Or, parmi les orientations hespériques de l’œuvre dantesque, j’ai toujours retenu le caractère hautement indicatif de la Questio de aqua et terra datée du 20 janvier 1320. C’est un paradoxe, peut-être, de lire tout Dante à partir de cette »question disputée« à l’authenticité parfois mise en doute. Mais j’ai toujours pensé qu’il était bon de lire Dante par la fin, ou plutôt par la fine pointe où vient d’achever la pyramide de sa création poétique et philosophique. Ceci revient à dire qu’il n’y a pas de question plus haute chez Dante que les rapports entre la terre et la mer.
Cette proposition comporte sa part d’outrance, j’en conviens, mais c’est depuis cet excès que j’ai essayé de me donner une vue d’ensemble sur les navigations dantesques. Mon »Dante« est ainsi un Dante géographe, géologue, hydrographe, connaisseur des entrailles de la terre comme mesureur de l’univers au compas des étoiles, et pensant toute la culture humaine et l’encyclopédie de la parole vulgaire du point de vue des repères célestes et de l’insertion de notre histoire dans la Nature universelle. Ce Dante naturaliste en son fond n’est pas seulement un Dante qui assigne à l’amour et à la théologie un lieu en en faisant des événements du Terraqué, c’est un Dante qui réveille une force presque »présocratique« dans son temps et qui, privé de Lucrèce, parvient à force de citations d’Aristote, d’Averroès ou d’Alfergan, à nous restituer le De natura rerum qui lui avait été ravi par les tribulations de l’histoire. Et de ce point de vue, particulier j’en conviens, mais en quête d’une causalité universelle, si Dante est encore parmi nous, c’est peut-être moins par ses convictions militantes que par sa capacité à les placer sur la sphère terrestre et à les projeter sur cette épure géométrique. Ce »Dante« y est conçu comme l’héritier d’un problème célèbre depuis Platon en son Timée que les Mathématiciens nomment toujours le »pavage de la sphère«, c’est-à-dire le recouvrement d’une surface courbe par des figures euclidiennes.
Je ne raconte pas ici comment Dante est entré dans ma vie, mais comment il y est resté. Ce mouvement n’est pas séparable d’un préalable géologique qu’on retrouvera plus tard formulé dans la Protogée de Leibniz: comment raconter l’histoire du monde, (ou même d’une seule famille, en l’occurrence la famille Brunswick), sans avancer une idée de la terre? Cette idée de la terre comme nœud des forces qui singularisent les lois universelles de la physique, c’est Hegel, plus tard, qui la nommera dans son Enzyklopädie der philosophischen Wissenschaften d’un nom qui mérite d’être relevé: Erdigkeit. Ainsi au § 285 de l’édition de 1830:
Das Element des entwickelten Unterschiedes und der individuellen Bestimmung desselben ist die zunächst noch unbestimmte Erdigkeit überhaupt, als von den anderen Momenten unterschieden; aber als die Totalität, die dieselben bei ihrer Verschiedenheit in individueller Einheit zusammenhält, ist sie die sie zum Process anfachende und ihn haltende Macht.
Ce programme, et son feu, m’ont décidé en faveur de Dante, et j’y suis demeuré fidèle. Même si ce Dante n’est pas celui des idéaux qui font de son œuvre une étape majeure dans l’histoire de l’humanisme, il est celui du feu de la terre et il me suffit. L’œuvre de Dante garde en réserve pour nous cette Naturphilosophie qui fait radicalement défaut depuis la fin du romantisme européen.
