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9 Le Tatara et l’acier des sabres japonais

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Récits sidérurgiques d’hier et d’aujourd’hui
This chapter is in the book Récits sidérurgiques d’hier et d’aujourd’hui
Était-il raisonnable de s’intéresser à un outil qui produit 12 tonnes de fer par an, alors que la production mondiale dépasse 1 milliard de tonnes depuis le début des années 2000 ?« Tatara », un nom prestigieux au Japon, représente le passé métallurgique du pays avant le xxe siècle. Il est étroitement associé aux épées japonaises, univer-sellement reconnues pour leur perfection et, pendant des siècles, symbole de l’honneur des Samouraïs. La production du fer par le Tatara est peu connue hors du Japon malgré son intérêt technique et son caractère spectaculaire. La description du procédé présentée ici, est fondée (i) sur les rares documents pu-bliés avant sa disparition au début du xxe siècle, (ii) sur des publications récentes relatant la reconstitution d’un Tatara en 1977 et (iii) le témoignage technique et photographique de l’auteur du présent ouvrage. Une analyse critique des obser-vations et mesures publiées après 1977 est effectuée. Fig. 1.– Le four du Tatara en cours de soufflage. Le laitier coule par les deux ouvertures à la base. La flamme monte et descend au rythme du vent, à une fréquence comparable à celle de la respiration humaine.Le Tatara et l’acier des sabres japonaisUn témoin actuel des fours de réduction directe9
© 2021 EDP Sciences, Les Ulis

Était-il raisonnable de s’intéresser à un outil qui produit 12 tonnes de fer par an, alors que la production mondiale dépasse 1 milliard de tonnes depuis le début des années 2000 ?« Tatara », un nom prestigieux au Japon, représente le passé métallurgique du pays avant le xxe siècle. Il est étroitement associé aux épées japonaises, univer-sellement reconnues pour leur perfection et, pendant des siècles, symbole de l’honneur des Samouraïs. La production du fer par le Tatara est peu connue hors du Japon malgré son intérêt technique et son caractère spectaculaire. La description du procédé présentée ici, est fondée (i) sur les rares documents pu-bliés avant sa disparition au début du xxe siècle, (ii) sur des publications récentes relatant la reconstitution d’un Tatara en 1977 et (iii) le témoignage technique et photographique de l’auteur du présent ouvrage. Une analyse critique des obser-vations et mesures publiées après 1977 est effectuée. Fig. 1.– Le four du Tatara en cours de soufflage. Le laitier coule par les deux ouvertures à la base. La flamme monte et descend au rythme du vent, à une fréquence comparable à celle de la respiration humaine.Le Tatara et l’acier des sabres japonaisUn témoin actuel des fours de réduction directe9
© 2021 EDP Sciences, Les Ulis

Chapters in this book

  1. Frontmatter i
  2. Sommaire vii
  3. Avertissement 1
  4. Remerciements 3
  5. Introduction 5
  6. Section I Vocabulaires métallurgiques
  7. 1 Éléments de langage anciens et modernes 17
  8. 2 Signification du mot « fonte » 33
  9. 3 Contenus techniques des noms donnés à l’acier 43
  10. Section II Quatre millénaires de fers-fontes-aciers
  11. 4 Sur les origines du fer 51
  12. 5 Production des fers et des aciers1 depuis quatre millénaires 59
  13. 6 Places respectives des fers et de l’acier depuis la purification par le feu jusqu’au diagramme Fe-C De l’acier considéré comme un fer purifié 93
  14. Section III Les premiers Fers de réduction directe
  15. 7 Procédés de réduction directe 111
  16. 8 Observation de clous gaulois Réflexions sur le travail des forgerons du Ier siècle avant notre ère 119
  17. 9 Le Tatara et l’acier des sabres japonais 131
  18. 10 Quelques descriptions des auteurs de l’Antiquité grecque et latine 167
  19. Section IV Histoires de fontes et d’affinage au bas foyer
  20. Partie 1 Fontes – Évolutions depuis la Chine ancienne 177
  21. 11 Du « Fourneau à mine » au haut-fourneau moderne , la fonte de fer 179
  22. 12 Microstructures et emplois des fontes anciennes et modernes 187
  23. Partie 2 XVIIIe siècle – Les premières descriptions des fontes 199
  24. 13 Descriptions de la production des fontes au XVIIIe siècle 203
  25. 14 Entre le phlogistique et la plombagine où situer la « fonte à l’oxygène » ? 215
  26. 15 L’affinage des fontes au bas foyer : les descriptions du XVIIIe siècle 241
  27. 16 Propositions pour l’interprétation physico-chimique de l’affinage des fontes au bas foyer 267
  28. Section V Histoires d’aciers
  29. Partie 1 Développements des aciers depuis le XVIIIe siècle 291
  30. 17 Principaux procédés d’élaboration de l’acier liquide ou solide 293
  31. 18 Sur l’évolution des techniques d’affinage de la fonte depuis le XIXe siècle 301
  32. 19 L’acier de cémentation (XVIIIe-XIXe siècles) : Gay-Lussac et la barrière imperméable de la surface du solide – Le Play contre Réaumur 341
  33. 20 Les qualités d’aciers selon les classifications anciennes et modernes 363
  34. Partie 2 Aciers fondus en creuset 373
  35. 21 Aciers au creuset – quelles connaissances en Europe sur le « Damas » ou le « wootz » avant le XIXe siècle ? 375
  36. 22 Description des outils et des procédés de fusion en creuset depuis le IXe jusqu’au XXe siècle 415
  37. 23 Situation de l’acier au creuset au XIXe siècle par rapport aux autres procédés d’élaboration de l’acier 443
  38. Partie 3 Des « aciers d’alliage » du XIXe siècle aux aciers spéciaux du XXe siècle
  39. 24 Naissance des aciers spéciaux et de la métallurgie scientifique 463
  40. 25 Mines d’acier, magnesia nigra le manganèse dans les aciers depuis quand ? 475
  41. 26 Moyens modernes d’élaboration des aciers spéciaux 505
  42. 27 Participation de l’industrie stéphanoise au développement des aciers spéciaux 531
  43. 28 Solidification des aciers Coulée et soudage 543
  44. Section VI Les acteurs des métiers du fer
  45. 29 Les acteurs des métiers du fer avant le XIXe siècle 557
  46. 30 Mutations techniques et sociales de la sidérurgie en France au XIXe siècle 571
  47. 31 Les crises de la sidérurgie depuis le XXe siècle 585
  48. 32 Sur la recherche métallurgique en France depuis 1945 603
  49. Remarques finales 613
  50. Lexique 619
  51. Index 633
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https://doi.org/10.1051/978-2-7598-2170-9.c012

