Home Linguistics & Semiotics Chapitre 3. La phonographie en langue et en discours. Écrire les mots entendus, écouter les mots vus
Chapter
Licensed
Unlicensed Requires Authentication

Chapitre 3. La phonographie en langue et en discours. Écrire les mots entendus, écouter les mots vus

Become an author with De Gruyter Brill
Phonographie
This chapter is in the book Phonographie
Chapitre 3.La phonographieenlangue et en discoursÉcrire les motsentendus, écouter les mots vus1Lelexique de laconversion intersémiotiqueLe métalexique connaît destermesqui décrivent les opérations de conversionsintersémiotiques que nousavons évoquées et attestent du caractèreusueldecesopérations. Le tableauci-dessous en récapitule les principales possibilités.Commelaconversion phonographique (quon dit souvent detranscodage)sexercedans les deux sens et que lon peut lutiliser dans une énonciation oralecomme dans une énonciation écrite, quatre situations sontàdistinguer.Aa)Pour lopération de conversion dun phonème (ou une séquence dephonèmes) en un graphème(ou en une séquence de graphèmes), on parle,avecdes nuances différentes, décriture (écrire),mais aussi dinscription (inscrire)oudetranscription (transcrire). Orthographierest une opération portant sur unmorphèmeau moins qui,comme lindique son préfixe, suppose que lunité ainsiécrite appartienneau système sémiographique. On ne peut ni orthographierfaux, ni orthographier un mot qui nexiste pas. Orthographier un motentendusuppose donc, dans le schéma carré(p.122),unpassagepar lesrelations (3)-(4)-(1), (2)neconduisant quaccidentellement,onlarappelé,àlorthographe dunsémiogramme français.Ab)Il estaussi possiblederéaliser la conversion (auplan de la formeseulement et nonau plan de la substance)dune unité orale en une unité écritetout enrestant àloral:mais il faut alors utiliser une convention pour donner àentendredes signaux visuels:cest lépellation,ouvocalisation du nom desalphagrammes constituant un mot oral. Lorsquon épèle un mot oral, en réalité,on épèle son correspondant dans la langue écrite(passage(3)-(4)-(1)+nommétalinguistique des alphagrammes).Ba)Convertir un graphème, ou une séquence de graphèmes, en phonème,ou séquence de phonèmes, est une opération possible dans uneénonciationécrite.Mais elle suppose alors lutilisation dun système de conversion quiper-metàune séquence graphémique de remplir une fonction phonétique. On aalorsàfaireàdeux formes écrites,la seconde ayantpour fonction de coderlaforme orale correspondantàla première.Leslinguistes parlent detranscriptionsphonétiques.Si lAlphabet Phonétique International sacquitteplus rigoureuse-ment de cettetâche de transcodage,cest néanmoins lavocation originairedelalphabet.Hors du champ métalinguistique savant,cest toujours lalphabet quiDOI 10.1515/9783110490732-004
© 2017 Walter de Gruyter GmbH, Berlin/Munich/Boston

Chapitre 3.La phonographieenlangue et en discoursÉcrire les motsentendus, écouter les mots vus1Lelexique de laconversion intersémiotiqueLe métalexique connaît destermesqui décrivent les opérations de conversionsintersémiotiques que nousavons évoquées et attestent du caractèreusueldecesopérations. Le tableauci-dessous en récapitule les principales possibilités.Commelaconversion phonographique (quon dit souvent detranscodage)sexercedans les deux sens et que lon peut lutiliser dans une énonciation oralecomme dans une énonciation écrite, quatre situations sontàdistinguer.Aa)Pour lopération de conversion dun phonème (ou une séquence dephonèmes) en un graphème(ou en une séquence de graphèmes), on parle,avecdes nuances différentes, décriture (écrire),mais aussi dinscription (inscrire)oudetranscription (transcrire). Orthographierest une opération portant sur unmorphèmeau moins qui,comme lindique son préfixe, suppose que lunité ainsiécrite appartienneau système sémiographique. On ne peut ni orthographierfaux, ni orthographier un mot qui nexiste pas. Orthographier un motentendusuppose donc, dans le schéma carré(p.122),unpassagepar lesrelations (3)-(4)-(1), (2)neconduisant quaccidentellement,onlarappelé,àlorthographe dunsémiogramme français.Ab)Il estaussi possiblederéaliser la conversion (auplan de la formeseulement et nonau plan de la substance)dune unité orale en une unité écritetout enrestant àloral:mais il faut alors utiliser une convention pour donner àentendredes signaux visuels:cest lépellation,ouvocalisation du nom desalphagrammes constituant un mot oral. Lorsquon épèle un mot oral, en réalité,on épèle son correspondant dans la langue écrite(passage(3)-(4)-(1)+nommétalinguistique des alphagrammes).Ba)Convertir un graphème, ou une séquence de graphèmes, en phonème,ou séquence de phonèmes, est une opération possible dans uneénonciationécrite.Mais elle suppose alors lutilisation dun système de conversion quiper-metàune séquence graphémique de remplir une fonction phonétique. On aalorsàfaireàdeux formes écrites,la seconde ayantpour fonction de coderlaforme orale correspondantàla première.Leslinguistes parlent detranscriptionsphonétiques.Si lAlphabet Phonétique International sacquitteplus rigoureuse-ment de cettetâche de transcodage,cest néanmoins lavocation originairedelalphabet.Hors du champ métalinguistique savant,cest toujours lalphabet quiDOI 10.1515/9783110490732-004
© 2017 Walter de Gruyter GmbH, Berlin/Munich/Boston
Downloaded on 10.10.2025 from https://www.degruyterbrill.com/document/doi/10.1515/9783110490732-004/html?licenseType=restricted&srsltid=AfmBOooSVW7mLbWg6Cyzp90-sweIrbQx0uUDG0cjR9IwiFWUYwx-Jg7N
Scroll to top button