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Le changement des modes verbaux du latin au roman et l'emploi du réfléchi

  • Gualtiero Calboli
Published/Copyright: December 1, 1994
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Résumé

Cet article est partagé en deux moitiés. Dans la première on prend en considération l’échange indicatif/subjonctif dans le développement du latin aux langues romanes et, plus précisément, la réduction du subjonctif et l’extension de l'indicatif. A cet égard, en examinant les phrases consécutives du type (Balbus) erat ita non superstitiosus, ut (...) sacrificia contemneret (Cic.fin.2,63), l’on observe que le subjonctif est un moyen de déterminer le nom qui corres- pond à l’identification par déterminants pronominaux, selon le critère de la conservation em- ployé dans des études récentes sur les déterminants comme celle de Keenan et Stavi (1986) et de F. Hamm (1989). Mais si le subjonctif dans ces phrases a la même fonction d’identification du nom que le déterminant, on peut conclure que l’emploi de déterminants obligatoires com- me les articles romans (un, le, il) est en rapport direct avec l’extension de l’indicatif et repré- sente, de ce point de vue, une compensation partielle à la réduction du subjonctif. Les deux phénomènes, c’est-à-dire, la réduction du subjonctif et l’extension de déterminants obliga- toires, sont parallèles. Dans la seconde section on emploie le critère de Chomsky selon lequel il y a une règle syntaxique précise pour expliquer l’alternance de Panaphore suus) et du pronom démonstratif (is, ille) et, en reprenant les résultats d’autres travaux précédents, l’au- teur arrive à la conclusion que Panaphore est employée lorsqu’il y a des positions transparen- tes - selon la terminologie des logiciens - non seulement dans la construction de l’AcI, mais aussi dans les propositions avec le subjonctif. Alors Pemploi du réfléchi se, suus (anaphore) dépend du fait que le pronom est pensé par le locuteur, non par le sujet de la phrase princi- pale auquel il se réfère. Dans des positions transparentes où il n’y a pas de liens d’opacité le locuteur est réduit à employer un moyen lexical (se, suus, éautoG, soi-même, him(her)self) qui a dans soi-même l’indication du lien de référence. Ainsi on bouleverse, selon d’ailleurs une opinion qui se trouve aussi chez d’autres chercheurs et en particulier chez Mme Zribi-Hertz, l’opinion traditionnelle pour ce qui concerne l’emploi du pronom réfléchi en latin, en arrivant à la conclusion que ce pronom est toujours Pindice d’une position transparente, c’est-à-dire de la prédication du locuteur.

Published Online: 1994-12
Published in Print: 1994-12

© 2013 by Walter de Gruyter GmbH & Co.

Downloaded on 10.9.2025 from https://www.degruyterbrill.com/document/doi/10.1515/joll.1994.4.1.29/html
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