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Politeia

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Buch Erfordert eine Authentifizierung Nicht lizenziert Lizenziert 2023
Band 22 in dieser Reihe
Buch Erfordert eine Authentifizierung Nicht lizenziert Lizenziert 2023

Les relations de pouvoir inégales entre les groupes linguistiques mènent presque inévitablement à l’érosion des langues minoritaires. Ce phénomène n’est cependant pas l’apanage des États unitaires, qui sont typiquement centrés sur un demos et une langue uniques. Il touche aussi les systèmes fédéraux, lesquels se caractérisent par un découpage du territoire en plus petites unités de sorte à refléter la diversité historique, et notamment par leur potentiel d’offrir aux minorités historiquement concentrées des « niches territoriales » pour protéger leur langue.

Ce livre met en lumière les circonstances historiques et politiques expliquant pourquoi les langues minoritaires parviennent à obtenir une niche territoriale dans certains systèmes fédéraux et pas dans d’autres. Pour ce faire, il propose une comparaison originale de l’Allemagne et de l’Espagne sous l’angle des relations entre l’État et la plus importante minorité linguistique y ayant subsisté à ce jour : les Sorabes de Lusace, une région historique à cheval sur le Brandebourg et la Saxe ; et les catalanophones de Catalogne, du Pays valencien, des îles Baléares et de l’Aragon, formant un espace appelé « Pays catalans ». En s’appuyant sur les notions de tradition étatique et de légitimation politique, cette étude retrace le parcours des normes étatiques encadrant les usages linguistiques en Lusace et dans les Pays catalans, de même que leurs effets à long terme sur la vitalité du sorabe et du catalan.

Ce livre est destiné tant aux personnes étudiant les conséquences du processus de construction des États modernes qu’au public général concerné par les enjeux de diversité linguistique.

Buch Erfordert eine Authentifizierung Nicht lizenziert Lizenziert 2022

Observons-nous un écart entre Québec et sa métropole ? Autrement dit, assistons-nous à la mise en cause par la Ville de Montréal de l’appartenance à la nation telle qu’elle fut imaginée par l’État québécois ? Le présent ouvrage offre une réponse à cette question en proposant un examen approfondi de la politique montréalaise d’intégration des personnes immigrantes et de son arrimage à la politique publique québécoise dans ce domaine, de 2006 à aujourd’hui.

S’adressant autant au milieu universitaire qu’aux citoyens engagés, ce livre analyse les différentes fonctions assumées par les acteurs de la politique municipale d’intégration et les idées qu’ils défendent à son sujet. Il met en lumière les dynamiques qui ont mené la métropole à contourner le discours et les pratiques s’inspirant de l’interculturalisme tel qu’il est promu par l’État québécois pour embrasser tacitement le multiculturalisme canadien.

L’auteur soutient ainsi l’argument que la concurrence entre les modèles nationaux d’intégration associés aux sociétés d’accueil canadienne et québécoise est centrale pour comprendre la politique publique montréalaise. Par ailleurs, il explore le lien entre la trajectoire singulière empruntée par la métropole et le refus des gouvernements québécois successifs de formaliser leur propre modèle d’intégration des personnes immigrantes et d’aménagement de la diversité ethnoculturelle.

Buch Erfordert eine Authentifizierung Nicht lizenziert Lizenziert 2020

La Constitution autochtone du Canada propose une réflexion sur la nature et les sources du droit au Canada. Si Borrows reconnaît que le système juridique canadien a contribué à engendrer un niveau appréciable de richesse et de sécurité dont bénéficient les citoyens à travers le pays, les conflits de longue date portant sur les origines, la légitimité et l’applicabilité de certains aspects de ce système l’ont conduit à soutenir que la constitution canadienne ne saurait être achevée tant que les traditions juridiques autochtones n’auront pas fait l’objet d’une acceptation plus large.

Borrows nous convie ici à une exploration féconde des traditions juridiques canadiennes, du rôle des gouvernements et des tribunaux, et de la perspective d’une culture multijuridique, dans le but de comprendre et d’améliorer les processus juridiques au Canada. Il discute de la place des individus, des familles et des communautés dans le rétablissement et l’épanouissement du rôle du droit autochtone à la fois dans les communautés autochtones et dans la société canadienne en général. Cette œuvre majeure, écrite par l’un des spécialistes du droit les plus éminents au Canada, s’adresse à toutes les personnes qui s’intéressent aux traditions juridiques autochtones au Canada et à leur place dans ce pays.

