Home Sofina Dembruk : « Saincte et precieuse déformité ». Expérimentations littéraires de la laideur à la Renaissance (Études et essais sur la Renaissance 128), Paris, Classiques Garnier, 2022. 370 pages.
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Sofina Dembruk : « Saincte et precieuse déformité ». Expérimentations littéraires de la laideur à la Renaissance (Études et essais sur la Renaissance 128), Paris, Classiques Garnier, 2022. 370 pages.

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Published/Copyright: November 14, 2024
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Sofina Dembruk: « Saincte et precieuse déformité » Expérimentations littéraires de la laideur à la Renaissance (Études et essais sur la Renaissance 128), Paris, Classiques Garnier, 2022. 370 pages.


Placée sous le titre Saincte et précieuse déformité, cette thèse de doctorat se propose d’étudier le phénomène littéraire de la laideur chez trois auteurs français de la Renaissance, à savoir Marguerite de Navarre, Clément Marot et Joachim Du Bellay. Le choix du corpus est justifié par les deux prismes qui articuleront l’étude : la revalorisation intellectuelle de la laideur et l’engagement en faveur de la vérité morale et civique. Dembruk souligne que les trois auteurs ont non seulement réfléchi sur la laideur ou l’ont appliquée à différents niveaux de leur création littéraire, mais qu’ils se distinguent également en tant qu’intellectuels humanistes de deux courants catholiques réformateurs (évangélisme et gallicanisme), et qu’ils sont en définitive inspirés par un engagement en faveur de la vérité. L’absence remarquée de Rabelais, porte-drapeau du grotesque français, est expliquée ex silentio. Dans les conclusions de l’ouvrage, l’auteure met en évidence trois autres thèmes relativement transversaux qui ressortent de l’étude monographique de chaque auteur.

Dans une introduction protéiforme, Dembruk présente le thème de la laideur (parfois celui de la beauté) en passant en revue une bibliographie historique sélective qui anticipe l’intérêt pour la laideur. Dans un premier temps, l’attention est attirée sur le milieu intellectuel néoplatonicien, avec tout ce que cela implique en termes de théorisation et de recherche programmatique de l’amour, du beau et du civique, et où la laideur était largement considérée comme un simple artifice rhétorique. Il met ensuite en avant toute une série d’intellectuels (médecins, chirurgiens, physionomistes et rhétoriciens) comme les grands précurseurs de l’intérêt pour la laideur. Cependant, son analyse de la littérature moderne dans les domaines de la critique littéraire et de l’histoire de l’art lui permet d’établir l’inexistence d’un ‘phénomène littéraire’ de la laideur corrélatif à l’impulsion néoplatonicienne. La création d’un champ de travail basé sur le carrefour où s’épanouissent les trois auteurs en question est donc justifiée.

La première partie de la thèse (Pensée et formes littéraires de la laideur à la Renaissance, 31–84), que l’auteure nous invite à lire indépendamment, s’attache à écarter le caractère exceptionnel de l’intérêt pour la laideur chez ces trois auteurs. Pour ce faire, elle examine le rôle de la laideur dans le monde intellectuel de la Renaissance. Dembruk rejette une approche purement chronologique et choisit d’aborder le contexte de la Renaissance à partir d’extraits choisis du Commentaire sur le Banquet de Platon du néoplatonicien italien Marsilio Ficino, ainsi que de sa traduction des Ennéades de Plotin. Dembruk discute et décompose ensuite les deux principales sources critiques de la pensée de Ficin, en soulignant deux concepts clés : 1) le « regard intérieur », une position critique à l’égard de l’harmonie stoïcienne entre la belle forme et la laideur de la matière et du mépris infondé pour la laideur, un concept que l’auteure illustre par des passages des Confessions et du De ordine d’Augustin ainsi que du concept augustinien de l’oculus cordis, ‘œil du cœur’ ; 2) les « signes dissemblables » dérivés de la « dissemblance ontologique » du pseudo-Dionysius Areopagite (Théologie mystique et Noms divins), qui prône un retour à la laideur et à la terre comme moyen d’élévation vers le divin. Loin de présenter Ficin comme une exception, l’auteure introduit deux éléments importants de l’esthétique de la Renaissance : 1) les silènes d’Alcibiade et 2) les paradoxes. Les chapitres qui développent ces éléments reprennent certains des concepts exposés par les auteurs précédents (le regard en perspective, le pouvoir transformateur de l’amour, les paradoxes du texte sacré) ; à cette occasion, cependant, avec l’aide des Paradossi d’Ortensio Lando et des Adagia et Morae encomion d’Érasme, l’accent est mis sur la sécularisation des concepts et sur les avantages civiques ou courtisans qui peuvent être tirés de la déformité corporelle. Le contexte dans lequel se développent les réflexions sur la valeur de la laideur et ses implications morales est ainsi établi.

