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Sociologie contemporaine

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La lecture du roman policier africain, écrit par des Africains et se déroulant sur le continent, représente bien plus qu’un simple divertissement. Elle offre en effet une analyse originale et pertinente de l’évolution des sociétés africaines contemporaines et des problèmes, qu’en dépit de leur grande diversité, elles ont en commun. 53 auteurs sont ici étudiés afin de mettre en évidence la dimension proprement sociologique de la littérature policière africaine.
Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2023

Cet ouvrage collectif construit à partir des conférences données dans le cadre du XXIe Congrès de l’AISLF privilégie deux entrées principales : d’abord, la manière dont les sciences sociales se saisissent de la question morale sous plusieurs angles ; ensuite, le rôle des analyses en termes d’économies morales. La troisième partie de l’ouvrage rend hommage à la sociologie de la Tunisie.

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Le travail contemporain s’effectue de plus en plus au sein de formes organisationnelles dérivées de l’externalisation. Cet ouvrage présente, de manière comparative, les réalités du travail et de l’emploi de divers groupes de travailleuses et de travailleurs dans un ensemble de formes organisationnelles qui divergent de l’entreprise classique.
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En l’espace d’une génération (1980-2020), les sociétés française et québécoise ont connu des transformations profondes. Les relations entre Français et Québécois, elles, n’ont pas changé dans les mêmes proportions. Le monde du travail constitue à cet égard le meilleur des terrains d’observation. La vie des entreprises françaises et québécoises continue de s’organiser différemment quand bien même leur environnement se modifie en permanence. Les auteurs, un Français et un Québécois, ont recueilli tout au long de cette période les témoignages de Français venus travailler au Québec, et ceux de Québécois venus travailler en France. Ils ont aussi interrogé les immigrants d’autres pays qui y sont employés, ainsi que les salariés français d’une usine de Nouvelle-Calédonie gérée par des Québécois. S’appuyant sur cette collection particulièrement riche de données de terrain, ils analysent ensemble ce qui, d’une façon remarquablement pérenne, sépare et réunit ces cousins éloignés.

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Dans l’interface entre la philosophie et les sciences humaines s’est développée progressivement pendant le XXe siècle une sorte de conviction selon laquelle toute critique digne de ce nom était nécessairement « normative ». Cette conviction a-t-elle encore une raison d’être aujourd’hui ? D’ailleurs, que signifie être normatif ? Que signifie être critique ? Y a-t-il une forme privilégiée de critique ou un lieu privilégié pour faire la critique ? Les réponses à ces questions qui se renvoient souvent l’une à l’autre peuvent parfois conduire à des « positions dogmatiques » difficilement compatibles avec l’esprit du travail scientifique. Cet ouvrage vise donc à contribuer à l’élucidation de ces deux grands thèmes qui posent des défis conceptuels et épistémologiques tant aux étudiants qu’aux chercheurs chevronnés. Nous espérons que les études présentées dans cet ouvrage pourront aider le lecteur ou la lectrice à repenser ces questions et à s’engager dans un travail conjoint de renouvellement théorique en sciences sociales.

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Comment un phénomène aussi ancien que la violence à l’école en vient-il à faire l'objet d’un nouveau problème social ? Découvrez la fascinante histoire de la « découverte » de l’intimidation. Préface de Fabrice Fernandez.
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Les diplômés universitaires constituent une main-d’œuvre hautement qualifiée qui est à la source d’emplois de qualité et au cœur de la création de nouvelles connaissances et de l’innovation économique. Toutefois, on observe que la formation universitaire, dont l’accessibilité comporte toujours des limites selon l’origine sociale, se traduit de plus en plus par des difficultés d’insertion sur le marché du travail. Ce livre soulève des questions de fond, souvent esquivées, quant à cette importante catégorie de main-d’œuvre : quelles sont les formes actuelles d’inégalité d’accès aux diplômes universitaires? Quelle est la rentabilité des études? Quelles sont les formes de discrimination à l’embauche dont sont victimes les diplômés universitaires issus de l’immigration? Sommes-nous en présence d’un phénomène de surqualification persistante illustré par une capacité déficiente d’absorption des diplômés universitaires par le système productif? Les spécialistes du domaine présentent dans ce livre leurs analyses qui permettent d’éclairer certaines idées reçues et de fournir une base d’information scientifique pour le débat et l’action publique. Ont contribué au présent ouvrage : Marcelline Bangali, Sylvain Bourdon, Brahim Boudarbat, Louis Cornelissen, Pierre Doray, Audrey-Anne Grégoire, Pierre-Canisius Kamanzi, Marie-Pierre Lapointe-Garant, Mathieu Lizotte, Brigitte Milord, Claude Montmarquette†, Stéphane Moulin, François Vaillancourt, Mircea Vultur.

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L’environnement peut être étudié par plusieurs disciplines. Ce livre propose de considérer l’environnement sous le regard de la sociologie. Il se centre sur les acteurs sociaux, les institutions, les controverses en contexte social et politique, puis les décisions choisies. En effet, l’environnement n’est pas neutre. Il soulève des controverses et des conflits, mais aussi de la coopération entre acteurs sociaux. Sur le plan international, national ou local, les problèmes d’environnement invitent les acteurs à participer, à débattre et à décider dans un univers parfois incertain. À travers des thèmes particuliers comme la ville, les changements climatiques, l’eau, la biodiversité et la forêt, la perspective sociologique se penche sur le passage des problèmes aux actions. Parmi les actions, il faut accorder une place de choix à la gouvernance et à la participation publique en environnement, qui s’exercent de nombreuses manières. Il sera aussi question de voies plus ambitieuses pour créer un environnement planétaire plus sain et moins menaçant, comme la gouvernance du système Terre, les transitions écologiques et le rôle des sciences et des technologies dans l’écologisation des sociétés.

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Jeffrey C. Alexander, professeur à l’Université Yale (New Haven, Connecticut), est reconnu aujourd’hui comme une des plus importantes figures de la sociologie aux États-Unis. Il a développé là le programme de la sociologie culturelle, comme un axe central de théorisation visant l’analyse de société contemporaine. La sociologie culturelle, telle que la présente Alexander, s’inscrit dans le projet d’une réorientation complète du projet de la sociologie, en fonction d’une double herméneutique, celle de la tradition sociologique elle-même et celle de la vie sociale telle qu’elle s’inscrit plus particulièrement au sein de la sphère civile. Par une interprétation de la signification du monde social qui passe entre autres par ses dimensions narratives, performatives et médiatiques, Alexander aborde l’étude des mouvements sociaux et des institutions politiques dans leur contribution au développement et au renouvellement de la sphère civile, sur les plans à la fois national et international. Ce livre offre pour la première fois au monde francophone une vision systématique et critique de la sociologie culturelle de Jeffrey C. Alexander, en montrant la profondeur de son développement ainsi que l’étendue du rayonnement de cette œuvre majeure.

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Simon Langlois est un chercheur de renommée internationale. Sa contribution scientifique, qui couvre plus de trois décennies, porte sur le changement social, notamment la stratification sociale, les tendances démographiques et la mobilité sociale. Ses travaux ont analysé de manière fine la société canadienne-française, puis québécoise ainsi que le Canada anglais, spécialement les rapports tendus entre ces deux sociétés. Il a aussi publié de remarquables synthèses des débats sur la question nationale et l’identité québécoise, ouvert un vaste champ de recherche sur la consommation, mis en relief l’intérêt sociologique des études sur les styles de vie, les usages de biens commercialisés et les aspirations des consommateurs. Simon Langlois a aussi participé de manière active aux débats publics qui ont traversé le Québec depuis trois décennies. Cet ouvrage présente une synthèse de ses travaux et des nombreux courants de pensée en sciences sociales qui les ont inspirés et qui ont marqué notre histoire récente. Ont contribué à cet ouvrage : Yao Assogba (UQO), Jean-Pierre Beaud (UQAM), Linda Cardinal (Université d’Ottawa), Michel Forsé (Centre de recherche Maurice-Halbwachs), Andrée Fortin (Université Laval), François Gardes (Paris I Panthéon Sorbonne), Fernand Harvey (INRS), Jean-François Laniel (Université Laval), Robert Leroux (Université d’Ottawa), Bernard Valade (Université Paris-Descartes) et Jean-Philippe Warren (Université Concordia).

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Cet ouvrage montre comment celles et ceux qui s’engagent dans une transformation de leur mode de vie pour aller vers plus de simplicité se distancient de certaines normes sociales pour faire évoluer non seulement leur quotidien, mais aussi leur vision du travail, leurs liens sociaux et leur identité personnelle.
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L’objectif principal de ce livre est de décrire et d’analyser les formes contemporaines de subjectivités, les manières dont le sujet s’approprie le monde dans une société de plus en plus marquée par un vaste procès d’individualisation.
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Le développement de l’économie numérique et de l’intelligence artificielle (IA) a modifié de façon importante les modes de production des produits et des services, à telle enseigne qu’il oblige les entreprises à revoir leurs pratiques de fonctionnement sur tous les plans. Qui plus est, l’accélération vers le numérique envahit peu à peu le quotidien de chacun et chacune qui voit se transformer parfois en profondeur son activité de travail jusqu’à entraîner une certaine forme de déqualification professionnelle, voire la perte de certains emplois et la création de certains autres, nécessitant un niveau de formation différent et plus élevé. Conçu selon une approche interdisciplinaire et grâce à la contribution d’autrices et d’auteurs québécois, français et belge, le présent ouvrage examine les principaux effets que provoquent ces transformations vers le numérique sur les mondes du travail ainsi que la place de plus en plus importante qu’y occupe l’intelligence artificielle (IA). Il propose un éclairage sur certains des enjeux que suscitent ces transformations tant sur le plan éthique que sur celui du dialogue social et de la gestion des ressources humaines ou encore sur le plan juridique. À ces enjeux s’ajoutent les défis que représentent la dilution de la frontière entre la vie de travail et la vie privée de même que la métamorphose du rapport entre l’entreprise et les personnes salariées qui découle du développement des plateformes numériques. L’ouvrage vise aussi à susciter la réflexion sur la nécessité de revoir les modes de régulation du travail pour lesquels il présente des avenues à explorer.