« Un ajout original et important à l’étude du droit autochtone, La constitution autochtone du Canada contribuera à dissiper les mythes coloniaux encore enseignés dans les facultés de droit partout au pays ».

Larry Chartrand, Faculté de droit, Université d’Ottawa

« La Constitution autochtone du Canada est un ouvrage riche et approfondi qui met au défi tant les Canadiens non autochtones qu’autochtones d’intégrer les traditions et pratiques juridiques des peuples autochtones du Canada dans le système du droit canadien. Une analyse lucide de la façon dont les lois canadiennes et autochtones sont en relation les unes avec les autres, l’œuvre éclairante de John Borrows est un tour de force ».

Peter Russell, Département de science politique, Université de Toronto

Buch Erfordert eine Authentifizierung Nicht lizenziert Lizenziert 2019

Existe-t-il un droit de sécession ?

Voilà une question dont l’issue pourrait bien redessiner la carte du monde. Il y a de cela un demi-siècle, les démocraties occidentales regardaient avec distance le séparatisme endémique dont souffraient les pays en voie de développement. Mais désormais, plus personne n’est à l’abri. Le Canada, l’Espagne, la Belgique et le Royaume-Uni ne le savent que trop bien. Le Québec a ouvert la voie, bientôt suivi par le Pays-Basque et la Catalogne, la Flandre et l’Écosse.

Traditionnellement, les gouvernements fédéraux opposent un argument d’autorité à ce type de revendication séparatiste. La théorie fédérale soutient, depuis la guerre civile américaine, que la sécession est illégale. On considère d’ailleurs souvent qu’en dehors de l’Union soviétique et de la Yougoslavie, aucun grand État fédéral n’a consacré de droit de sécession. Et l’on sait ce qu’il est advenu de ce « droit » dans ces deux pays. Les manuels de droit constitutionnel prolongent cette orthodoxie : c’est par son interdiction qu’ils distinguent l’État fédéral de la confédération d’États et de son droit de retrait.

Mais on pourrait remettre en cause un présupposé juridique aussi classique que celui-ci. En réalité, une étude approfondie révèle une tout autre histoire du fédéralisme. Si les confédérations grecques, américaines, allemandes, hollandaise ou suisse ne reconnaissaient aucun droit de retrait, une dizaine d’États fédéraux ont consacré par le passé ou reconnaissent aujourd’hui un droit constitutionnel de sécession. Parallèlement, l’histoire du fédéralisme regorge de tentatives séparatistes. L’issue de la guerre civile américaine ne peut donc pas dicter sa loi aux principes fédéraux. Il est ainsi essentiel de déterminer si ceux-ci soutiennent l’existence d’un droit de sécession ou s’ils le rejettent. Christophe Parent est maître de conférences à l’Université de Poitiers (France). Il est membre de l’Institut de droit public de cette université et de la Chaire de recherche du Canada en études québécoises et canadiennes. Ses travaux portent principalement sur le fédéralisme. Il a publié en 2011 un ouvrage intitulé Le concept d’État fédéral multinational. Essai sur l’union des peuples.

Buch Erfordert eine Authentifizierung Nicht lizenziert Lizenziert 2019

À l’aube du XXIe siècle, l’opportunité de la solution fédérale semble faire débat. Les revendications séparatistes, hier cantonnées aux États africains et asiatiques, et qui avaient déjà conduit bon nombre de fédérations à disparaître dans les années 1960, font un retour en force sur la scène politique. Aucun continent n’est épargné. L’idéal de l’État-nation demeure, et bien des peuples minoritaires ne semblent plus trouver leur compte au sein des unions fédérales existantes. Mais l’irrédentisme révèle aussi le volet politique d’une crise plus profonde du fédéralisme. Oubliant leurs promesses originelles, les États fédéraux se sont progressivement « unitarisés ». Au point qu’il est permis de se demander s’il existe une loi de centralisation du fédéralisme. Quoi qu’il en soit, bon nombre d’entre eux ont échoué à offrir à leurs minorités nationales une garantie efficace contre l’assimilation qui les menace.