Hegel parle du feu de la terre comme d’un »processus météorologique«. Il y a chez Dante un pareil processus traversant son œuvre, précisément quand il traite de la terre et de la mer. Ce sera sa dernière parole publique et on y assiste à un véritable geste de récapitulation à l’occasion de cette austère Questio disputata médiévale. Comme le dit encore Hegel en parlant de l’Erdigkeit, il ne s’agit plus de traiter la terre comme la pièce d’une physique générale d’éléments abstraits, mais d’en faire l’objet d’un processus concret donnant à un affrontement dialectique de ses éléments constitutifs. Il s’agit de saisir l’individualité de la terre et d’en saisir le concept:
Sed intentio Nature universalis est ut omnes forme, que sunt in potentia materie prime, reducantur in actum, et secundum rationem spetiei sint in actu, ut materia prima, secundum suam totalitatem, sit sub omni forma materiali, licet secundum partem sit sub omni privatione opposita, preter unam. (Questio XVIII, 45)
Dante ne consent à aborder la physique de la terre qu’en termes de totalité. Derrière la technique scolastique magnifiquement maîtrisée, il y un sentiment de plénitude dans ces lignes, qu’il placera pour finir sous le signe du soleil hivernal salué dans la datation de l’empire romain. Il ne lui reste qu’un an et demi de vie, mais jusque dans ce bref aperçu de physique contemporain des derniers vers du Paradis, voici qu’il célèbre cet accomplissement de la terre et qu’il affirme que toute la matière un jour sera en acte, c’est-à-dire que toute potentialité sera réalisée, sauf celle qui sera soumise à l’exclusion à cause de la loi des contraires. Comme il le dit encore: »Le Moteur du ciel ne peut manquer à l’intégralité de la diffusion de sa bonté: ceci ne peut être dit.« (46) Et toute son œuvre confirme cette générosité de l’être idéal par rapport à l’être réel, jusque dans un excès irrépressible:
[...] »Colui che volse il sesto
a lo stremo del mondo, e dentro ad esso
distinse tanto occulto e manifesto,
non poté suo valor sì fare impresso
in tutto l’universo, che ’l suo verbo
non rimanesse un infinito eccesso. [...]« (Par. XIX, 40–45)
Cet excès sera la cause de la chute du plus beau des anges et de la perturbation de la matière elle-même quand la partie des anges déchus »turbò il suggetto d’i vostri alimenti« (Par. XXIX, 51).
Face aux ébranlements telluriques qui auront résulté de la chute de Lucifer sur le pôle Sud, il faudra que les terres de l’hémisphère Nord se dressent au-dessus de la mer pour que la chaine des actualisations engendre non seulement l’histoire de la vie émergée, mais finalement l’histoire de l’humanité entière.
2 Les étoiles au-dessus de l’horizon des mers
On ne fait pas assez attention au fait que Dante suspend à un accident géologique, celui de l’émergence des caps et des plaines qu’ils gouvernent, l’histoire entière, et dans cette histoire, son œuvre propre, avec toutes les expériences amoureuses, politiques, rhétoriques qu’elle enveloppe. Sans la dénivellation géologique de la terre et de la mer, ce legs immense serait voué au déluge. Par l’élévation des terres au-dessus des eaux, Dante bâtit l’arche qui survit à toute confusion entre les eaux d’en haut et les hauts d’en bas.
En ces temps de montée des eaux, écoutons l’avertissement de Dante: si la terre ne se lève pas au-dessus du niveau des mers, le jeu de l’eau et la terre s’arrêtera, la terre ira, comme le dit Hegel toujours au même endroit (§ 287), à sa dissolution, simple cristal aqueux ou lune pour finir. Cet enjeu planétaire, Dante l’a soutenu, face au clergé de Vérone, avec une acuité qui sidère: il ne s’agissait pas là d’une observation en marge de l’œuvre, au contraire, elle se tenait au sommet de l’édifice, comme une clé longtemps réservée, pour en marquer une dernière fois la dimension de part en part cosmologique.
Sans le »tremolar de la marina« (Purg. I, 117), l’humanité va donc à sa perte. Et Dante d’aller droit au problème: »ergo omnia littora sunt remotiora a centro mundi, cum centrum mundi sit centrum maris« (Questio XV, 31): on doit mesurer le destin des terres émergées non seulement par l’élévation relative de leurs bords, mais par leur éloignement relatif du centre où pèsent tous les poids de la terre.
Du point de vue de la géométrie du globe, nous autres, les mammifères, nous vivons très légèrement au-dessus du niveau des mers. Nous ne gagnons notre survie que par ce rayon plus long qui nous sépare du centre de l’univers. Mais si nous surnageons ainsi et nous arrachons à un destin aquatique, c’est – telle est la découverte de Dante – par la force des étoiles. Amphibie, ce n’est pas assez, il faut être sur terre à pied sec, et cela nous le devons à la force d’attraction du monde céleste, et dans l’hémisphère Nord à l’étoile polaire. Le charriot de la Grande Ourse fait plus que tourner sur lui-même, il nous attire et nous arrache à la loi élémentaire qui nous voudrait, à suivre la simple logique des éléments, sous le niveau de la mer. Nous dépendons ainsi de l’impression du visage de la terre dans le ciel étoilé, qui seul dispose d’assez de force pour nous arracher au limon: »similitudo virtualis agentis consistat in illa regione celi que coperit hanc terram detectam«. (Questio XXI, 72).