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Au cours des dernières décennies, les conditions économiques et culturelles qui façonnent les attitudes et les comportements au travail, de même que la place et le sens que revêt celui-ci chez les individus, se sont profondément transformées. Dans ce livre, plusieurs spécialistes de cette question s’emploient d’abord à circonscrire les différents aspects de la notion de rapport au travail, ensuite à repérer les principaux changements qui, depuis trois décennies, ont marqué nos manières de vivre le travail et, enfin, à mieux comprendre la complexité des facteurs qui ont présidé aux changements observés. Mettre en relief les effets de tels changements sur nos vies au travail et à l’extérieur du travail constitue le point nodal de ce livre.

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À notre époque, alors que les démagogues, surtout de droite, exploitent pour leur propre compte les exclus et les laissés-pour-compte de la société, il me semble important de nous tourner à nouveau vers la pensée politique et sociale de Hegel. Ses réflexions nous permettent d’élaborer une critique forte du néolibéralisme, laquelle ne repose pas sur des conceptions naïves des marchés : elle s’inscrit plutôt dans un projet d’émancipation que la Théorie critique a toujours porté. C’est ce que je tente de montrer dans cet ouvrage.

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Ce livre présente et analyse les théories et les conceptions classiques du travail qui ont accompagné l’émergence des sociétés occidentales et marqué nos manières de penser et de vivre le travail. Spécialistes internationaux dans le domaine, les auteurs se penchent d’abord sur le sens du travail chez les philosophes de l’Antiquité, puis chez saint Augustin, Luther, Calvin, les puritains anglais et, évidemment, Hegel. Par la suite, ils revisitent les grandes analyses du monde du travail en économie politique et en sociologie, notamment chez Smith, Proudhon, Fourrier, Durkheim, Weber et Marx. Enfin, les auteurs traitent de tendances plus récentes, notamment celles de la « convergence », depuis le trade-unionisme chez les Webb en Grande-Bretagne jusqu’à l’approche institutionnelle du travail chez Commons aux États-Unis.

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Ce travail ethnographique en sociolinguistique a pour objectif d’illustrer la relation qui existe entre la langue, dans ses pratiques et ses représentations, et l’identité au sein de la « communauté portugaise » de Montréal. Considérant le contexte particulier de Montréal, où deux langues, le français et l’anglais, dominent le panorama linguistique, nous avons observé les pratiques langagières quotidiennes des membres de la communauté portugaise et analysé l’influence de ces pratiques sur les représentations identitaires de ces membres. Nous nous sommes concentrés sur le processus d’érosion de la langue dans son parcours de transmission entre les générations, en mettant l’accent sur la relation étroite qui se crée entre les pratiques langagières et les dynamiques identitaires au sein du groupe. Le statut du portugais, véhiculé dans les discours, lui permet de se perpétuer comme valeur fondamentale de la survie de la communauté aujourd’hui, dans le contexte politique et social multiculturel de la métropole québécoise.

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Au cours des dernières décennies, de nombreux changements économiques, politiques et culturels ont bouleversé la nature du travail, la manière de l’organiser ainsi que la relation d’emploi. Ces transformations nécessitent de revoir, de critiquer et d’actualiser les principaux concepts à partir desquels la sociologie analyse le monde du travail. Dans cet ouvrage, les concepts revisités sont les suivants : salariat, précarité, informalité, conflit, contrôle et organisation du travail, qualification et compétence, rapport au travail, parcours professionnel, insertion professionnelle, temporalités. Chacun des concepts retenus est analysé selon une perspective critique, qui consiste à remettre en question les assises théoriques et empiriques de ceux-ci, et une perspective analytique, qui vise à arrimer ces concepts fondamentaux aux nouvelles réalités du monde du travail.

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Est-ce que le débat public peut aider à la démocratisation ?
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Mondialisation culturelle, planétarisation des enjeux, notamment écologiques, hégémonie d’un capitalisme financier fort éloigné du capitalisme industriel familial, fragilisation de la capacité des États-nations à peser sur les dynamiques nationales et internationales, épuisement de la modernité comme projet, développement de logiques particularistes ou localistes, virtualisation de la réalité sociale… Force est de constater que les assises, les perspectives et les objets de la sociologie ne peuvent qu’être touchés par ces mutations profondes du contexte dans lequel celle-ci continue à se déployer comme discipline et comme pratique. Loin de se tourner avec nostalgie vers un âge d’or mythifié, il s’agit alors non seulement de comprendre comment la sociologie s’en trouve modifiée dans son fonctionnement institutionnel, mais aussi de saisir les inflexions qui se dessinent dans ses registres théoriques et pratiques. C’est la nature même du projet sociologique contemporain que cet ouvrage entend examiner, de ses conditions de possibilité à ses contenus théoriques, en passant par les perspectives sociopolitiques sur lesquelles il peut ou entend reposer.

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Ce livre est issu d’un travail de recherche dont l’objectif n’était pas, en discutant la théorie d’Elias ou les travaux ultérieurs d’Elias et Dunning, de la réfuter. Tendanciellement, la théorie fonctionne avec ses creux et ses faits saillants. Elle a d’ailleurs été enrichie par un certain nombre d’auteurs. Il s’agissait simplement d’en discuter les angles morts et, plus simplement, ce qui est trop souvent considéré comme allant de soi : l’évidente pacification des sports ou par les sports. Deux perspectives ont conduit cette analyse : l’une, sociologique, examine la « naturalisation » du sport qui est en même temps naturalisation des « sauvageons » qu’il convient de civiliser ; l’autre relève de l’anthropologie philosophique et de l’histoire, tentant de saisir ce qui est de longue durée dans cette union — ou cette désunion — du sport et de la violence. Ce livre s’inscrit dans la lignée des travaux de Hans Peter Duerr (1988) et Daniel Gordon (1994).

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Ce livre explore l’engagement civique et politique des femmes de communautés musulmanes en France et en Grande-Bretagne. Il présente une analyse de leur développement en tant qu’acteurs politiques à l’intersection de leurs groupes de référence et de la société dont elles font partie: le groupe ethnique, le groupe religieux et la société française et britannique, tous étant traversés par des relations de pouvoirs entre les sexes. Leur action et leur positionnement politiques sont influencés par leurs origines nationales et ethniques, leur religion et les particularités des sociétés française et britannique. Les femmes musulmanes négocient avec les obstacles et tirent parti des facteurs facilitateurs pour augmenter leur capacité de « faire de la politique » et leur capacité d’action. À partir de données empiriques originales, les auteures défendent que l’intérêt des femmes musulmanes, leurs connaissances et leur participation en politique vont au-delà de ce qui est attendu. Ce livre intéressera les chercheurs et les étudiants en science politique, en sociologie et en études de genre et sera également utile aux agents de politiques publiques.

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Les auteurs proposent des analyses fines des nouvelles formes de vécus au travail et élaborent des concepts novateurs afin de circonscrire les dimensions fondamentales des nouvelles pratiques managériales.
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Cet ouvrage présente la question des changements climatiques à partir des diverses disciplines des sciences sociales.
Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2016

L’école peut aider les enfants vivant en situation de pauvreté à mieux réussir leur scolarité. Cette capacité est toutefois limitée comme l’indiquent les contreperformances de nombreux programmes d’intervention qui leur sont destinés de par le monde. En cherchant à régler des problèmes sociaux avec des solutions scolaires, ferions-nous une erreur de diagnostic ? Cet ouvrage entend répondre à cette question. Construit autour d’une approche sociohistorique, il relate la genèse, l’implantation, la régulation et les résultats des politiques destinées aux élèves de milieu défavorisé dans quelques pays et provinces canadiennes : États-Unis, Royaume-Uni (Angleterre), France, Belgique (francophone et flamande), Québec, et Ontario. Si l’origine sociale n’est pas une fatalité, elle conditionne cependant pour une part non négligeable les possibilités de réussir à l’école. Les établissements scolaires et leur personnel peuvent-ils faire une différence ? Si oui, à quelles conditions ? Le décrochage scolaire est devenu aujourd’hui un enjeu majeur dans la plupart des systèmes éducatifs, et la réussite du plus grand nombre semble constituer dorénavant une orientation privilégiée par tous. Il s’avère pertinent dans ce cadre de procéder à une analyse des politiques destinées aux élèves issus d’un milieu défavorisé, car ces derniers demeurent parmi les plus vulnérables et les plus à risque de ne pas terminer leurs études.

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L’œuvre de Raymond Williams a traversé la deuxième moitié du XXe siècle en ouvrant des chantiers de réflexion sur la sociologie de la culture et la sociologie de l’art, sur les études en communication et les études culturelles, de même que sur le théâtre et, plus largement, sur une théorie marxiste et matérialiste des phénomènes marquant cette « longue révolution » culturelle dans laquelle nous nous trouvons toujours. Largement reconnue dans le monde anglo-saxon, cette œuvre continue aujourd’hui de fournir des repères aux sciences de la culture dans l’appréhension des phénomènes liés à la culture populaire, à la culture de masse et à l’analyse contemporaine des médias. Le présent ouvrage offre des lectures et des analyses des travaux de Raymond Williams dans l’évaluation de son apport à ces domaines, en mettant à contribution des études critiques de son œuvre en provenance de la sociologie, de la communication et des études littéraires. Il constitue une première dans le monde francophone, en montrant comment les travaux de Raymond Williams permettent d’aborder des questions actuelles, et en évaluant la contribution de cet auteur anglais devenu aujourd’hui un classique des sciences humaines.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2015

Au Québec, comme ailleurs en Occident, divers indicateurs sonnent depuis quelque temps l’alarme devant l’ampleur prise par les problèmes de santé mentale en milieu de travail, un phénomène qui préoccupe tant les instances de santé publique que les associations patronales et syndicales. Une telle croissance des problèmes de santé mentale est étroitement associée à une transformation du mode de régulation fordiste et à une redéfinition contemporaine du travail selon laquelle il serait de plus en plus une expérience propice à l’accomplissement de soi. Dès lors, se pose la question suivante : comment expliquer que les individus se mobilisent aujourd’hui autant au travail au nom de ses rétributions expressives (reconnaissance, accomplissement personnel, etc.) et, simultanément, que le travail livre un nombre si considérable d’entre eux à l’expérience des troubles de santé mentale (épuisement professionnel, dépression, etc.) ? Cette interrogation se trouve au cœur du présent ouvrage.