Les États fédéraux ont refusé de se concevoir à l’image d’une union plurinationale. En effet, les théoriciens du fédéralisme et du libéralisme ont d’abord exclu le modèle multinational. L’homogénéité politique, linguistique et nationale a été érigée par les pères du fédéralisme en une condition de viabilité de l’union. C’est pourtant cette homogénéité qui porte la responsabilité de la centralisation progressive des États fédéraux. Réserver le statut de nation au seul peuple fédéral a pour effet de déclasser les identités politiques constitutives de la fédération en les renvoyant à une simple manifestation de folklore culturel. Et c’est en réaction à cette dite perte d’identité et d’autonomie que répondent les revendications séparatistes québécoise, flamande ou catalane. Fort heureusement, le XXe siècle a connu un renouvellement de la théorie fédérale qui permet désormais de penser la Fédération comme une véritable union de peuples, comme une fédération plurinationale. Christophe Parent est maître de conférences à l’Université de Poitiers (France). Il est membre de l’Institut de droit public de cette université et de la Chaire de recherche du Canada en études québécoises et canadiennes. Ses travaux portent principalement sur le fédéralisme. Il a publié en 2011 un ouvrage intitulé Le concept d’État fédéral multinational. Essai sur l’union des peuples.

Buch Erfordert eine Authentifizierung Nicht lizenziert Lizenziert 2018

Le Québec est aujourd’hui un leader mondial en matière d’économie sociale et les politiques visant à soutenir ses coopératives et organismes à but non lucratif contribuent à faire de lui la société la plus égalitaire d’Amérique du Nord.

Or, avant la Marche du pain et des roses de 1995, le concept d’économie sociale était presque totalement inconnu chez nous. Comment, en deux décennies, le Québec est-il parvenu à développer un véritable écosystème pour son économie sociale ? Et comment, au cours de cette période, en est-il venu à développer et à bonifier des programmes uniques pour les centres de la petite enfance, les entreprises d’aide à domicile, le logement communautaire, les entreprises adaptées et les entreprises d’insertion ?

S’appuyant sur un impressionnant corpus de données statistiques et documentaires ainsi que sur plus de 70 entretiens effectués auprès d’élus, de fonctionnaires et de leaders de la société civile, le présent ouvrage démontre que la trajectoire distincte du Québec dans ce domaine s’explique par deux facteurs clés : la grande mobilisation de sa gauche et sa tradition de concertation. C’est grâce aux groupes communautaires, aux centrales syndicales et aux affinités sociales-démocrates du Parti Québécois que l’économie sociale a pu, pour un moment, se hisser au sommet des priorités du gouvernement ; et c’est grâce à des compromis entre la gauche et la droite établis lors du Sommet sur l’économie et l’emploi de 1996 que des politiques structurantes ont pu être mises en place pour appuyer l’économie sociale.

Buch Erfordert eine Authentifizierung Nicht lizenziert Lizenziert 2017

Dans nos sociétés dites postfactuelles, il importe de comprendre et de simplifier la pensée des philosophes qui ont réfléchi au pluralisme pour développer un regard critique face aux sophismes ou aux raccourcis intellectuels véhiculés. Il faut mettre à l’épreuve des faits les multiples affirmations des dirigeants et des analystes politiques. Cela dit, alors qu’on célèbre en 2017 le 150e anniversaire de la fédération canadienne, l’heure est également au bilan de la coexistence des différents partenaires de l’association politique.

Le présent ouvrage propose une analyse théorique, empirique et normative des débats qui portent sur l’aménagement de la diversité ethnoculturelle et sociétale dans les démocraties libérales contemporaines. Animé par un désir de clarification conceptuelle des outils permettant d’interpréter le langage complexe du multiculturalisme, de l’interculturalisme, du nationalisme et du fédéralisme, l’auteur s’adresse à la fois au monde universitaire et aux citoyens engagés.

