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L'Expressionnisme, in: Art d'aujourd'hui. Revue mensuelle d'art contemporain 3/1950.7–8, S. 5–7 (Auszug).

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Art Vivant
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R.[oger] V.[an] GindertaelL’Expressionnisme, in: Art d’aujourd’hui. Revue mensuelle d’art contemporain3/1950.7–8,S.5–7(Auszug).L’Expressionnisme est de tous les mouvements artistiques des cinquante dernièresannées le moins connu. Le fait qu’il se soit formé et développé loin de Paris – lieu géométri-que de la peinture vivante – ne suffit à expliquer ni à justifier cette ignorance. Recon-naissons plutôt que la nature même de l’Expressionnisme n’y est pas étrangère: ses con-tours sont imprécis et sa définition est difficile, car, à aucun moment, il ne s’est réalisé enmouvement esthétique basé sur des théories scolastiques. Dans son état originaire – c’est-à-dire allemand – l’Expressionnisme correspondait à une disposition intellectuelle etmorale, presque un courant affectif tel qu’on pouvait l’attendre sur la terre d’élection duRomantisme dont la plupart des caractères se manifestaient à nouveau. Comme leRomantisme, l’Expressionnisme se basait fondamentalement sur la personnalité la plusparticulière, sur le «Moi » créateur.C’est à partir de ce principe qu’il faut admettre que l’Expressionnisme allemand netendait pas à une manière uniforme de concevoir mais entraînait simplement des éner-gies pour une épreuve de force libératrice. Il faut observer de plus que le courant expres-sionniste, était moins un départ qu’un aboutissement. Il serait même plus exact de par-ler d’une crise expressionniste dont le point culminant fut la première guerre mondialeet qui trouva son résultat logique et sa fin, à la fois, dans l’avènement du nazisme. Je m’ex-cuse de sortir du cadre des commentaires esthétiques, mais il s’agit d’un phénomène trèsparticulier, inséparable de certaines conjonctures; et il est difficile d’expliquer d’autre façoncomment de jeunes artistes et écrivains, intellectuellement révolutionnaires et inter-nationalistes, soucieux de s’affranchir des tyrannies de l’art officiel, d’élargir leur cultureeuropéenne et surtout d’atteindre par l’esprit à l’universalité, participèrent (en contra-diction avec leurs espoirs) sur le plan culturel à une explosion de nationalisme et créèrenttemporairement un art national, racial même, dont la portée limitée motive la mécon-naissance que je signalais au début.L’Expressionnisme allemand – comme tous les autres mouvements de l’art contem-porain – est né évidemment d’un refus, d’une réaction de l’esprit créateur contre les formulesépuisées. Cette réaction s’exerça en particulier contre l’impressionnisme et ses séquellesqui avaient eu le temps de devenir, en Allemagne, un académisme. On peut donc assimilerla démarche des premiers expressionnistes à celle des Fauves en France; et, comme dansle Fauvisme, la volonté d’une expression plus intense par des moyens plus efficaces (formeélargie, couleur pure) s’accompagnait d’un retour aux sources: interrogation des époquesd’art les plus primitives pour retrouver une forme simple, originelle, plus intuitive.50ROGER VAN GINDERTAEL

R.[oger] V.[an] GindertaelL’Expressionnisme, in: Art d’aujourd’hui. Revue mensuelle d’art contemporain3/1950.7–8,S.5–7(Auszug).L’Expressionnisme est de tous les mouvements artistiques des cinquante dernièresannées le moins connu. Le fait qu’il se soit formé et développé loin de Paris – lieu géométri-que de la peinture vivante – ne suffit à expliquer ni à justifier cette ignorance. Recon-naissons plutôt que la nature même de l’Expressionnisme n’y est pas étrangère: ses con-tours sont imprécis et sa définition est difficile, car, à aucun moment, il ne s’est réalisé enmouvement esthétique basé sur des théories scolastiques. Dans son état originaire – c’est-à-dire allemand – l’Expressionnisme correspondait à une disposition intellectuelle etmorale, presque un courant affectif tel qu’on pouvait l’attendre sur la terre d’élection duRomantisme dont la plupart des caractères se manifestaient