L’histoire du monde sera dès lors suspendue à la composition de deux forces: l’attraction, comme celle de l’aimant sur le fer, et la poussée, comme celle des vapeurs qui remontent de la terre. L’amour ne règne pas seulement entre Béatrice et Dante, ou plutôt il ne s’exerce entre ces individus que parce que, avant eux, et par-delà eux, des forces mondiales sont à l’œuvre. On peut bien les appeler déjà »amour«, car l’amour s’exerce sur les matières en apparence inertes comme entre les êtres rationnels. L’amour est si fort en son universalité que quand la terre tremble,
[...] i’ pensaï che l’universo
sentisse amor, per lo qual è chi creda
più volte il mondo in caòsso converso; (Inf. XII, 41–43).
3 La Commedia comme planisphère
Je plaide donc pour un Dante tellurique, tellurique parce qu’il n’est spirituel que parce qu’il est d’abord terrestre, non seulement humainement terrestre, mais matériellement consistant, physiquement actif et cosmologiquement dynamique. Comme Dante le rappelle lui-même, Pythagore reconnaissait une même noblesse à tous les êtres et une origine commune aux minéraux comme aux hommes, identiques dans leur forme et seulement différenciés par leur matière (Convivio IV, XX, 3). Même si par son humanisme foncier, Dante tient ce panpsychisme relativement à l’écart, il en inscrit dans sa pensée le principe initial, qu’on retrouve chez Virgile:
Spiritus intus alit, totamque infusa per artus
Mens agitat molem et magno se corpore miscet. (Aen. VI, 726–727)
Dante aura donc offert, dans l’ultime élan de son œuvre, un planisphère pour en contempler chaque pli et chaque inflexion. Ce point de vue géo-physique n’annule pas toute la délicatesse de ses sentiments, la force de ses engagements, la complexité de ses stratégies, la puissance de sa langue, la ferveur de ses convictions, il les embrasse, et leur confère un lieu sur une carte et un sens sur la surface de la terre. C’est cette magistrale maîtrise par le compas de l’irréductible diversité de la culture terrestre et humaine qui fait, à mon sens, l’extension universelle de Dante et son caractère ultime. Dante dure parce qu’il est un monde et ce monde, il l’a construit. Certes, c’est un monde géo-centré et non pas copernicien ou newtonien, mais parce que c’est un monde voulu il permet de mesurer un degré de la volonté qui compte parmi les plus accomplis de l’humanité. Et il est accompli parce qu’il ne s’est pas placé sous le seul signe d’une Volonté de puissance, mais selon la claire vision d’une intelligence où s’exerce, par priorité, son amour. Si vivre »c’est user de la raison«, Dante n’en a pas usé d’une façon étroite ou aliénée par des intérêts étrangers, il en a approfondi le pouvoir de connaissance en sachant se tenir sur ses frontières, en gardant toujours un champ pour la foi vivante qui l’habite. Mais son Dieu ne sera jamais un Dieu qui a délaissé la géographie de sa Création et les sites de la terre qu’il regarde depuis le ciel, il est »ille dispensator Deus gloriosus, qui dispensavit de situ polorum, de situ centri mundi, de distantia ultime circumferentie universi a centro ejus, et de aliis consimilibus.« (Questio XXI, 76).
On se demandera comment ce Dante cartographe projeté dans les espaces du ciel peut-il être à ce point »hespérique«? Mais la réponse vient d’elle-même: comme le peuple des Troyens fuyant Troie en flamme, c’est vers l’Ouest que Dante a rencontré la mer et qu’il a expérimenté la précarité marine de »l’aiuola che ci fa tanto feroci« (Par. XXII, 151). C’est vers l’Ouest qu’il engage les compagnons d’Ulysse à le suivre pour »le folle volo«, c’est en Ouest qu’il a dépassé l’ordre méditerranéen pour se confronter à Amphitrite (Questio XV, 31), au risque de se heurter à la »vix inutili unda Oceani« (Ep. VII, 12). Les flots de l’Ouest, que ce soit à Ostie, à Carrare ou en Galice, lui ont donné le sens inné du conflit élémentaire qui décide des destins humains.