Adoptant une posture critique et normative, l’auteur veut repenser les fondements du fédéralisme canadien, de sorte que le Canada soit véritablement ouvert à la diversité issue de l’immigration, mais aussi à celles de la nation mino­ritaire québécoise, des nations autochtones, sans oublier celles de la minorité nationale anglophone du Québec et du groupe anglophone majoritaire au Canada.

Buch Erfordert eine Authentifizierung Nicht lizenziert Lizenziert 2016

Entre histoire et mémoire, entre passé et présent,les États généraux du Canada français représentent plus que ce qui a été dit et fait lors des assises tenues de 1966 à 1969 à Montréal : ils informent sur ce que sont devenues les relations entre communautés francophones, jusqu’à fournir la mesure de leur identité contemporaine et celle de leur avenir partagé.

Au-delà de leur place tristement célèbre dans l’historiographie et la con­s­cience collective comme symbole de l’éclatement du Canada français, que retient-on des États généraux du Canada français, près de cin­quante ans après leur tenue ? Qu’inspirent-ils aux regards contemporains comme constats, enjeux, stra­tégies, voire projets collectifs ? Que disent-ils de ce qu’a été le Canada fran­çais, de l’évolution de ses collectivités, des relations qu’elles nouent entre elles ? Que leur doivent le Québec et les francophonies canadiennes minoritaires ?

Après une mise en perspective historique et sociologique des États géné­raux du Canada français, l’ouvrage revient sur leur réception dans la francophonie canadienne, plus variée selon les milieux sociaux qu’il est coutume de le penser. Il explore les configurations des rapports entre les communautés francophones au Québec et hors Québec, sous le signe de la francophonie canadienne et de la francophonie internationale, et dans le cadre de la nouvelle Constitution canadienne et des politiques de bilinguisme et de multiculturalisme. Il propose enfin une réflexion plus large sur le mode d’institutionnalisation propre aux nations minoritaires, sans État souverain.

Buch Erfordert eine Authentifizierung Nicht lizenziert Lizenziert 2015

Cette introduction à la sociologie historique constitue une somme unique en langue française sur les traditions, trajectoires et débats au cœur des développements de ce champ d’études. De façon claire et cohérente, l’auteur aborde la sociologie historique à la fois comme un carrefour disciplinaire, un ensemble de convictions méthodologiques ainsi que comme un espace de débats traversé par différentes traditions théoriques et un certain nombre d’objets. En faisant dialoguer les classiques et la recherche contemporaine, il met l’accent sur des contributions qui permettent de problématiser l’historicité du social et du politique. Il adopte une conception ouverte de la sociologie historique qui met en relation les intuitions théoriques de Karl Marx et de Max Weber en les situant par rapport à l’héritage d’Adam Smith. Il tisse également des liens avec des disciplines voisines, notamment la science politique et l’histoire sociale et globale. Si l’ouvrage peut aider à combattre, d’une part, un traitement positiviste et anhistorique du monde social et, d’autre part, les écueils d’un relativisme faussement sophistiqué, il aura atteint ses objectifs.

L’ouvrage de Dufour fait un travail inestimable en démontrant la portée explicative de la sociologie historique. Il offre une introduction compréhensive et systématique à ce champ. Il n’y a présentement aucun ouvrage similaire en français, ce qui est à la fois frappant et dommage.

Bruce Curtis, professeur de sociologie à l’Université Carleton

L’ouvrage m’apparaît non seulement unique en langue française, mais il constitue un véritable tour de force. Très peu d’ouvrages couvrent autant d’auteurs américains, européens et canadiens dans un style aussi clair et avec un tel souci de documenter les développements du champ. Je suis certain que l’ouvrage va constituer le texte de référence dans le monde francophone pour les années à venir.

Benno Teschke, professeur de relations internationales à la Sussex University

Cet ouvrage, extrêmement complet et fouillé, nous propose de revenir aux origines de la sociologie historique, d’en discuter les frontières mouvantes et les développements récents. Il a surtout le mérite d’insister sur les généalogies des concepts et des approches, ce qui permet de mettre en perspective les débats contemporains qui apparaissent trop souvent fragmentés et où les liens avec le développement et les évolutions des disciplines mères, comme la sociologie et l’histoire, se perdent.

Pascale Dufour, professeure de science politique à l’Université de Montréal

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