à nouveau. Comme leRomantisme, l’Expressionnisme se basait fondamentalement sur la personnalité la plusparticulière, sur le «Moi » créateur.C’est à partir de ce principe qu’il faut admettre que l’Expressionnisme allemand netendait pas à une manière uniforme de concevoir mais entraînait simplement des éner-gies pour une épreuve de force libératrice. Il faut observer de plus que le courant expres-sionniste, était moins un départ qu’un aboutissement. Il serait même plus exact de par-ler d’une crise expressionniste dont le point culminant fut la première guerre mondialeet qui trouva son résultat logique et sa fin, à la fois, dans l’avènement du nazisme. Je m’ex-cuse de sortir du cadre des commentaires esthétiques, mais il s’agit d’un phénomène trèsparticulier, inséparable de certaines conjonctures; et il est difficile d’expliquer d’autre façoncomment de jeunes artistes et écrivains, intellectuellement révolutionnaires et inter-nationalistes, soucieux de s’affranchir des tyrannies de l’art officiel, d’élargir leur cultureeuropéenne et surtout d’atteindre par l’esprit à l’universalité, participèrent (en contra-diction avec leurs espoirs) sur le plan culturel à une explosion de nationalisme et créèrenttemporairement un art national, racial même, dont la portée limitée motive la mécon-naissance que je signalais au début.L’Expressionnisme allemand – comme tous les autres mouvements de l’art contem-porain – est né évidemment d’un refus, d’une réaction de l’esprit créateur contre les formulesépuisées. Cette réaction s’exerça en particulier contre l’impressionnisme et ses séquellesqui avaient eu le temps de devenir, en Allemagne, un académisme. On peut donc assimilerla démarche des premiers expressionnistes à celle des Fauves en France; et, comme dansle Fauvisme, la volonté d’une expression plus intense par des moyens plus efficaces (formeélargie, couleur pure) s’accompagnait d’un retour aux sources: interrogation des époquesd’art les plus primitives pour retrouver une forme simple, originelle, plus intuitive.50ROGER VAN GINDERTAEL

Chapters in this book

  1. Front Matter I
  2. »Der Kritiker ist für die Kunst«. Zur Rolle der Kunstkritik in den deutschfranzösischen Kunstbeziehungen nach 1945 1
  3. Rayonnement, Rapprochement und Retrospektive 11
  4. Les Désastres de la guerre. L'art français revient à la France, in: Les Lettres françaises, 24. Februar 1945 (Auszug). 23
  5. Introduction / VVEDENIE / Introduction / Einleitung, in: La Peinture française moderne / Moderne französische Malerei vom Impressionismus bis zur Gegenwart, Ausstellungskatalog, Stadtschloß Berlin, hrsg. von der Groupe Français du Conseil de Contrôle, Berlin 1946, S. V–XXIV, S. XIX–XXIV. 34
  6. München und das Französische, in: Moderne französische Malerei vom Impressionismus bis zur Gegenwart, Ausstellungskatalog, München, Haus der Kunst, hrsg. von der Groupe Français du Conseil de Contrôle, Division Éducation et Affaires Culturelles, München 1947, S. 12–16. 43
  7. L'Expressionnisme, in: Art d'aujourd'hui. Revue mensuelle d'art contemporain 3/1950.7–8, S. 5–7 (Auszug). 50
  8. Einführung in die moderne französische Malerei, in: Das Kunstwerk 4/1950.3, S.3–58 (Auszug). 59
  9. Avant-Propos, in: Impressionnistes et romantiques français dans les musées allemands, Ausstellungskatalog, Paris, Musée de l'Orangerie, Paris 1951, o. P. (Auszug). 68
  10. L'art allemand au vingtième siècle, in: Documents. Revue mensuelle des questions allemandes, hrsg. vom Bureau International de Liaison et de Documentation, Offenburg, Freiburg im Breisgau 1951 (Sonderheft L'art allemand contemporain), S. 7–11 (Auszug). 77
  11. Generationen der Gegenwartskunst. Die Gleichzeitigkeit des Ungleichzeitigen 87
  12. Kunst des 20. Jahrhunderts. Zur Freiburger Ausstellung »Die Meister französischer Malerei«, in: Badische Zeitung, 31. Oktober 1947 (Auszug). 101
  13. Über die formalistische Richtung in der deutschen Malerei. Bemerkungen eines Außenstehenden, in: Tägliche Rundschau, 19. und 24. November 1948 (Auszug). 112
  14. Les prises de positions artistiques à Berlin. Nos correspondants de l'Etranger nous écrivent […] d'Allemagne, in: Arts, 24. März 1950. 122