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Les agences de travail temporaire, qu’on appelle aussi agences de placement ou agences de location de personnel, sont devenues un élément important du mouvement général de développement de la flexibilité du marché de l’emploi et de l’accroissement du travail atypique. En agissant comme intermédiaires entre le travailleur et l’entreprise utilisatrice de ce travailleur, les agences, dont l’activité de location n’est pas réglementée au Québec, contribuent de plus en plus à remodeler la structure et le fonctionnement du marché du travail. Par leurs activités de recherche, de sélection, de placement et de location de personnel, ces intermédiaires exercent une influence forte sur les stratégies d’embauche et d’organisation du travail des entreprises et sur les travailleurs qui font appel à leurs services. Le présent ouvrage examine le rôle des agences de travail temporaire en tant qu’intermédiaires du marché du travail à partir de différents matériaux empiriques issus de recherches qualitatives et d’analyses juridiques. Les travaux présentés visent à diagnostiquer les modes de recrutement des salariés d’agence, leur condition sociale, de même que leurs conditions de travail, en ce qui a trait aux rapports aussi bien individuels que collectifs du travail, ainsi que différents aspects de la santé et la sécurité du travail dans les relations triangulaires auxquelles donne lieu la location de personnel. Conçu dans une perspective interdisciplinaire, l’ouvrage présente des études produites par des chercheurs au fait de la recherche théorique et empirique dans les champs de la sociologie, des relations industrielles et du droit du travail. Ces études permettent de mieux comprendre l’émergence des agences dans le contexte québécois, leur mode de fonctionnement et les conséquences sociales et juridiques qui découlent de leur intervention ainsi que les relations que les agences entretiennent avec les travailleurs qui font appel à leurs services.

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Longue serait la liste des crises de natures diverses, des catastrophes naturelles, des séismes qui se sont succédé en quelques années, remettant au passage en question les certitudes de maîtrise de la nature et de la société que nous nous étions forgées. Si les incertitudes d’origine naturelle ont longtemps marqué la conduite des activités humaines, d’autres, liées aux activités de l’homme, ont désormais pris l’ascendant. Elles alimentent nombre de controverses autour des choix politiques ou des changements techniques et scientifiques. On ne peut désormais plus prétendre dominer aisément les grandes incertitudes. Celles-ci ne sont plus des phénomènes résiduels dont il faut « débarrasser » nos décisions. Mais alors, la question du maîtrisable, celle de la « gestion des risques », doit-elle être posée à nouveaux frais. Quelles répercussions peut-elle avoir auprès d’individus contemporains appelés à se responsabiliser, à se maîtriser eux-mêmes, à défaut de pouvoir maîtriser le sort et les incertitudes les plus radicales ? Des incertitudes qui ne sont pas réparties également, car, que l’on soit homme ou femme, habitant du Nord ou du Sud, que l’on habite quelque quartier chic ou, au contraire, quelque bidonville, nous ne sommes décidément pas égaux face aux risques. Le présent ouvrage rassemble les contributions d’une quinzaine d’auteurs internationalement reconnus, qui ont présenté une grande conférence à l’occasion du xixe congrès de sociologie de l’Association internationale des sociologues de langue française organisé à Rabat en 2012.

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Depuis l’avènement des temps modernes, l’individualisme n’a cessé d’être l’objet de réflexions croisées dans les sciences humaines et sociales. Pour certains, il s’agit d’une des grandes matrices historiques des sociétés contemporaines et d’un principe indubitable de liberté des individus ; pour d’autres, au contraire, il est un objet indispensable de critiques parce qu’il est une des grandes sources des maux des sociétés modernes. Pour les deux auteurs de ce livre, l’individualisme a été surtout une boussole pour revenir, à partir de leurs trajectoires personnelles, sur différentes traditions intellectuelles. Au cours de cinq conversations, souvent par des visions polémiques, c’est de l’actualité du marxisme, de la théorie critique, de la philosophie de l’existence ou de la sociologie de l’individu qu’il est question dans les échanges. Au fil des pages, certains accords s’expriment et d’autres désaccords s’affirment, mais surtout des remarques et des explicitations critiques sont suscitées. Progressivement, c’est à une introduction à deux voix sur les débats contemporains qu’est convié le lecteur. Des diagnostics controversés d’époque sont discutés : l’individualisme contemporain est-il sériel ou singulier ? Des problèmes classiques sont réexaminés : est-il possible de penser la liberté en tant que sociologues ? Des horizons futurs sont esquissés : quelles tâches, demain, pour l’utopie et la critique ?

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Jean-Charles Falardeau a publié un grand nombre de contributions sur la société canadienne-française, devenue la société québécoise dans les années 1960. Moins connus que ses écrits en sociologie de la littérature, les textes réunis dans cet ouvrage ont conservé une grande pertinence pour comprendre et interpréter l’avènement de la Révolution tranquille. Y sont rassemblés 24 articles portant sur les thèmes que Falardeau a traités dans la première moitié de sa carrière universitaire. Les articles retenus explicitent la conception originale que Falardeau se faisait de la sociologie comme science à part entière et témoignent de l’originalité de ses vues sur cette discipline, encore d’une étonnante pertinence. S’y retrouvent aussi ses analyses sur la paroisse, institution marquante du Canada français, ainsi que ses études sur le monde rural et sur l’urbanisation qui a conduit vers le Québec contemporain. Le sociologue a par ailleurs été l’un des analystes les plus marquants de la stratification sociale québécoise, plus précisément de ses classes sociales et, en particulier, de ses élites. Enfin, il fut l’interprète de la mutation du Canada français à l’aube de la Révolution tranquille. Ses analyses sur la société globale aideront à mieux comprendre ce qui a fait l’originalité de la dualité nationale canadienne dans la première moitié du XXe siècle et, par la suite, l’émergence de la nouvelle référence nationale québécoise.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2013

Voici une page importante, inconnue jusqu’à nos jours, du patrimoine coopératif québécois. Il s’agit de l’une des premières tentatives de théorisation typiquement canadienne-française de la pensée coopérative. C’est Georges-Henri Lévesque, o.p., fondateur de la Faculté des sciences sociales à l’Université Laval et promoteur du Conseil de la coopération du Québec, qui en est le concepteur. Depuis le krach de 1929, il appert aux yeux de nombreux intellectuels que le libéralisme est un modèle économique défaillant. Plusieurs d’entre eux puiseront dans la Doctrine sociale de l’Église les éléments constitutifs d’un nouveau modèle économique fondé sur les coopératives. Georges-Henri Lévesque est de ceux-là. Inspiré par Charles Gide, il élabore une imposante « doctrine » qu’il présente au grand public lors d’une série de cours, qu’il appellera les « mercredis coopératifs ». Ces cours énoncent les balbutiements de ce qu’il est convenu d’appeler le « modèle québécois ». Georges-Henri Lévesque laisse en héritage une riche pensée sociale et économique qu’une certaine indifférence de la postérité aura négligée. La mise à jour de ces documents inédits nous permet de faire un pas de plus dans la compréhension que nous avons de l’évolution de la pensée sociale qui amènera le Québec aux portes de la Révolution tranquille.

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Qu'est-ce qu'un enfant « normal »? Tout au long du xixe siècle, l'hygiène publique et la pédiatrie ont joué un rôle déterminant autant dans l'image que dans la conception des enfants. Au début du xxe siècle, la psychologie parvient à l'avant-scène, transformant du coup notre pensée et notre compréhension. André Turmel examine ces transformations à la fois selon la perspective de l'observation scientifique des enfants (hygiène publique, pédiatrie, psychologie, éducation) et selon le point de vue d'une politique publique (bien-être de l'enfant, politique de la santé, éducation et obligation scolaire). S'appuyant sur des descriptions historiques poussées en provenance de Grande-Bretagne, des États-Unis et de France, il étudie comment le développement séquentiel et le raisonnement statistique mènent au concept d'enfant « normal » et produisent une forme de standardisation par laquelle nous surveillons de près les enfants. Il montre comment les sociétés occidentales sont devenues des cultures centrées sur l'enfant et demande si nous allons continuer à faire reposer parentalité et éducation sur une vision de l'enfant qui n'est plus appropriée.

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Les bénévoles sont présents dans toutes les sphères de la société québécoise, de l’accompagnement des malades à la collecte de fonds pour les organismes caritatifs, des comités de parents dans les écoles à divers conseils d’administration, de la tenue d’événements culturels à l’organisation des sports et des loisirs. Bien peu d’organismes communautaires pourraient s’en passer ; les gouvernements les ont même intégrés à leur réseau de services. Mais qu’est-ce qui rassemble sous la même bannière – le bénévolat – des activités aussi diverses ? À quoi reconnaît-on une action bénévole et quelle place le bénévolat occupe-t-il dans notre société ? La question de l’origine et de la nature du bénévolat est au centre de cet ouvrage, qui analyse la manière dont le secteur bénévole s’est progressivement formé, le sens que l’on a donné à ces actions, ainsi que les raisons pour lesquelles des personnes d’horizons différents s’y investissent. Le bénévolat, tel qu’on l’entend aujourd’hui, n’a pas toujours existé. Il s’est développé en même temps que les mentalités, les modes de vie et le travail se sont transformés, que l’Église puis l’État furent amenés à jouer de nouveaux rôles dans la société québécoise. Loin d’être la survivance des pratiques d’entraide traditionnelles, il est étroitement lié à la modernité et à l’histoire récente du Québec. La première partie de cet ouvrage retrace son apparition progressive et ses transformations au long de plus d’un siècle. La seconde partie est consacrée au bénévolat actuel. Cet ouvrage s’adresse aux bénévoles et aux gestionnaires d’organismes bénévoles, aux chercheurs ainsi qu’à toute personne intéressée par les questions de solidarité, d’engagement et de dons.

