Volume 30, Issue 1 - Special Issue on Bertrand Lemennicier; Guest Editor: Dr. Laurent Carnis

The present paper deals with the question whether democratic systems have an inherent tendency towards self-paralysis, which eventually can only be solved through radical reforms and, in fine, violent upheavals. The paper builds on the theory of democracy formulated by Ludwig von Mises in the 1920s. Mises argues that the very purpose of democracy is to facilitate peaceful transitions of power. Its social function is to reduce the necessity for radical reforms and, especially, for violent upheavals of the population against political leaders and even against the entire system of government.

This article contributes to the economics of economics. It explains the distrust of French economists in the market economy and their interest in the construction of techniques to aid public decision-making. French economists are in favor of various forms of interventionism because they are hired by the government to produce the techniques of government that allow the State to replace the contract and the price mechanism and because to be an economist today one must unknowingly adopt a scientistic posture, in other words learn the tools of government economics. The French status quo can partly be explained by this technocratic ideal of government.

« Dans la sphère économique, un acte, une habitude, une institution, une loi n’engendrent pas seulement un effet, mais une série d’effets. De ces effets, le premier seul est immédiat ; il se manifeste simultanément avec sa cause, on le voit. Les autres ne se déroulent que successivement, on ne les voit pas, heureux si on les prévoit. Entre un mauvais et un bon Economiste, voici toute la différence : l’un s’en tient à l’effet visible, l’autre tient compte et de l’effet qu’on voit et de ceux qu’il faut prévoir. » Frédéric Bastiat (1850), Ce qu’on voit, ce qu’on ne voit pas . Abstract : Outre l’économiste érudit, le spécialiste de l’école autrichienne et de la théorie du Public Choice, Bertrand Lemennicier se passionnait pour la prévision en général et la prévision politique en particulier. Dans cet article en forme d’hommage, nous proposons de faire un point d’étape sur les méthodes de prévision électorale, en allant des méthodes non quantitatives aux méthodes quantitatives au sein desquelles les modèles de vote politico-économiques occupent une place éminente. En l’espèce, nous évoquerons la contribution de Bertrand Lemennicier à « l’art » de la prévision électorale.

j onathan Rauch claims that the aim of liberalism is not to provide for the moral needs of persons but instead provide the space for their pursuit of meaning. His claim could, however, be construed as rejecting the possibility of an objective standard for human good and indeed moral knowledge. Such a construal would make liberalism vulnerable to the postliberal charge that it is, as Alasdair MacIntyre has warned, the harbinger of nihilism. This essay counters this postliberal charge by providing an account of human good that is objective and yet compatible with liberty being the paramount political value.

Is the setting of speed limits compatible with the principles of a free society? At present, speed limits are conceived and enforced by public authorities. This would lead to their systematic rejection without further analysis and without questioning the framework in which they are defined. This paper argues that a free society with private roads would establish rules of conduct for their operation. These rules would include speed limits, the purpose of which would be mainly to coordinate individual plans and produce value. This paper explains the foundations of a speed limit in a free society, its characteristics and how it works.

Résumé L’article rend hommage à la manière dont Bertrand Lemennicier concevait le raisonnement économique. Après un rappel des différents sophismes pouvant être présents dans l’argumentaire des économistes, l’article met en perspective les avantages et les risques d’une telle approche.

Résumé Il y a plus d’une trentaine d’années, Bertrand Lemennicier formulait différentes propositions de régulation et de réglementation des marchés des substances psychoactives, allant de la dépénalisation de l’usage à une libéralisation des marchés. Ce papier se propose de les interroger et de les positionner dans un cadre offrant de plus larges alternatives. Alors que la demande de drogues est importante, que l’offre s’intensifie et que les produits se diversifient, les cadres régulatoires semblent encore chercher l’objectif qu’ils se fixent: minimisation du coût social, maximisation des recettes, réduction de la taille des marchés illégaux… En prenant comme exemples le tabac, l’héroïne et le cannabis, non seulement la pertinence des propositions de Bertrand Lemennicier est mise en lumière mais se dessinent également les grandes lignes d’un cadre de régulation commun à toutes les substances psychoactives.

Résumé Cette étude présente une revue de la littérature ayant trait à la démocratisation sous la menace des révolutions. Elle met en parallèle les analyses arguant que la démocratisation résulte de l’action des élites qui bénéficient de l’extension du droit de vote à d’autres segments de la société. Elle analyse également les tests empiriques qui valident ou infirment les théories de la menace révolutionnaire.