Romain, Dante est un auteur hespérique et plus il est romain, plus il est hespérique. Je crois que rien, dans son œuvre, n’offre davantage cette tension occidentale que la figure si énigmatique du Vieillard de Crète: le Vieillard, caché dans les montagnes de Crète, désormais tourne le dos à Damiette et regarde – quoi? Rome:
Dentro dal monte sta dritto un gran veglio
che tien volte le spalle inver’ Dammiata
e Roma guarda come süo speglio. (Inf. XIV, 103–105)
Si ce symbole des âges du monde se tourne vers Rome, c’est que l’heure des Croisades et du retour d’Orient est arrivée. Comme il s’exercera à nouveau chez Hölderlin, il y a une première »vaterländische Umkehrung« chez Dante à la recherche de ce qui revient en propre aux peuples d’Occident. Habiter le monde en Ouest, se reconnaître dans le miroir de Rome, assumer une condition désormais hespérique, voilà le destin du pèlerin du Paradis, non plus celui qui s’expose à la perdition d’Ulysse devant la chute du soleil, mais celui qui dédaigne les petites barques et invite à suivre son grand vaisseau chantant l’océan de l’être. Et certes, il n’est pas de moment plus hespérique dans l’œuvre de Dante, que cette ultime suspension du narrateur dans le ciel qui regarde vers Jérusalem et se sent entraîné vers un autre destin, non plus celui du naufrage, mais celui de l’envol vers les sommets de la constellation des gémeaux:
Da l’ora ch’ïo avea guardato prima
i’ vidi mosso me per tutto l’arco
che fa dal mezzo al fine il primo clima:
sì ch’io vedea di là da Gade il varco
folle d’Ulisse, e di qua presso il lito
nel qual si fece Europa dolce carco.
E più mi fora discoverto il sito
Di questa aiuola; ma ’l sol procedea
Sotto il miei piedi un segno e più partito. (Par. XXVII, 79–87)
Ce plus est la marque indélébile d’une pensée hespérique et l’enfoncement dans l’inconnu de celui qui a tenu sous ses pieds le soleil.
© 2021 Bruno Pinchard, publiziert von Walter de Gruyter GmbH, Berlin/Boston
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Artikel in diesem Heft
- Frontmatter
- Frontmatter
- Vorwort der Herausgeberin
- Dante heute
- Alla scoperta di Dante
- »Dante ha fatto il pieno«
- Dante nella mia vita
- Seven Years from Inferno to Paradiso
- 44 Jahre Mitgliedschaft – persönliche Gedanken und Erinnerungen
- »mostrò ciò che potea la lingua nostra« – il mio Dante
- Un coincidere di immanenza e trascendenza
- Dantes Stimme
- »E voi, mortali, tenetevi stretti / a giudicar« (Par. XX, 133–134)
- What Dante Means To Me
- Galeotto fu il libro – Leseakt statt Liebesakt
- Was bedeutet Dante für mich heute?
- Wie ich auf Dante gekommen bin
- Come divenni dantista, o quasi
- Un Dante hespérique
- Mein Weg zu Dante
- Mein Weg zu Dante – Dante für mich heute
- Annäherungen an die Commedia
- Gedanken über die Abhängigkeit des Kunstwerks
- Dante übersetzen
- Dante-Aktualisierungen, gestern und heute
- »Un dernier éclair de poésie sur les cercles ténébreux«
- Der Dichter als Außenseiter
- Dada Dante
- Eine weiße Kerze für Francesca von Berta Schmidt-Bickelmann – Dantelektüren eines Mitglieds der DDG (1938–1959)
- »Die Hölle ist das Unbewusste des Menschen von heute«
- Rezensionen
- Heather Webb, Dante’s Persons: An Ethics of the Transhuman, Oxford, Oxford University Press 2016, 223 pp.
- Claude Lefort, Dante’s Modernity. An Introduction to the Monarchia, translated from the French by Jennifer Rushworth. With an Essay by Judith Revel. Edited by Christiane Frey/Manuele Gragnolati/Christoph F. E. Holzhey/Arnd Wedemeyer, Berlin, ICI Berlin Press 2020, 114 S.