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Cet ouvrage porte sur les interrelations entre les mouvements sociaux, les mouvements des minorités et des groupes minorisés, le mouvement pour les droits humains et les conceptualisations récentes de l’anthropologie et des sciences sociales sur ces questions. Il se présente comme un état des lieux des avancées des larges mouvements sociaux et des mobilisations de divers groupes au Québec et ailleurs dans le monde sur le plan des droits. Les droits humains sont abordés en tant que pratiques sociales plurielles, discours, actions symboliques et performatives. Cet ouvrage permet également d'aborder à travers une série de cas spécifiques, la manière dont, d'une part, les mouvements ont agi dans le champ des droits, sur les plans subjectif, stratégique, politique et la manière dont, d'autre part, les scientifiques des sciences sociales, notamment les anthropologues, ont finalement pris acte de ces formes d'action et les ont traduites à leur façon.

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« In the Land of the Free and the Home of the Brave » : la phrase ferme chacun des couplets de l’hymne national américain The Star-Spangled Banner, composé en 1814 par Francis Scott Key (1779-1843), avocat et poète amateur de race blanche. Cri du cœur patriotique, elle magnifie aussi on ne peut mieux le « rêve américain ». Celui-ci est-il accessible à toutes les personnes qui peuplent le territoire ? En principe, oui, depuis les amendements apportés en ce sens à la Constitution de 1787. De facto, la route est infiniment plus facile si l’on a eu l’immense chance d’appartenir par la naissance à la « bonne » race, celle de Francis Scott Key. La divergence entre le principe démocratique d’égalité et ce qui se donne à voir dans la pratique a inspiré notre sous-titre : le paradoxe racial. Dans une perspective sociologique et non pas d’abord littéraire, ce livre exa mine l’œuvre romanesque courageusement bâtie par les écrivains africains-américains, des hommes et des femmes, depuis la seconde moitié du xixe siècle jusqu’à nos jours. Avec leur plume, ces ouvriers de l’imaginaire s’attaquent d’entrée de jeu à l’arbitraire de la stigmatisation raciale, font tout pour réduire les effets du paradoxe ci-dessus et aider leur minorité à pouvoir légitimement participer au « rêve américain ». Ils aspirent en même temps à se gagner une place au sein de la littérature universelle afin d’y être reconnus et respectés comme des artistes de haut niveau, s’exprimant à partir de leur situation particulière de Noirs américains. Une profonde leçon d’humanité se dégage de cette trajectoire intellectuelle hors du commun, remarquablement illustrée entre autres par la grande figure de Toni Morrison, fière récipiendaire du prix Nobel de littérature pour l’année 1993

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2012

Le diagnostic du désintérêt et du désengagement politiques des jeunes est repris ad nauseam et il est maintenant largement accepté que la réalité de l’engagement se conçoit comme débordant les frontières du champ politique à strictement parler. Cet ouvrage propose plutôt d’explorer d’autres voies pour examiner le rapport des jeunes à la politique en partageant les représentations de cette réalité entre universitaires et praticiens-intervenants – ceux-ci étant pour une bonne part engagés dans des activités d’animation au sein d’organismes publics ou d’organisations militantes – et entre jeunes et moins jeunes. Ces « alliances » contribuent à rendre plus vivants les débats autour des modes de formation et d’éducation à la « chose politique ». Faut-il privilégier l’information ou les expériences de terrain pour sensibiliser les jeunes à l’importance de la politique ? Comment trouver le meilleur équilibre d’autonomie pour les jeunes et d’encadrement par des adultes pour optimaliser l’engagement de ceux-là ? Comment assurer que le soutien d’adultes à l’action de jeunes ne soit pas perverti en tentatives de récupération servant les intérêts des premiers ? Comment convaincre les jeunes de leur intérêt à s’engager ? Quand ils s’engagent, quel intérêt y trouvent-ils effectivement ? Même partielle, cette liste de questions laisse déjà apparaître la pertinence d’une collaboration étroite entre universitaires et intervenants dans l’évaluation des efforts investis pour réduire les écarts grandissants entre une citoyenneté définie idéalement et celle vécue par les jeunes générations.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2011

En raison de leur statut d’entrants sur le marché de l’emploi, les jeunes se trouvent au coeur des mutations contemporaines du travail marquées par la libéralisation des marchés, les multiples pratiques de flexibilité et les nouvelles techniques et technologies de l’information. Leur situation vécue au travail, qui varie grandement selon les contextes nationaux, est l’un des meilleurs révélateurs de la diversité et de la complexité des changements en cours. Conçu dans une perspective interdisciplinaire et internationale, ce livre dresse un tableau saisissant des différences et des convergences entre le Canada, la France, l’Italie, la Tunisie, le Brésil et la Chine en ce qui a trait aux divers aspects du travail des jeunes. Il traite plus particulièrement de la situation des jeunes sur le marché de l’emploi, des facteurs qui interviennent dans la structuration de leur insertion professionnelle, de leur rapport au travail ainsi que de leurs nouvelles logiques d’action collective. Les analyses proposées permettent de comparer différents contextes nationaux et de mieux comprendre les valeurs, les attitudes et les comportements des nouvelles générations de jeunes, ainsi que la complexité croissante du monde contemporain du travail, à l’échelle de plusieurs pays. Ont contribué à cet ouvrage : Guy Bajoit, Guylaine Baril, Jean Bernier, Nicola De Luigi, Henri Eckert, Charles Fleury, Yannick Fondeur, Richard Legris, Danièle Linhart, Dominique Méda, Imed Melliti, Daniel Mercure, Claude Minni, Stéphane Moulin, Catherine Ouellet, Jean Ruffier, Silvio Marcus de Souza Correa et Mircea Vultur.

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La réception de l’œuvre de Georg Simmel dans le monde francophone a suscité depuis une vingtaine d’années de nombreuses présentations et des commentaires détaillés. Mais peu de travaux ont jusqu’ici entrepris une discussion critique et élargie de cette œuvre en la mettant en rapport avec d’autres disciplines (économie, philosophie, psychanalyse, sociologie, histoire, esthétique) et en la confrontant aux questions, aux débats et aux auteurs (Hegel, Husserl, Lacan, etc.) avec lesquels elle entretient des liens implicites. Le présent ouvrage met en rapport cette œuvre avec le domaine élargi des sciences de la culture, afin de faire ressortir à la fois l’originalité et la singularité de l’approche simmelienne dans ses rapports aux disciplines qu’elle a côtoyées. Les contributions rassemblées ici entreprennent ainsi un nouveau cycle dans la réception de l’œuvre de Simmel, en la mettant en rapport actif et dialectique avec la réflexion des sciences de la culture de tout le xxe siècle. Textes de Marie-Laurence Bordeleau-Payer, Jean-François Côté, Alain Deneault, Louis Jacob, Jean-François Morissette, Maude Pugliese, Michel Ratté, Magali Uhl et Patrick Watier.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2010

Ce livre dresse un portait pénétrant de la complexité des valeurs, des attitudes et des croyances relatives au travail de la population active québécoise. Quelle importance et quelle signification revêt le travail aujourd’hui ? Le travail est-il de plus en plus un lieu de réalisation de soi ou n’est-il qu’une valeur en perdition, voire un simple moyen en vue de financer la vie à l’extérieur du travail ? Quel est le modèle de travail idéal auquel aspirent les travailleurs et quelles sont leurs attitudes envers les nouvelles normes et pratiques de gestion mises de l’avant par les employeurs au cours des deux dernières décennies ? Plus fondamentalement, de quelle manière l’identité personnelle est-elle reliée ou dissociée du rôle professionnel ? Issu d’une vaste enquête auprès d’un millier de travailleurs québécois, ce livre montre que le travail est toujours une valeur importante, mais que la réalisation de soi et la quête d’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle sont des aspirations de plus en plus partagées par les individus. Les grands schèmes de valeurs et d’attitudes par rapport au travail mis au jour dans l’ouvrage témoignent de changements culturels récents ainsi que de la diversité des situations de travail vécues. À des degrés divers, ces schèmes convergent vers les exigences du modèle productif contemporain ou s’en distancient : ils contribuent à l’émergence d’un nouveau monde du travail. Cet ouvrage a été réalisé par une équipe de recherche de l’Université Laval et de l’Institut national de la recherche scientifique, sous la direction de Daniel Mercure et de Mircea Vultur, avec la collaboration de Marie-Pierre Bourdages-Sylvain, Charles Fleury et Lilian Negura.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2010
Cet ouvrage propose d’aborder l’importante question du suicide jeune autochtone à partir de la notion de continuité ou de persistance. Les auteurs montrent que les jeunes, autochtones comme non autochtones qui sont particulièrement à risque sont ceux qui ne parviennent pas à faire le pont entre leur passé et leur avenir, bref à faire sens de l’unité de leur vie personnelle.
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Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, tous les enfants et les jeunes à travers le monde partagent à peu de choses près les mêmes univers fantastiques : télévision, internet et jeux vidéo proposent des valeurs, des mythes et des modèles de comportement qui façonnent de nouveaux paradigmes de l’imaginaire. Fondé sur plus de 25 ans de recherches menées en Occident et dans le monde arabe sur les émissions de télévision destinées aux enfants et aux jeunes, de même que sur les jeux vidéo, ce livre circonscrit l’imaginaire contemporain mondialisé qui anime la vie culturelle des enfants et des jeunes à travers le monde et soulève les défis que doit relever la sociologie contemporaine de l’imaginaire.