Les trois parties suivantes procèdent à l’analyse du corpus sélectionné. Hormis les sections plus digressives et théoriques, les commentaires tendent à aborder les textes sans trop d’intermédiaires et se concentrent de manière presque exclusive sur la fictionnalisation de la laideur. La Bible et la littérature classique, médiévale et de la Renaissance sont les sources habituelles. Néanmoins, en règle générale, les différentes sections comprennent des comptes rendus bibliographiques d’études critiques et des notes sur la rhétorique, figurant généralement à la fin de chaque section.

La deuxième partie (Laideurs évangéliques, 87–196) est consacrée à Marguerite de Navarre. L’auteure aborde ici l’étude en mettant en évidence l’engagement moral de la sœur de François Ier en faveur de la vérité, qui combine la pensée paradoxale de l’Évangile et le style simple du corpus paulinien. Dembruk consacre un excursus intéressant à une opposition illustrative entre l’approche du « laid » de Marguerite de Navarre et celle d’Hélisenne de Crenne, dont le style est élevé et fidèle à la tradition médiévale. C’est dans la dernière section de ce chapitre, consacrée à l’œuvre en vers de Marguerite, qu’est illustrée la méfiance de la reine à l’égard des positions néoplatoniciennes et sa faveur pour une variante humaniste et religieuse du style évangéliste. La partie centrale, en revanche, traite exclusivement de l’Heptaméron, et plus particulièrement de ses personnages hideux, ce qui permet une sélection de nouvelles plutôt restreinte et efficace. Dembruk souligne le double substrat du texte, chrétien et courtois, qui se traduit par un pessimisme amoral et une préférence pour la vérité plate de la laideur par rapport à la duplicité trompeuse de la beauté. De façon surprenante, l’analyse de cas envisage également une duplicité décidée dans la laideur de l’Heptaméron : une laideur qui reflète une corruption interne, incarnée par les personnages du prêtre réformateur libidineux et du secrétaire aux traits cannibales ; et une laideur comme sauvegarde vigilante de la vertu, dont les diverses réalisations (Amadour, Florinde, Rolandine, Françoise, etc.) aboutissent à une vision positive des personnages malheureux, sans pour autant se départir de la modération civico-morale de la première modernité. Cette deuxième section se termine par une étude approfondie de la crise institutionnelle du mariage, déjà esquissée par l’auteure dans un article précédent[1], où elle fait jouer les intrigues des romans avec deux variables : la disparité esthétique des époux et leurs différents niveaux de piété exprimée.