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  1. Frontmatter i
  2. Sommaire vii
  3. Avertissement 1
  4. Remerciements 3
  5. Introduction 5
  6. Section I Vocabulaires métallurgiques
  7. 1 Éléments de langage anciens et modernes 17
  8. 2 Signification du mot « fonte » 33
  9. 3 Contenus techniques des noms donnés à l’acier 43
  10. Section II Quatre millénaires de fers-fontes-aciers
  11. 4 Sur les origines du fer 51
  12. 5 Production des fers et des aciers1 depuis quatre millénaires 59
  13. 6 Places respectives des fers et de l’acier depuis la purification par le feu jusqu’au diagramme Fe-C De l’acier considéré comme un fer purifié 93
  14. Section III Les premiers Fers de réduction directe
  15. 7 Procédés de réduction directe 111
  16. 8 Observation de clous gaulois Réflexions sur le travail des forgerons du Ier siècle avant notre ère 119
  17. 9 Le Tatara et l’acier des sabres japonais 131
  18. 10 Quelques descriptions des auteurs de l’Antiquité grecque et latine 167
  19. Section IV Histoires de fontes et d’affinage au bas foyer
  20. Partie 1 Fontes – Évolutions depuis la Chine ancienne 177
  21. 11 Du « Fourneau à mine » au haut-fourneau moderne , la fonte de fer 179
  22. 12 Microstructures et emplois des fontes anciennes et modernes 187
  23. Partie 2 XVIIIe siècle – Les premières descriptions des fontes 199
  24. 13 Descriptions de la production des fontes au XVIIIe siècle 203
  25. 14 Entre le phlogistique et la plombagine où situer la « fonte à l’oxygène » ? 215
  26. 15 L’affinage des fontes au bas foyer : les descriptions du XVIIIe siècle 241
  27. 16 Propositions pour l’interprétation physico-chimique de l’affinage des fontes au bas foyer 267
  28. Section V Histoires d’aciers
  29. Partie 1 Développements des aciers depuis le XVIIIe siècle 291
  30. 17 Principaux procédés d’élaboration de l’acier liquide ou solide 293
  31. 18 Sur l’évolution des techniques d’affinage de la fonte depuis le XIXe siècle 301
  32. 19 L’acier de cémentation (XVIIIe-XIXe siècles) : Gay-Lussac et la barrière imperméable de la surface du solide – Le Play contre Réaumur 341
  33. 20 Les qualités d’aciers selon les classifications anciennes et modernes 363
  34. Partie 2 Aciers fondus en creuset 373
  35. 21 Aciers au creuset – quelles connaissances en Europe sur le « Damas » ou le « wootz » avant le XIXe siècle ? 375
  36. 22 Description des outils et des procédés de fusion en creuset depuis le IXe jusqu’au XXe siècle 415
  37. 23 Situation de l’acier au creuset au XIXe siècle par rapport aux autres procédés d’élaboration de l’acier 443
  38. Partie 3 Des « aciers d’alliage » du XIXe siècle aux aciers spéciaux du XXe siècle
  39. 24 Naissance des aciers spéciaux et de la métallurgie scientifique 463
  40. 25 Mines d’acier, magnesia nigra le manganèse dans les aciers depuis quand ? 475
  41. 26 Moyens modernes d’élaboration des aciers spéciaux 505
  42. 27 Participation de l’industrie stéphanoise au développement des aciers spéciaux 531
  43. 28 Solidification des aciers Coulée et soudage 543
  44. Section VI Les acteurs des métiers du fer
  45. 29 Les acteurs des métiers du fer avant le XIXe siècle 557
  46. 30 Mutations techniques et sociales de la sidérurgie en France au XIXe siècle 571
  47. 31 Les crises de la sidérurgie depuis le XXe siècle 585
  48. 32 Sur la recherche métallurgique en France depuis 1945 603
  49. Remarques finales 613
  50. Lexique 619
  51. Index 633
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Downloaded on 24.9.2025 from https://www.degruyterbrill.com/document/doi/10.1051/978-2-7598-2170-9.c012/html?licenseType=restricted&srsltid=AfmBOopp5h78L9kJERg6hpoMpzbCoielccLBCiOM9eE9pGgMOYB-0KxZ
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