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Pourquoi est-il pertinent de s’intéresser au débat public sous l’angle des mouvements sociaux et des acteurs de la société civile ? Qu’est-ce que ces derniers peuvent gagner d’une présence accrue dans les divers forums que les pouvoirs publics instaurent afin de prendre le pouls de la population ? Dans quelle mesure une participation à diverses formes de délibération favorise-t-elle une démocratisation de la gestion publique ? Est-ce que les dispositifs délibératifs qui ont été mis en place ces dernières années répondent aux demandes sociales de participation et de démocratisation de la scène urbaine formulées par les citoyens dès les années 1960 et qu’ils ont réitérées par la suite à de multiples occasions ? Voilà les principales questions ayant servi de point de départ à ce livre.

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Paul Ricœur (1913-2005) a renouvelé de multiples manières le dialogue entre la philosophie et les sciences humaines sur une période de plus d’un demi-siècle. Au cœur de son entreprise intellectuelle se trouve le concept de compréhension avec sa double valence ontologique, ce que la compréhension dit de la condition humaine, et épistémologique, à savoir ce qu’elle dit des conditions de la connaissance. Ricœur développe un modèle mixte – une herméneutique critique – en venant aussi retravailler une seule et même grande idée au cours de son œuvre : celle du Cogito médiatisé par tout l’univers des signes. Quelle est la place de l’intersubjectivité dans la constitution de ce Cogito ? Comment celui-ci se tient-il, s’édifie-t-il et se transmet-il dans son rapport à la culture ? Une réflexion sur l’histoire et la pratique historienne en est-elle alors inséparable ? C’est à ces questions qui touchent toutes au destin à la fois présent et futur des sciences humaines que tente de répondre cet ouvrage.
Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2008
Peut-on proposer une culture publique commune sans être un État souverain ? Quelles sont les modalités d’une telle culture ? Quelles institutions la favorisent ou l’entravent ? De quels problèmes est-elle le symptôme ? Dans quelle mesure cette notion est-elle hospitalière à la diversité ? Plusieurs cultures publiques communes peuvent-elles coexister au sein d’un même État ? Ce livre sur la culture publique commune offre des réflexions complémentaires et en amont aux pratiques liées aux accommodements raisonnables au Québec. Grâce aux réflexions éclairantes de chacun des auteurs, les termes de la vie collective au Québec — ce qui en somme unit les Québécois — sont débattus et approfondis. Il s’agit d’un ouvrage qui fera œuvre utile pour la réflexion citoyenne en plus d’offrir des observations riches, diversifiées et fécondes pour quiconque s’intéresse au « vivre ensemble » dans des démocraties traversées par l’affirmation et la reconnaissance des différences. Ont contribué à cet ouvrage : Pierre Bosset, André Burelle, Michel Coutu, Stephan Gervais, Dimitrios Karmis, Will Kymlicka, Micheline Labelle, Yvan Lamonde, Diane Lamoureux, Georges Leroux, Jocelyn Maclure, Carmen Mata Barreiro, Maryse Potvin, François Rocher, Michel Seymour.
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Qu'est-ce que la vie quand on a atteint le cap des quatre-vingts ans ? Hier, il passait pour le terme absolu de la vie ; aujourd'hui, les personnes qui ont franchi ce cap composent la classe d'âge qui a la plus forte croissance démographique ; demain, une majorité toujours plus ample des générations successives s'installera durablement dans cette nouvelle étape de la vie. Plutôt que de scruter les pathologies de la vieillesse, le parti pris des auteurs est de s'interroger sur le déploiement et sur l'organisation de la vie dans le grand âge. L'ouvrage s'appuie sur une observation de longue durée : 340 octogénaires ont été suivis pendant cinq années. Voilà qui permet de décrire les situations de vie et d'en retracer les trajectoires, d'observer la vie quotidienne de ces vieillards et aussi leur effort pour la réorganiser quand certains événements viennent l'ébranler. Ce livre fonde et illustre deux grandes thèses. D'abord, la caractéristique partagée de la population très âgée n'est ni la maladie ni la dépendance, mais une fragilité qui affecte les personnes de manière très diversifiée. Les unes demeurent en santé jusqu'à un âge très avancé, d'autres s'installent dans des modalités variées de fragilité dont certaines peuvent déboucher sur la dépendance. Ensuite, selon la forme prise par la fragilité, les personnes « habitent » des mondes radicalement distincts les uns des autres, que ce soit du point de vue de leur vie relationnelle et affective, de leur horizon de vie, des espaces dans lesquels celle-ci se déploie, des activités qui la meublent comme aussi des risques qui la menacent. Les Années fragiles est une invitation à explorer le pays du grand âge, un pays que, sauf accident, nous irons un jour habiter !

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Cet ouvrage est rédigé par des chercheurs reconnus dans leurs domaines (socio logie, histoire, science politique, droit, économie sociale, etc.) comme des experts des aspects sociaux de l’environnement qui n’hésitent pas à s’engager publiquement dans des enjeux d’actualité. En plus d’une introduction qui traite de l’interdisciplinarité dans les sciences sociales de l’environnement et d’une conclusion qui analyse les nouveaux défis posés par la problématique environnementale, l’ouvrage contient dix-sept chapitres regroupés en trois parties : la première, plus théorique, examine les rapports entre la société et l’environnement sous l’angle d’un nouveau paradigme d’analyse des questions environnementales en sciences sociales; la seconde s’attarde à des perspectives plus concrètes et plus critiques relatives aux modes de gestion environnementale ; la troisième présente des études empiriques portant sur des aspects environnementaux particuliers. Ce livre s’adresse à tous ceux qui sont fascinés par l’analyse sociale des questions environnementales, par l’interdisciplinarité entre les sciences sociales et naturelles, de même que par la recherche comparative internationale. Il intéressera tant un large public que les professeurs, chercheurs, intervenants ou étudiants attentifs aux rapports complexes qu’entretiennent nos sociétés industrielles avancées avec l’environnement biophysique naturel et bâti.

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Traduction de Ginette Ramognino Le Déroff et Philippe Vitale
Ce livre aborde une question centrale pour les sciences sociales, les sciences de l’éducation et, plus largement, pour quiconque s’intéresse aux pratiques pédagogiques : existe-t-il des principes généraux sociologiques qui sous-tendent la transformation du savoir dans la transmission pédagogique ? 
Selon Basil Bernstein, depuis leur genèse, les sciences sociales se sont centrées essentiellement sur les messages pédagogiques et leurs bases institutionnelles et idéologiques. Elles n’ont pas étudié la nature du relais qui rend possibles les messages. Dans cet ouvrage, l’auteur analyse cette énigme et propose une théorie générale de la pratique pédagogique nourrie d’exemples issus d’enquêtes et de réflexions sur la méthodologie de recherche. Le sociologue montre in fine comment les dispositifs pédagogiques peuvent modifier la transmission de la connaissance, sa diffusion, sa répartition, mais aussi la transformation de l’identité et de la conscience et comment ces processus sont indirectement liés aux domaines économiques et politiques.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2007

Ce livre met en relief le rôle de la représentation sociale du travail héritée du passé communiste dans le développement des pays post­soviétiques. L’auteur construit sa réflexion en se fondant sur les résultats d’une recherche effectuée en Moldavie, montrant comment l’échec de la transition postcommuniste dans des pays comme celui-ci peut être partiellement expliqué par un clivage entre la représentation sociale du travail et les principes de fonctionnement de l’économie capitaliste. Une radiographie fine de la représentation sociale du travail, et de son contexte symbolique, est complétée par une analyse des pratiques dans les deux systèmes économiques. Le livre constitue une critique des analyses des transitions postcommunistes qui ne prennent pas en considération le fondement représentationnel des sociétés.

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Préface de Jean-Marie Donegani 
Alors que la mort de Dieu était annoncée dans les années 70, celui-ci semble renaître de ses cendres et la religion réinvestit l’espace public. Du port du kirpan au financement des écoles juives au Québec, de la ­liberté de choisir son école au port du foulard islamique en sol ­européen, les exemples d’irruption de la religion dans la sphère politique ne ­manquent pas.­
Dans cette perspective, l’auteur examine la manière dont les individus se saisissent de la relation entre la religion et la politique. Les ­recherches présentées confirment l’importance de la culture religieuse locale et ­nationale pour comprendre les rapports à la politique. Des sous-cultures religieuses extrêmement vivantes et structurées existent et façonnent différemment les univers politiques individuels, ce qui confirme la place centrale de la religion dans l’explication du politique.

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Ce livre contient les principales contributions de Carol Levasseur, professeur au Département de science politique de l’Université Laval, décédé en 2003. Sa pensée couvre trois grands champs de la recherche actuelle en sciences sociales : le pouvoir, le temps et les résistances. Le pouvoir est traité essentiellement sous l’angle de l’interaction entre la société et ses institutions. Le temps est abordé sous les aspects de la précarité, de l’incertitude, de l’insécurité, dans une logique de la ­complexité et des défis qu’impliquent les changements sociaux. Les résistances constituent pour lui non seulement un envers du pouvoir, mais le déploiement des possibilités qui fondent son optimisme vis-à-vis de la capacité humaine de façonner sa destinée. Les multiples formes de la domination, l’avenir à prendre au sérieux, les résistances comme autant de clés de cet avenir, voilà les défis qu’a affrontés la réflexion de Carol Levasseur.