La troisième partie, dévouée à Clément Marot (Poét[h]iques de la laideur, 199–257), est divisée en deux grandes sections. L’auteure peint l’expérience poétique de Marot dans une direction ascendante : de la dégradation initiale du moi poétique à la jouissance d’explorer la poétique du décadent. Tout d’abord, la dégradation (une laideur au sens large) de l’auteur lui-même est abordée au profit de son œuvre, une stratégie que Dembruk synthétise dans l’expression « Silences de la parole » : Poète courtois, comme Eustache Deschamps, physiquement peu séduisant, comme Alain Chartier, et adepte de l’évangélisation, comme sa maîtresse Marguerite de Navarre, Marot, dans son épigramme D’une dame désirant veoir Marot (L’adolescence clémentine), trouve jusqu’à trois raisons de se livrer sans réserve au topos de la pudeur, se retranchant derrière le concept érasmien du speculum evangelicae doctrinae ou speculum animi, qui invite le chrétien à se reconnaître laid et donc perfectible. Un style auto-offensif, note l’auteure, qui contraste avec ses attaques ad poeticam et ad personam dans sa fameuse ‘querelle’ avec François de Sagon. En ce qui concerne la poétique, Dembruk signale le « style épouvantable » propre à Marot. Dans une première partie, résolument physionomique, l’étude établit un lien entre différents concepts négatifs liés à la laideur, toujours autour de l’ « Épître du despourveu ». En particulier, elle se concentre sur les différents effets négatifs du personnage allégorique de la Crainte (un personnage féminin) sur l’auteur même (des effets physionomiques, tempéramentaux et poétiques). Les observations faites dans cette section, bien que pertinentes, se présentent simplement juxtaposées, sans que leurs implications pour l’esthétique et la poétique de Marot ne soient clairement mises en évidence. L’étude des Blasons et Contreblasons anatomiques est un cas différent : avec ce projet d’écriture collective audacieux, Marot a encouragé l’utilisation de l’amplificatio et le jeu des extrêmes et des opposés qu’offre le corps féminin dans sa diversité. L’auteure nous propose une compilation des différentes approches du texte, des lectures en clé politique à d’autres en clé d’architecture utopique, sans négliger l’illustration des influences médiévales ni le caractère satirique de l’ensemble de l’œuvre. Particulièrement intéressante s’avère l’étude de l’épître des Contreblasons comme discours méta-rhétorique (c’est-à-dire instructions poétiques) sur la fictionnalisation de la laideur, que l’auteure inscrit dans la « poétique du contre » et confronte au principe poétique néoplatonicien de l’ineffabilité du beau et du laid.

L’étude du troisième et dernier auteur, Joachim Du Bellay, dans la quatrième partie (L’idéal sous menace, 261–323) prend le contre-pied : c’est le désenchantement face à l’artificialité du style pétrarquiste qui déclenche la désillusion du poète face à la société italienne lors de l’exil du poète à Ferrare. Dembruk fonde sa remise en question du style pétrarquiste sur les recueils L’Olive et L’antérotique, deux œuvres qui commencent à explorer la contestation de la forme, sans renoncer à une conception spirituelle de l'amour qui « puise [...] chez des auteurs de la tradition littéraire française, tels que Jean de Meung et Christine de Pizan » (p. 277). Une exploration du naturel face à l’artifice d’abord, puis de la laideur évidente. Les antiquitez de Rome et Les regrets, dans lesquels Dembruk reconnaît un abandon de l’idéalisme de la Pléiade et une descente dans le réalisme matérialiste de la satire, sont d’un caractère très différent : l’auteure montre un poète effrayé par la décadence que lui impose l’âge, presque un reflet du Job biblique, et profite de son incursion dans la satire sociale aux accents classiques pour étudier deux concepts qui ont intéressé la Renaissance : 1) le rire sardonique et 2) l’éloge paradoxal du corps féminin déformé, dans la lignée de Montaigne et de Francesco Berni. En accord avec la désillusion de Du Bellay lors de son exil en Italie, et peut-être aussi avec les recherches des beaux-arts sur la perspective, Dembruk présente la peinture de femmes italiennes misérables (vieilles femmes, sorcières ou courtisanes réinventées en célestines, puis en saintes) comme une déformation « selon la perspective » ou une « anamorphose » (p. 316) d’une image idéale – peut-être l’image française, suggère-t-elle. À cette fin, l’auteure établit des parallèles illustratifs entre ce phénomène et d’autres phénomènes d’anamorphose (comme celui qu’elle reconnaît dans Les Ambassadeurs de Hans Holbein le Jeune) et les célèbres exemples classiques de métamorphose d’origine féminine, tels que ceux opérés par Circé et Alcine.