  15. Sprache unseres Zeitalters. Zur Schau junger französischer Maler in der Kunsthalle, in: Recklinghäuser Zeitung, 9. August 1951. 129
  16. Situation actuelle de l'art allemand. La génération des »cinquante ans « en Allemagne et en France, in: Cimaise. Revue de l'art actuel 1/1954.4, S. 3–6. 137
  17. Documenta II – oder Rückkehr zur Wirklichkeit. Eine Ausstellung französischer Nachwuchsmaler in Offenbach, in: Die Rheinpfalz (Ludwigshafener Tageblatt), 3. August 1955. 147
  18. Nouveauté de l'art allemand, in: Les Lettres françaises, 21.–27. Februar 1957. 154
  19. Abstraktion als Weltanschauung 163
  20. De Kandinsky à la jeune peinture française, in: Combat. Le journal de Paris de la résistance à la révolution, 27. Juli 1946. 177
  21. Die abstrakte Malerei in Paris, in: Prisma 1/1947.10, S. 39–41. 185
  22. Die Kunst unseres Zeitalters? Französische abstrakte Malerei im Kestner-Museum, in: Deutsche Volkszeitung Hannover, 8. Februar 1949. 192
  23. Abstraktion als Weltanschauung? Zu einer Ausstellung abstrakter Malerei in Hamburg, in: Frankfurter Allgemeine Zeitung, 22. Juli 1953. 199
  24. Mit den Augen von Paris, in: Das Kunstwerk 9/1955–1956.2, S. 53. 207
  25. Was ist Tachismus?, in: Das Kunstwerk 9/1955–1956.5, S. 17–21 (Auszug). 214
  26. Dictionnaire de l'art abstrait. Précédé d'une histoire de la peinture abstraite, Paris 1957 (Auszug). 226
  27. Deutsche und französische Tachisten. Ausstellung in Wiesbaden, in: Rheinische Post, 18. April 1957. 236
  28. Das Ende der nationalen Sonderkulturen? 243
  29. Art français, in: Les Lettres françaises, 24. Februar 1945. 254
  30. Die Einsicht der Sinne. Französische Skulptur im Zeughaus, in: Der Kurier, 25. Juli 1947. 261
  31. A propos de la Pinacothèque de Munich, in: L'Âge nouveau. Revue d'expression et d'étude des arts, des lettres, des idées 34/Februar 1949, S. 23–29 (Auszug). 271
  32. Deutsch-französische Begegnung in der Kunst, in: Deutsche und französische Kunst der Gegenwart. Eine Begegnung, Ausstellungskatalog, Ruhr-Festspiele Recklinghausen 1950, o. P. 283
  33. Tel est l'art moderne allemand, in: Carrefour. Des idées, des arts, des lettres, des sciences, 13. April 1955, S. 8. 289
  34. … spezifisch deutsche Züge …, in: Dokumentation westdeutscher Künstlerbund. Die Meinungen ausländischer Experten und die Meinungen deutscher Kunstkritiker zur Ausstellung »Malerei und Plastik in Westdeutschland« 1956, Leverkusen 1957, S. 5–6. 294
  35. Moderne Kunst und ihre »politische« Idee, in: Jahresring 57/58. Beiträge zur deutschen Literatur und Kunst der Gegenwart, Stuttgart 1958, S. 68–84 (Auszug). 302
  36. Zeugnisse und Episoden 315
  37. Brief an Will Grohmann, Paris, 20. August 1947, in: »Lieber Freund …« Künstler schreiben an Will Grohmann. Eine Sammlung von Briefen aus fünf Jahrzehnten, hrsg. von Karl Gutbrod, Köln 1968, S. 162–167 (Auszug). 328
  38. L'art français à la »Kunsthalle« de Hambourg, in: Arts, 21. Januar 1949, S. 3. 337
  39. Paris 1945–1951, in: META. Monatszeitschrift für zeitgenössische experimentelle Kunst und Poesie 4/Februar 1951 (Junge Maler und Poeten in Paris), o. P. 344
  40. L'Allemagne et l'expressionnisme, in: Arts, 28. Dezember 1951. 351
  41. Folkwang Museum Essen, in: L'OEil. Revue d'art mensuelle. Art, architecture, décoration 67–68/Juli–August 1960, S. 26–35 (Auszug). 357
  42. Künstler / Artiste 367
  43. Willi Baumeister. Redécouverte de l'âme allemande, in: Arts, 9. Dezember 1949, S. 4. 381
  44. Kierkegaard über Picasso, in: Wort und Wahrheit 5/1950, S. 356–370 (Auszug). 388
  45. [ohne Titel], in: K.O. Götz. Peintures récentes, Einladungskarton, Paris, Galerie Creuze, 1954. 400
  46. Phänomen und Problem Picasso, in: Bildende Kunst 3/1955, S. 339–343. 406
  47. Ein Modeschlager aus Paris. Galerie Schmela neben dem Kom(m)ödchen eröffnet, in: Düsseldorfer Nachrichten, 4. Juni 1957. 414
  48. Zur Ausstellung, in: Alfred Manessier, Ausstellungskatalog, Hannover, Kestner-Gesellschaft / Essen, Museum Folkwang, Hannover 1958, S. 3–12 (Auszug). 420
  49. Back Matter 429
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