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Cet ouvrage porte sur les innovations sociales dans le travail et l’emploi, notamment les nouvelles pratiques et règles liées à la coordination des acteurs et à la résolution de problèmes socioéconomiques. Les changements sont introduits en vue d’une amélioration des performances économiques et sociales, dont l’évaluation est l’objet de vives controverses. Conjuguant analyses quantitatives, études de cas et réflexions théoriques, les différents chapitres de ce livre proposent aux lecteurs une compréhension approfondie des innovations sociales, analysées dans les conditions qui en favorisent ou en limitent la diffusion : participation, partenariat, confiance et négociations basées sur les intérêts sont quelques-unes des formes sous lesquelles les innovations sociales sont appréhendées dans leurs tensions et paradoxes. En outre, différents contextes sont examinés, par exemple l’organisation du travail dans une entreprise du savoir, la régulation de l’emploi chez les journalistes indépendants ou encore l’institutionnalisation des centres de la petite enfance. En mobilisant les œuvres de Commons et de Giddens, les auteurs, soit une quinzaine de chercheurs du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES), nous font cheminer vers une théorie de la transformation et des innovations sociales. Ont collaboré à cet ouvrage : Paul R. Bélanger, Guy Bellemare, Louise Briand, Julie Cloutier, Guy Cucumel, Martine D’Amours, Isabelle Gaétan, Jean-Jacques Gislain, Anne-Renée Gravel, Denis Harrisson, Normand Laplante, Paul-André Lapointe, Ginette Legault, Benoît Lévesque, Renaud Paquet et Claudette Ross.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2006

Traduction de Yves Zugmeyer, en collaboration avec Anny Mochel La société globale est une construction animée par un double mouvement : d’une part, l’unité du genre humain, les droits humains, les institutions pour la prévention des conflits et la lutte contre les inégalités des chances, d’autre part, la différenciation des cultures et des civilisations. Fondé sur une analyse des structures de la globalisation comme un processus de longue durée, cet ouvrage s’inspire de la sociologie, de la philosophie, de l’histoire et de la science politique. Des origines de la conscience d’une certaine forme de société non locale et transculturelle dans le monde ancien jusqu’à la pensée de plusieurs auteurs du XXe siècle, Vittorio Cotesta nous offre une interprétation originale et une étude approfondie du processus de la globalisation, de ses symboles, de son dynamisme, de ses nombreux conflits ainsi que des conditions nécessaires à un nouvel ordre mondial.

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« Il n’y a rien de simple, disait Gaston Bachelard, il n’y a que du simplifié ». La complexité est le problème auquel font face toutes les sciences aujourd’hui : la physique, la biologie, l’anthropologie, la sociologie, l’histoire. Edgar Morin, dans La Méthode, nous aide à comprendre la complexité ; il nous en dévoile les principes, les exigences, les enjeux, les difficultés. L’éminent penseur montre que la connaissance de la complexité commande une nouvelle approche et une réforme de la pensée. Cet ouvrage couvre les six tomes de La Méthode, du champ physique et cosmologique au champ éthique, et il constitue le travail le plus complet et sûrement la meilleure introduction à l’œuvre d’Edgar Morin. Avec une clarté et une rigueur implacables, l’auteur nous fait pénétrer dans les labyrinthes d’une œuvre difficile, méconnue, mais d’une puissance et d’une richesse insoupçonnées. Il nous invite à jeter un regard nouveau sur les notions de causalité, d’ordre, de désordre, de système, d’organisation, d’autonomie, de sujet, d’objet, ouvrant un vaste horizon du savoir nous permettant de repenser la connaissance, afin de pouvoir repenser une humanité renouvelée et régénérée (ce à quoi nous conduit l’Éthique, ultime et dernier tome de La Méthode). De partout naît le besoin d’une approche non réductrice, plus globalisante, à la fois multidimensionnelle et ouverte. C’est à cela que nous convie cet ouvrage de synthèse qui porte sur la méthode et sur la complexité.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2006

Comment les intellectuels québécois s’inscrivent-ils dans le monde social et politique de leur époque ? En fondant des revues ! À l’aide des textes de présentation (éditoriaux, prospectus) des premiers numéros de quelque six cents revues parues au Québec entre 1778 et 2004, Andrée Fortin propose une lecture synchronique et diachronique du discours des intellectuels. Son analyse met en lumière trois périodes correspondant à trois modes d’intervention. La première « prémodernité » (de la fin du 18e siècle à 1918, environ) est marquée par l’inclusion des intellectuels dans le champ politique, d’où ils émergent graduellement comme groupe distinct. Dans la deuxième (entre 1918 et 1978), celle de la modernité proprement dite, le politique est subordonné à l’intellectuel : « les idées mènent le monde ». Enfin, la période actuelle, celle de la postmodernité, voit se dessiner une nouvelle configuration où les sphères politique et intellectuelle se dissocient.

Cette histoire des intellectuels québécois et de leur rapport au monde permet de mieux comprendre la situation actuelle. Il n’y a pas, comme plusieurs l’ont affirmé, « silence des intellectuels », mais plutôt transformation des modalités de leur prise de parole, transformation liée à celle du champ politique et à l’échec — relatif — du projet moderne.


Andrée Fortin est professeure au Département de sociologie de l’Université Laval.

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Chercheurs et responsables de l’élaboration des politiques jettent un regard neuf sur les politiques publiques afin d’y trouver des fondements plus larges à l’évaluation de leurs incidences économiques et sociales sur les particuliers, les familles, les collectivités et les nations. Le présent ouvrage sert d’introduction à ces nouvelles recherches sur le capital social et le bien-être et les applique aux grandes questions auxquelles sont confrontés autant les particuliers que les gouvernements en cette ère de mondialisation.

John Helliwell commence par examiner les plus récentes données sur les incidences de la mondialisation sur la prééminence des États-nations. Il analyse ensuite les conséquences de la mondialisation sur la nature et la portée des politiques publiques, selon une perspective à la fois nationale et internationale. Dans l’ensemble de l’ouvrage, l’auteur souligne que le bien-être constitue un thème en soi sur le plan de la recherche et des politiques publiques. Il soutient que, quelque opinion que l’on entretienne sur la mondialisation, des pays comme le Canada ont toute la latitude voulue non seulement pour conserver leurs caractéristiques particulières mais également pour mettre en place leurs propres politiques nationales et internationales.

Mondialisation et bien-être constitue une lecture essentielle pour toute personne qui cherche à s’y retrouver dans le fouillis des affirmations contradictoires sur la place laissée aux politiques nationales dans le monde actuel.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2005

Il existe en sciences sociales une multitude de théories, de modèles d'analyse et de techniques de collecte et de classement des données, mais l'articulation entre données empiriques et élaborations théoriques pose souvent des problèmes. Cet ouvrage poursuit deux objectifs : d'abord, dépasser l'opposition classique entre théorie et méthode en vue de favoriser une lecture verticale de l'activité de recherche ; ensuite, confronter différents modes d'explication afin de désenclaver les démarches de recherche et de repérer les complémentarités possibles, de même que les innovations pensables. L'ouvrage comporte deux parties : la première présente différents modes d'explication du social ; la seconde, diverses manières d'analyser la société globale et les rapports entre les phénomènes microsociaux et macrosociaux. Ont contribué à cet ouvrage : Howard S. Becker, Paul Bernard, Marcel Bolle de Bal, Gérard Bouchard, Karel Dobbelaere, Claude Dubar, Christian Lalive d'Épinay, Pierre Maranda, Guy Rocher, Alain Touraine, ainsi que les commentateurs suivants : Johanne Charbonneau, Monique Hirschhorn, André Petitat, Marc-Henry Soulet et Liliane Voyé. La problématique est présentée par Daniel Mercure.

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Le développement durable a fait couler beaucoup d’encre. Nombreux sont les acteurs sociaux, les institutions et les organisations qui s’en réclament. Cet ouvrage collectif est divisé en quatre parties : théorie et méthode, champs d’application, acteurs et institutions, aspects normatifs et éthiques. Les auteurs y examinent, d’une manière analytique et critique, les voies qu’a prises et que pourrait prendre le développement durable. Il reste encore beaucoup de chemin à faire. Les connaissances sur les problèmes d’environnement sont souvent incomplètes et pleines d’incertitudes ; les acteurs n’ont pas tous intégré dans leurs choix et décisions les nouvelles contraintes environnementales ; les décideurs publics et privés font face à une forte demande sociale pour un environnement de meilleure qualité ; un meilleur partage des ressources et de l’environnement est exigé. Les normes et les comportements, sans parler des idéologies et des politiques, répondent souvent à d’autres critères et doivent composer avec cette variété à laquelle s’ajoute le développement durable, qui peut remettre en cause certains de ces critères bien acceptés. Bref, tant pour la connaissance que pour l’action, le développement durable demeure un défi considérable mais, pour plusieurs, il représente aussi une promesse d’harmonie entre les êtres humains et de réconciliation avec la nature. Ont collaboré à ce livre : Ronald Babin, Nick Bernard, François Blais, Olivier Boiral, Marie-Josée Côté, Gérard Croteau, Francine Des Roches, Evelyne Dufault, Gérard Duhaime, Benoît Gauthier, Mario Gauthier, Corinne Gendron, Anne Godmaire, Denis Lemieux, Marie-Hélène Parizeau, Carlo Prévil, Gaétan Poulin, Benoît St-Onge, Jean-Guy Vaillancourt, Jean-Philippe Waaub

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2003

La globalisation du monde représente l'avènement du «triomphe du capitalisme»; elle signifie que l'économique a de plus en plus préséance sur le politique, que les exigences de l'entreprise privée éclipsent chaque jour davantage les politiques publiques et que l'intérêt privé a prime sur l'intérêt public. Par elle on voit bientôt s'achever la capitalisation du monde entier, laquelle est le fait du «capital autogénérateur» sous la forme de compagnies dont l'activité se déploie dans un régime de réglementation transnational de plus en plus cohérent. Dans cet ouvrage, l'auteur se penche sur les conditions qui, après la Seconde Guerre mondiale, ont permis l'émergence de l'État-providence et des politiques socio-démocrates de l'ère moderne dans tous les pays industrialisés. Il décrit la transformation qui s'est opérée au cours des années 1970 quand le mode de production assistée par ordinateur est apparu et que dans son sillage s'est fait jour la nécessité de mettre en place des relations de production véritablement planétaires. Face aux revendications planétaires des droits de la propriété privée aux mains de la grande entreprise, il défend le point de vue selon lequel les classes subalternes comme les gens moins bien nantis n'auront d'autre choix que de créer des moyens de résistance qui soient planétaires. Commentaires sur la première édition parue en 1995 : «un langage clair... un formidable essai de critique sociale.» «Impressionnant... des idées défendues avec force et autorité... extraordinairement bien documenté.» «Une excellente étude, extrêmement utile, rédigée dans un style clair, élégant et des plus lisible.»

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2003

Le crédit fait des ravages. Jamais les ménages n’ont été aux prises avec des dettes aussi importantes; jamais les faillites personnelles n’ont été aussi nombreuses. Qui sont les surendettés ? Quels chemins parcourent-ils pour se prendre ainsi au piège du crédit ?