Compte tenu du caractère monographique des chapitres et de l’approche individuelle des textes, la conclusion d’ensemble est à la fois souhaitable et éclairante. Outre les deux perspectives principales qui ont guidé la recherche, à savoir la revalorisation de la laideur et l’engagement en faveur de la vérité morale et civique, l’auteure explicite trois thèmes transversaux que son travail a mis en évidence dans les trois chapitres monographiques : 1) la laideur comme résultat d’une « vue en perspective » (physique ou spirituelle) et son potentiel herméneutique dans un contexte platonico-chrétien ; 2) la nature satirique (et donc véridique) du sujet de la laideur et sa versatilité poétique, allant de l’expérimentation de Marot au sermo pedestris d’un Du Bellay désabusé ; et enfin, 3) le pouvoir combatif de la laideur poétisée, qui affronte le paradigme poétique, physionomique et institutionnel en représentant les variétés du monde, soit par l’invective personnelle, soit en soulignant le pouvoir de la beauté dans le monde spirituel de l’homme terrestre.

L’auteure a été confrontée à un corpus imposant et a opéré une sélection de fragments extrêmement efficace (ceci vaut pour les chapitres monographiques comme pour le chapitre introductoire). Le public qui n’a pas une connaissance panoramique de l’œuvre des trois auteurs en question appréciera sans doute la citation extensive des passages clés, ainsi que la méthode de la paraphrase et du commentaire perpétuel. Le remarquable cloisonnement du texte, qui atteint soixante-dix sections et sous-sections, donne une idée de la diversité des approches que le matériau de travail a suscitées, et permet une prolifération d’excursus. Certes, certaines de ces digressions semblent s’éloigner quelque peu de l’objet du volume et vont jusqu’à estomper le concept de laideur au profit d’autres moins précis comme le ‘négatif’ ou l’’indésirable’ (je pense aux digressions consacrées aux tempéraments des poètes et au rire sardonique). Néanmoins, l’intérêt des digressions consacrées aux figures d’Hélisenne de Crenne, d’Eustache Deschamps et d’Alain Chartier, au système des couleurs significatives ou aux figures d’Alcina et de Circé est incontestable.

Les quelques 300 références de la bibliographie finale sont réparties en six sections. Les sources primaires comprennent deux traductions françaises de la Bible (Renaissance et actuelle) et toute une série de textes de l’Antiquité à la Renaissance. Les sources médiévales ou de la Renaissance sont exclusivement françaises et italiennes. La première section de la bibliographie secondaire contient des études sur la laideur au Moyen Âge et à la Renaissance (en français, allemand et anglais). Un tiers des références citées ont été publiées au cours des vingt dernières années. Viennent ensuite les références bibliographiques générales dans les trois mêmes langues. La bibliographie est complétée par trois sections distinctes consacrées aux éditions et aux études critiques de l’œuvre de Marguerite de Navarre (96 références), de Clément Marot (42 références) et de Du Bellay (50 références). Dans les quatre dernières sections, le pourcentage de bibliographie publiée au cours des vingt dernières années se situe entre quinze et vingt pour cent. Il est clair que le sujet avait besoin d’une mise à jour comme celle qu’offrent cette monographie et les quatre publications de Dembruk incluses dans la bibliographie.[2] Le volume se termine par un index des auteurs, sans distinction entre auteurs primaires et secondaires, et une table des matières. Quelques autres références postérieures à 2000 auraient pu être incluses dans la section « Généralités » : Eco, Storia della bruttezza, Milano, 2007, esp. capp. 4–6. / Hennigfeld, Der ruinierte Körper. Petrarkistische Sonette in transkultureller Perspektive, Würzburg, 2008. / Schnell, « Ekel und Emotionsforschung. Mediävistische Überlegungen zur ‘Aisthetik’ des Hässlischen, », Deutsche Vierteljährschrift für Literaturwissenschaft und Geistesgeschichte 3 (2005), 359–432. / Böhme, « Erotische Anatomie. Körperfragmentierung als ästhetisches Verfahren in Renaissance und Barock.“, dans: Benthien/Wulf (eds.), Körperteile. Eine kulturelle Anatomie, Hamburg, 2001, 228–252. Ceux qui souhaitent élargir leur horizon à la littérature espagnole peuvent consulter l’ouvrage collectif suivant : Gomez Sanchez-Ferrer/Jacobi (eds.), “Que todo lo feo es malo y bueno todo lo hermoso.” Aproximaciones a la estética de lo feo en Lope de Vega, Münster, 2020.