- Luigi Spagnolo, »A piè del vero«. Nuovi studi danteschi, Roma, Aracne 2018, 356 pp.
- Dante e la cultura fiorentina. Bono Giamboni, Brunetto Latini e la formazione intellettuale dei laici, a cura di Zygmunt G. Barański/Theodore J. Cachey Jr./Luca Lombardo, Salerno Editrice, Roma 2019, 254 S.
- Dantesque. Sur les traces du modèle, sous la direction de Giuseppe Sangirardi et Jean-Marie Fritz, Paris, Classiques Garnier 2019 (rencontres; 406), 305 pp.
- Alessandro Vettori, Dante’s Prayerful Pilgrimage. Typologies of Prayer in the Comedy, Leiden/Boston, Brill 2019 (Medieval and Renaissance Authors and Texts; 22), 266 S.
- Giovanni Boccaccio, Das Büchlein zum Lob Dantes, übersetzt und eingeführt von Moritz Rauchhaus, Berlin, Das kulturelle Gedächtnis 2021, 112 S.; Ruedi Imbach, Porträt des Dichters als Philosoph. Eine Betrachtung des philosophischen Denkens von Dante Alighieri, Basel, Schwabe 2020, 69 S.
- Giulio Ferroni, L’Italia di Dante. Viaggio nel paese della Commedia, Milano, La nave di Teseo 2019, 1126 pp.
- Per il testo e la chiosa del poema dantesco, a cura di Giorgio Inglese, Ravenna, Longo Editore 2018 (Letture classensi; 47), pp. 103.
- Bibliographie
- Deutsche Dante-Bibliographie 2020
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- »Dante ha fatto il pieno«
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- »E voi, mortali, tenetevi stretti / a giudicar« (Par. XX, 133–134)
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- Come divenni dantista, o quasi
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- Mein Weg zu Dante
- Mein Weg zu Dante – Dante für mich heute
- Annäherungen an die Commedia
- Gedanken über die Abhängigkeit des Kunstwerks
- Dante übersetzen
- Dante-Aktualisierungen, gestern und heute
- »Un dernier éclair de poésie sur les cercles ténébreux«
- Der Dichter als Außenseiter
- Dada Dante
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- »Die Hölle ist das Unbewusste des Menschen von heute«
- Rezensionen
- Heather Webb, Dante’s Persons: An Ethics of the Transhuman, Oxford, Oxford University Press 2016, 223 pp.
- Claude Lefort, Dante’s Modernity. An Introduction to the Monarchia, translated from the French by Jennifer Rushworth. With an Essay by Judith Revel. Edited by Christiane Frey/Manuele Gragnolati/Christoph F. E. Holzhey/Arnd Wedemeyer, Berlin, ICI Berlin Press 2020, 114 S.
- Luigi Spagnolo, »A piè del vero«. Nuovi studi danteschi, Roma, Aracne 2018, 356 pp.
- Dante e la cultura fiorentina. Bono Giamboni, Brunetto Latini e la formazione intellettuale dei laici, a cura di Zygmunt G. Barański/Theodore J. Cachey Jr./Luca Lombardo, Salerno Editrice, Roma 2019, 254 S.
- Dantesque. Sur les traces du modèle, sous la direction de Giuseppe Sangirardi et Jean-Marie Fritz, Paris, Classiques Garnier 2019 (rencontres; 406), 305 pp.
- Alessandro Vettori, Dante’s Prayerful Pilgrimage. Typologies of Prayer in the Comedy, Leiden/Boston, Brill 2019 (Medieval and Renaissance Authors and Texts; 22), 266 S.
- Giovanni Boccaccio, Das Büchlein zum Lob Dantes, übersetzt und eingeführt von Moritz Rauchhaus, Berlin, Das kulturelle Gedächtnis 2021, 112 S.; Ruedi Imbach, Porträt des Dichters als Philosoph. Eine Betrachtung des philosophischen Denkens von Dante Alighieri, Basel, Schwabe 2020, 69 S.
- Giulio Ferroni, L’Italia di Dante. Viaggio nel paese della Commedia, Milano, La nave di Teseo 2019, 1126 pp.
- Per il testo e la chiosa del poema dantesco, a cura di Giorgio Inglese, Ravenna, Longo Editore 2018 (Letture classensi; 47), pp. 103.
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