La vie à crédit propose un regard neuf sur nos rapports à la consommation, à l’argent et aux dettes. Par des portraits vivants de personnes et de ménages surendettés, par le récit minutieux de leur descente aux enfers, et par l’analyse en profondeur de l’histoire qu’ils se racontent pour expliquer leur situation, l’auteur montre que le surendettement n’est pas un accident de parcours. Bien au contraire, il est une composante fondamentale du fonctionnement de la société de consommation de masse.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2003

La sociologie étatsunienne n'existe pas au singulier. Deux grands savoirs s'y côtoient. Le plus ancien est anglo-saxon. Né peu après la Guerre civile, il détiendra une position hégémonique jusqu'à la révolution culturelle de la décennie 1960. L'autre savoir éclôt à la fin du XIXe siècle. Édifié par des Noirs, il prend appui sur des prémisses idéologiques fort différentes de celles qui inspirent la mainstream sociology anglo-saxonne. Le présent essai reconstitue cette fascinante aventure de l'esprit critique selon une méthode qui croise les apports de l'histoire des idées, de la sociologie de la connaissance et de l'épistémologie. Il dévoile les mécanismes de marginalisation les plus criants auxquels ont dû s'attaquer les premiers sociologues de couleur pour tenter d'accéder à l'autonomie scientifique, notamment William E.B. Du Bois, Edward Franklin Frazier, Charles Spurgeon Johnson, Horace Roscoe Cayton, J.G. St.Clair Drake et Oliver Cromwell Cox. L'ouvrage montre que ces intellectuels ont été scientifiquement inventifs et provocants dans un contexte sociohistorique qui a beaucoup fait pour réduire leur héritage spécifique – leur génome culturel – à de l'insignifiance voire à de la nullité totale par comparaison au patrimoine blanc.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2003

Le champ de la « santé mentale » ne semble plus avoir de limites : de la prévention du suicide à la promotion du bonheur, en passant par le « combat du stress » dans la vie quotidienne, toute situation sociale est susceptible de devenir objet d’intervention. Les individus, la famille, le couple, l’école, l’État, l’entreprise, voire ce que l’on appelle la « communauté », ont de plus en plus recours aux interventions psychosociales. Il s’agit ainsi de pallier des « dysfonctionnements » ou, mieux encore, de « produire » des comportements désignés aujourd’hui comme « adaptés » plutôt que « normaux ». Comment expliquer la diffusion extraordinaire des interventions en « santé mentale » au-delà du contexte clinique ? Quelles sont les tendances dominantes ? Quel est le visage actuel de l’individu en bonne « santé mentale » ?
Les nouvelles règles de la « santé mentale » sont indissociables des profondes transformations de la normativité sociale dont les sociétés libérales ont été le théâtre au cours des trente dernières années. La société québécoise, au carrefour des modalités nord-américaine et française d’intervention sociale, apparaît comme un terrain privilégié d’observation de ce que recouvre aujourd’hui le terme « individu » en Occident.

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Sous la direction de Daniel Mercure et Jan Spurk

Le travail est-il une dimension fondamentale de la condition humaine ? Quand et comment l’Occident en est-il arrivé à faire du travail une notion abstraite et de sa pratique quotidienne un élément central de nos vies ? Afin de répondre à de telles questions, ce livre propose de revisiter les grands auteurs classiques et modernes de manière à circonscrire leurs interrogations relatives à l’effort, à l’œuvre et au travail.

Les penseurs étudiés dans cet ouvrage ont tous participé à des moments clés de l’histoire de l’Occident. Ainsi en est-il des philosophes et des théologiens, par exemple les philosophes grecs de l’Antiquité, puis saint Augustin, Luther, Calvin, les puritains anglais et évidemment Hegel. En économie politique, les concep-tions et les analyses du travail chez Smith, Saint-Simon, Proudhon et Marx ont joué un rôle décisif dans l’émergence et la critique de la conception moderne du travail. En sociologie, Durkheim, Weber et plus récemment Habermas ont, chacun à leur manière, examiné de près la reconfiguration du lien social dans des sociétés de plus en plus façonnées par de nouvelles dynamiques du travail.

Cet ouvrage contribue à conjurer l’amnésie conceptuelle et théorique afin de tracer les discontinuités et les continuités de nos interrogations sur le travail. Il convie les grands auteurs classiques et modernes à enrichir notre regard sur les réalités actuelles du travail afin de nous aider à penser différemment notre avenir.

Ont participé à cet ouvrage: 
Pierre Bouvier, Alain Le Guyader, Daniel Mercure, Léoplod Migeotte, Hans-Peter Müller, Jean-Marie Salamito, Hans-Christoph Schmidt am Busch, Jan Spurk, Edward A. Tiryakian, Jean-Marie Vincent, Jean-Paul Willaime.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2003

La mise en lumière des processus d'exclusion et l'extrême centration des intérêts sur cette question ont paradoxalement ouvert la voie à l'analyse sociologique en deux directions : les modalités de survie en un univers de démunition et les mécanismes d'inclusion à partir d'une position fragilisée. Cet ouvrage s'efforce justement de défricher les rapports entre vulnérabilité et action. Partant de l'idée selon laquelle la vulnérabilité exprime une des logiques centrales des sociétés actuelles, il s'attache en effet à comprendre en quoi une situation de vulnérabilité influe sur la nature de l'agir. Car agir en de telles conditions pose problème, pratiquement bien sûr, mais théoriquement aussi. Quelles sont les modalités par lesquelles se concrétise un agir quand les conditions d'un agir « ordinaire » sont rompues ? Quelles ressources mobiliser, et comment les mobiliser, en état de déprivation matérielle et symbolique ? Quelles alliances passer et quels soutiens trouver en condition d'inégalité structurelle et en l'absence de possibilité de réciprocité ? Comment reconstruire l'expérience sociale lorsque celle-ci a été défaite ? Ont contribué à cet ouvrage Robert Castel, Vivianne Châtel, Jean-Marc Ferry, Jacques Fierens, Danièle Laberge, Daniel Mercure, Serge Paugam, Giovanna Procacci, Shirley Roy, Franz Schultheis, Marc-Henry Soulet.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2003

Postface de Jean Malauri
Le premier avril 1999, le Canada signait avec les Inuit du Nunavut une entente historique qui donnait enfin à un peuple autochtone du Canada la possibilité de s’autogouverner. Quelques mois plus tard, le gouvernement du Québec signait avec les Inuit du Nunavik un accord mettant en branle un processus de consultation et de négociation qui permettra aux Inuit de la partie arctique du Québec d’obtenir, à leur tour, un gouvernement autonome au sein du Québec et du Canada.
Dans cet ouvrage l’auteur analyse le processus d’émancipation politique, économique et social dans lequel les Inuit du Nunavik se sont engagés depuis les années soixante. Il soutient que les Inuit ont réussi à s'émanciper de la dépendance dans laquelle le colonialisme les avait plongés en définissant une modernité qui leur est propre et qui permet à un certain nombre d’institutions traditionnelles de se maintenir en se combinant avec les institutions modernes afin de continuer à jouer un rôle dans la fabrique sociale. Ainsi, l'auteur suggère que les Inuit ont réussi à maintenir la chasse parce qu’ils ont su l'adapter aux contraintes économiques. Ils ont accepté de moderniser la chasse, non pour en faire une activité commerciale réglée par les lois du marché, mais au contraire pour permettre au gibier de continuer à être partagé au sein des communautés. Aujourd’hui, le symbole et l'agent de cette distribution collectiviste des produits de la chasse est le « congélateur communautaire » que l'on trouve dans chaque village du Nunavik.
Cette hybridation entre modernité et tradition est en train de s’institutionnaliser pour donner naissance à une société parfaitement originale dans sa construction de la modernité.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2003

Hannah Arendt, le totalitarisme et le monde contemporain. Trois dimensions de la réflexion se conjuguent ici pour éclairer la crise profonde du monde moderne, plus que jamais actuelle. Le totalitarisme y est envisagé en lui-même, dans ses conditions de possibilité, mais surtout pour éclairer les problèmes de civilisation légués par le 20e siècle. Cet ouvrage fait aussi écho à l'œuvre de Hannah Arendt, véritable pensée du siècle, restée unique pour comprendre la crise de société dont le totalitarisme s'est si « terriblement occupé ». Enfin, il met en lumière le danger que prennent aujourd'hui la domination d'un impérialisme unicivilisationnel et le ressentiment anti-occidental qui grandit dans son sillage. Prévu à l'origine pour coïncider paisiblement avec le cinquantenaire de la publication des Origines du totalitarisme, cet ouvrage paraît en plein milieu d'une réorientation majeure de la politique mondiale sous la bannière de l'anti-terrorisme et devient pour ainsi dire d'actualité. Il est certain que ce monde qui s'ouvre porte en lui des réserves inépuisables de ressentiment qui, à la première occasion, se cristalliseront sous un mode totalitaire. Mais, à la différence du monde où se sont développés les totalitarismes « archaïques », l'impérialisme contemporain s'est donné un « programme » qui, niant la pluralité du Monde, porte en lui-même des virtualités totalitaires. Ont participé à cet ouvrage : Manfred Bischoff, Frédéric Boily, Miloud Chennoufi, Daniel Dagenais, Dario De Facendis, Michel Freitag, Hubert Guindon†, Jacques Mascotto et Rolande Pinard. Le fait est que les véritables problèmes de notre époque ne peuvent être compris, et encore moins résolus, sans reconnaître que le totalitarisme est devenu la malédiction de ce siècle précisément parce qu'il s'est si terriblement occupé de ces problèmes. Hannah Arendt

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2002

Ce livre présente le processus de la collectivisation agraire dans le monde rural roumain et les effets de ce processus dans la période de transition démocratique. L'auteur analyse le rapport entre les conditions formelles de la démocratie et de l'économie du marché en émergence et l'état social des acteurs du changement. L'explication des problèmes propres au processus de transition est fondée sur la prise en compte des effets de l'expérience collectiviste sur l'identité, le comportement politique et l'éthique du travail des paysans. L'auteur montre que les transformations démocratiques des campagnes roumaines ne peuvent pas transcender les limites d'une réalité collectiviste, parfois négligée ou réifiée dans les analyses du phénomène. Durant quarante-cinq ans de régime totalitaire, le collectivisme est devenu une éthique sociale, et son effondrement en 1989 n'a pas entraîné la disparition de l'état social qu'il a produit. Dans les nouvelles conditions de démocratisation, cet état social révèle l'incompatibilité structurelle des éléments résiduels de l'éthique collectiviste avec l'esprit du capitalisme et de la démocratie libérale.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2002

Au tournant du 20e siècle, deux visions de la Confédération - de sa nature et de son avenir - se disputent l'adhésion des Canadiens. D'un côté, l'ambition nationale incarnée par Henri Bourassa voit dans le Canada une nation britannique, bi-raciale, fondée sur un double pacte constitutionnel et dont elle prône l'indépendance à long terme. De l'autre, l'ambition impériale tient la loyauté à l'endroit de la Couronne et de l'Empire britanniques pour la substance même du Canada, et fait de son intensification la seule voie pouvant mener à la maturité nationale. Or, chacune à leur manière, ces deux idéologies débordent largement le domaine du politique pour déboucher sur deux conceptions du monde. 