À part une certaine irrégularité dans la déclinaison des mots latins employés de manière isolée, les erreurs de frappe sont rares. On n’a à regretter que deux références incomplètes aux pages 123, n. 53 et 247, n. 55 (« voir infra, p. _ »).

L’étude de Dembruk se distingue par l’équilibre entre l’appui bibliographique des parties théoriques et l’originalité de ses commentaires sur les fragments choisis. Il est tout aussi enrichissant d’avoir abordé la laideur dans la littérature de la Renaissance sans se limiter au motif du grotesque. Le volume ne met fin à aucune piste de recherche : ce n’était pas son but (difficilement atteignable d’ailleurs). Au contraire, grâce à ses multiples sections, il parvient à mettre en contact l’émergence de la fascination pour la laideur avec les domaines de la science, de la politique et de la morale de la Renaissance, ce qui prépare le terrain pour des recherches ultérieures.

Bibliographie

Dembruk, Sofina (2019) : « Anamorphoses esthétiques et connaissance de soi : La laideur des ‘vieilles Alcines’ dans Les Regrets de Du Bellay (sonnets lxxxix/xc) », dans : Caroline Bacciu/Jaime Cárdenas Isasi/Antje Dreyer/Aenne Gottschalk/María Ximenia Ordóñez/Ana M. Troncoso Salazar (éds.), Transformationen, Wandel, Bewegung, Geschwindigkeit, Beiträge zum 33. Forum Junge Romanistik in Göttingen, 15–17 mars 2017, Munich, AVM, 2019, 61–76.Search in Google Scholar

Dembruk, Sofina (2021a) : « Le motif du couple mal assorti dans L’Heptaméron : l’esthétique de la ‘crise du mariage’ », dans : Le Verger [revue en ligne] 20, 1–17. Search in Google Scholar

Dembruk, Sofina (2021b) : « Les paradoxes de la mollesse et le cas de Spurina : pour une laideur virile ? », dans : Daniel Maira/Freya Baur/Teodoro Patera (éds.), Mollesses renaissantes. Défaillances et assouplissement du masculin, Genève, Droz, 93–112.Search in Google Scholar

Dembruk, Sofina (2021c) : « Les quiproquos de L’Heptaméron brisés par les sens : pour une lecture ‘sensuelle’ des nouvelles navarriennes », dans : Marine Champetier de Ribes/Sofina Dembruk, Daniel Fliege et Vanessa Oberliessen (éds.), « Une honnête curiosité de s’enquérir de toutes choses ». Mélanges en l’honneur d’Olivier Millet, de la part de ses élèves, collègues et amis, Genève, Droz, 2021 c, 93–101.Search in Google Scholar

Published Online: 2024-11-14
Published in Print: 2024-11-14

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  21. Marine Champetier de Ribes/Sofina Dembruk/Daniel Fliege/Vanessa Oberliessen (éds.), sous la direction scientifique de Frank Lestringant: Une honnête curiosité de s’enquérir de toutes choses. Mélanges en l’honneur d’Olivier Millet, de la part de ses élèves, collègues et amis, Genève, Droz, 2021. 704 pages.
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  24. Tobias Haberkorn: Das Problem des Zuviel. Welt in Sprache bei Rabelais und Montaigne, Berlin/Amsterdam, LMVerlag, 2021, 325 Seiten.
  25. Sofina Dembruk : « Saincte et precieuse déformité ». Expérimentations littéraires de la laideur à la Renaissance (Études et essais sur la Renaissance 128), Paris, Classiques Garnier, 2022. 370 pages.
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