La rencontre de deux peuples élus propose une comparaison systématique de ces deux visions. La hiérarchie de valeurs qui informe la pensée de Bourassa est d'abord exposée : tout en nuances, celle-ci opère une synthèse surprenante du catholicisme ultramontain et du libéralisme politique. Sont ensuite analysées les positions de plusieurs partisans de l'Empire sur des sujets d'actualité canadienne et d'autres à portée plus philosophique. La dernière partie systématise la comparaison en s'attardant moins aux divers traits répertoriés qu'à leur place respective dans l'ensemble où on les trouve. Des points communs inattendus sont alors mis au jour, en même temps que gagne en intelligibilité l'incompréhension mutuelle entre les deux sociétés. Car si tous s'entendent sur ce qui est secondaire, ce qui pour les uns donne à la vie sociale toute sa valeur demeure inacceptable pour les autres, et réciproquement.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2001

Depuis sa création jusqu'à son effritement à la fin des années 1960, l'École de Francfort s'est consacrée à l'élaboration d'une théorie sociologique du présent, soit la Théorie critique, dont le principal objectif était de comprendre « la fin d'une époque »‚ basée sur le capitalisme concurrentiel et les principes libéraux en matières économique et politique.
Cet ouvrage présente et analyse les grandes thèses élaborées par les deux principaux représentants de l'École de Francfort, à savoir Adorno et Horkheimer. Ces derniers ont développé une véritable sociologie critique ancrée aussi bien dans la philosophie classique que dans la sociologie européenne et américaine. D'abord confrontés au fascisme en Europe, ensuite à la société américaine des années 1940 et enfin à la puissance économique et politique de l'Allemagne d'après-guerre, Adorno et Horkheimer ne cessent d'analyser les maux et les manques de nos sociétés modernes. Tout au long de leur œuvre, ils passent les théories de la société au crible de la raison et de la liberté. 
Revisiter aujourd'hui les analyses de l'École de Francfort constitue certainement une excellente manière de comprendre notre époque, laquelle est marquée par le renforcement du capitalisme sous une forme mondialisée.


Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2001

Association internationale des sociologues de langue française Coédition De Boeck Université 
Ce livre porte sur l'actuelle dynamique de mondialisation de nos sociétés. Son objectif est d'analyser le double mouvement d'uniformisation et de diversification qui façonne de manière concomitante nos univers collectifs et contribue à redéfinir la nature de nos liens sociaux. Dans cette optique, les auteurs ont jugé impérieux, d'abord de circonscrire les dynamiques sociales en cours dans une perspective sociohistorique, ensuite de repérer les configurations sociales, économiques, politiques et culturelles en émergence, enfin d'étudier les représentations du monde qui accompagnent ces phénomènes. L'ouvrage rassemble les textes de 24 sociologues de renommée internationale dont les champs de recherche chevauchent souvent d'autres disciplines connexes, telles que l'histoire, l'économie, la philosophie, les sciences politiques et juridiques. Ces textes ont été rassemblés à l'occasion du XVIe congrès de l'Association internationale des sociologues de langue française. Destiné aux spécialistes en sciences sociales, le collectif Une société-monde ? s'avère une contribution majeure au débat actuel sur la mondialisation. Il ouvre de nouvelles perspectives théoriques. Ont contribué au présent ouvrage : François Ascher, Tanella Boni, Giovanni Busino, Raymond Breton, Juan Castaingts-Teillery, Robert W. Cox, Denys Delâge, Jean De Munck, Ann Denis, François Dubet, Valeri Golofast, Michel Hansenne, Danièle Hervieu-Léger, Daniel Mercure, Gregor Murray, Edgar Morin, Guy Rocher, Renaud Sainsaulieu, Céline Saint-Pierre, Michael Smith, Boaventura de Sousa Santos, Eric Verdier, Liliane Voyé, Immanuel Wallerstein.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 2000

Dans les années 80, celles du néolibéralisme triomphant, un nouveau regard sur l'entreprise s'installait. Faisant fi des analyses prenant en compte l'exploitation, la répression et l'aliénation, ce regard ne voulait voir que «le lien social dans l'entreprise» et «l'entreprise en tant que lien social».

Que reste-t-il aujourd'hui de cet espoir moderniste qui rêvait d'accompagner l'émergence d'une nouvelle société, plus ' civile ', qui aurait comme points de repère l'entreprise, la créativité, l'identité ?

Aujourd'hui, par le biais des licenciements, de la précarisation, de l'individualisation, de la flexibilisation, des dérégulations, ceux-là même qui avaient joué la carte de la ' modernisation ' et du ' management participatif ' affaiblissent le lien social dans les entreprises qu'ils dirigent.

Les débats récents en témoignent. Nous assistons à l'émergence d'un nouveau discours dur l'entreprise, plus prudent, plus conceptuel et plus désenchanté que celui des années 80.

Dans ce livre, nous présentons six analyses aux références volontairement diverses : de la sidérurgie et de l'industrie papetière au Québec aux districts ouvriers d'Émilie-Romagne (Italie), en passant par une grande entreprise de service public et un bilan de bientôt trente ans de politique de formation dans les entreprises en France. cependant, il n'est ici question ni de systématisation d'un discours commun, ni de création d'une nouvelle école ou d'une nouvelle chapelle. Au contraire, il s'agit de mener un débat ouvert, un débat polyphone et hétérogène. On le verra, les convergences n'en sont que plus fortes.

Reynald Bourque, Pierre Cours-Salies, Geneviève Dahan-Seltzer, Antonella De Vincenti, Nelly Mauchamp, Daniel Mercure et Jan Spurk publient ici les contributions qu'ils ont pu discuter lors du dernier congrès de l'Association internationale de sociologie.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 1999

Une des grandes figures de la sociologie contemporaine française est sans conteste Raymond Boudon. Sa pensée est appelée à durer au-delà des modes intellectuelles du moment, car elle pose des questions fondamentales de vie en société et tente d'y apporter des éléments de réponse en se plaçant du point de vue de l'homo sociologicus situé et daté, doté d'intentionnalité et toujours appelé à trouver une solution appropriée en tant qu'être individuel et social. L'œuvre de Raymond Boudon est peu connue du grand public. On présente ici une synthèse - qui se veut éclairante - de la pensée boudonienne. La première partie de l'ouvrage, que l'on peut qualifier de ' théorique ', retrace la dynamique de cette pensée et s'attache particulièrement à montrer son évolution de la rationalité instrumentale ou utilitariste vers une rationalité axiologique inspirée d'une sociologie cognitive. Un entretien exclusif avec Raymond Boudon termine cette partie. En second lieu, on retrouve les applications de la sociologie boudonienne dans différents domaines tels que l'éducation, le changement social, le développement, le travail social, la politique, la justice, les arts, la littérature, les sciences, les croyances collectives, les valeurs, les idéologies, le relativisme culturel, etc.

Book Requires Authentication Unlicensed Licensed 1998

Les Nerfs de la culture est un livre de découverte qui révolutionnera notre façon de comprendre et d'utiliser les médias. C'est un guide indispensable pour qui suit les grandes tendances en électronique et veut savoir ce que lui réserve la prochaine décennie. Le livre de Derrick de Kerckhove analyse, zappe, vire-volte, scintille, sursaute et, parfois, chante. Voici le choc et l'espoir du présent et de l'avenir décortiqués par un de nos esprits les plus pénétrants. Il porte bien le flambeau de McLuhan. B.P. Howe, auteur de The Solitary Outlaw et de Outage. La génération du magazine Wired voudrait prendre McLuhan comme ' saint patron ' ? Une nanoseconde ! Peut-être McLuhan vit-il toujours, nous titillant de théories qui nous provoquent, frappant la peau fine du cyberespace à coups de questions surprenantes. Ouvrir ce livre, c'est se demander si le programme McLuhan ne se serait pas cloné lui-même sur notre système. Michael Heim, auteur de The Metaphysics of Virtual Reality. Avec Les Nerfs de la culture, McLuhan trouve un successeur. Le travail de Derrick de Kerckhove est l'expression la plus raffinée, à ce jour, de la révolutionnaire école de culture et de technologie de l'Université de Toronto. C'est le manifeste de la psychotechnologie. Pierre Lévy, auteur de L'Intelligence collective. Il faut admirer le fonctionnement de l'esprit de De Kerckhove. Il nous inonde d'idées excitantes sur les effets des médias électroniques sur nos corps, notre intelligence, la fonction de l'argent et de la politique. Ses rêveries forcent le lecteur à établir des rapports et à réfléchir sur la signification d'idées que nous avons déjà tenues pour établies. Jerome Durlak, directeur de l'Interactive Media Lab à l'Université York.

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